vendredi 9 mars 2007

Suite mais pas fin de la journée de la femme


Un joyeux fourre-tout de ce que j'ai trouvé d'intéressant sur le net quant à la place de la femme dans la société !



A quoi ressemble ma vie de Française du XXIe siècle? Chiffres à l’appui, voici ce qui peut m'arriver si je suis une femme en 2007…


QUOTIDIEN :

Je pourrai vivre jusqu’à 84 ans et me coucher en diagonale dans le lit conjugal pendant mes sept dernières années sur Terre (puisque mon mari a une espérance de vie de 77 ans).


Je lis plus de livres que mes homologues masculins (au cours de l’année 2004, 29% des femmes n'ont lu aucun livre contre 50 % des hommes, selon l’Insee).


J’ai une chance infinitésimale que mon nom soit aussi celui d’une rue, surtout à Rodez où, d’après «La Dépêche du Midi», 1,7 % des rues de la ville portent des noms de femmes.


A moins de tomber sur un homme qui préfère tenir le manche de l’aspirateur plutôt que la télécommande de la télé, je me fade sûrement le ménage (en moyenne, les femmes consacrent 5 heures par jour aux tâches domestiques contre 2 heures pour les hommes, d’après l’Observatoire des inégalités).


Je me trouve au moins 2 kilos de trop (selon un sondage express réalisé par nos soins, c’est le cas de 100% des femmes).


TRAVAIL:


J’étudie plutôt dans des filières littéraires (80% des élèves de terminale L sont des filles), plutôt qu’économiques ou scientifiques.


Je suis moins payée que mon voisin (à fonctions et responsabilités équivalentes, le salaire des femmes est 10% inférieur en moyenne à celui des hommes).


J’ai toutes les chances de travailler à temps partiel (en 2003, parmi quatre millions d'actifs à temps partiel, 82% sont des femmes).


RESPONSABILITES :


Je serai peut-être maire de ma ville si j’y crois très fort (le pourcentage de femmes maires est de 10,9 %).


Je serai peut-être directrice de théâtre si j’y crois encore plus fort (seuls 8 % des théâtres français sont dirigés par des femmes).


Je ne serai probablement jamais une Anne-Marie Idrac, PDG de la SNCF, ou une Mercédes Erra, présidente de BETC Euro RSCG, une agence de pub et de communication internationale (les femmes représentent moins de 10% des dirigeants d'entreprises et moins de 5% des membres des conseils d'administration, selon l’Apec).
Alice Antheaume........................................................................


http://www.gfmer.ch/Presentations_Fr/dea_rech.htm
Les attitudes envers la discrimination positive
Nathalie Recordon
Recherche pour le diplôme européen d'études appliquées en psychologie socialesous la direction du Professeur Fabio Lorenzi-Cioldi
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http://www.lab-elle.org/uploads/lab-elle_presentation.pdf
Albums attentifs aux potentiels féminins
http://www.lab-elle.org/
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Des albums attentifs aux potentiels féminins
Deux fois plus de héros que d'héroïnes, des mères très souvent affublées d'un tablier, sans activité professionnelle… Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'image de la femme dans la littérature enfantine n'a quasiment pas changé en 50 ans. Pour offrir une alternative aux petits lecteurs et aider à la disparition des stéréotypes de genre, l'association lab-elle propose une sélection d'ouvrages attentifs aux potentiels féminins.
Enfant, lorsqu'elle lisait Le Club des cinq, Anne Dafflon Novelle ne supportait pas que les seuls personnages féminins de la série soient un garçon manqué et une «nunuche». Aucun ne lui correspondait.
Bien plus tard, à la suite de ses études en psychologie sociale, elle effectue une recherche sur le thème des représentations du masculin et du féminin dans la littérature enfantine. Sûre de constater une évolution de ces représentations, elle est très étonnée de voir que le sexisme est toujours de rigueur.
Vous avez dit clichés? «Dans la série Mini-Loup, le héros est en classe avec neuf garçons et une seule fille, tout en rose avec des petits nœuds. Ses camarades, eux, sont habillés de manière neutre», raconte Anne Dafflon Novelle.
Autre exemple: on trouve dix fois plus de héros que d'héroïnes chez les personnages animaux humanisés. Or, selon la psychologue, «il est faux de croire que cela n'a pas d'importance car les enfants s'identifient beaucoup plus facilement à des personnages du même sexe qu'eux.»
Quant aux personnages féminins, ils sont cantonnés à la maison dans des rôles passifs, les femmes étant surtout mises en scène dans des tâches ménagères ou familiales, sans activité rémunérée. En outre, «celles qui travaillent sont le plus souvent maîtresse d'école, infirmière ou vendeuse.» En bref, une véritable collection de stéréotypes servis aux enfants dès leur plus jeune âge.
Le risque de ce genre de représentations est de limiter les jeunes lectrices au niveau de leurs choix professionnels (par manque de modèles féminins) ou de diminuer leur confiance en elles. Pas si anodin lorsqu'on sait que les femmes représentent 44% des personnes actives en Suisse mais que seules 15% d'entre elles occupent des positions dirigeantes (OFS, 2000).
La création du label Les résultats obtenus par Anne Dafflon Novelle au terme de sa recherche seraient peut-être restés à l'état de constat si Christine Keim, designer en communication visuelle et ex-enseignante, ne s'y était intéressée dans le cadre son travail de diplôme à la Haute école d'art et de design.
C'est elle qui a eu l'idée de créer un label pour signaler les livres évitant l'écueil du sexisme et des stéréotypes. Elle imagine donc une campagne – incluant entre autres de très jolies cartes postales – présentant la problématique.
Pour ne pas laisser le concept à l'état fictif, elle crée aujourd'hui l'association lab-elle et réunit une commission de lecture. 50 livres ont été labellisés et le site internet d'origine a été réactualisé pour présenter le projet dans son ensemble.
Trois critères ont été retenus pour recevoir le label: la présence d'une héroïne active valorisée; des femmes actives exerçant des métiers non caricaturaux ou la valorisation de personnages masculins ayant des activités traditionnellement féminines.
Dans un premier temps, les responsables du projet souhaitent que, d'ici fin 2007, les librairies apposent un autocollant avec le logo du label sur les titres sélectionnés. Des contacts ont déjà été pris dans ce but.
Et peut-être qu'un jour – qui sait? – les parents y penseront à deux fois avant d'offrir la collection complète des aventures de Martine à leurs petites filles (pas trop) modèles. (Franck Sarfati – 30.11.06)
http://www.tsrdecouverte.ch/4-12/dossiers/all/lab-elle/labelle-article
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Chrystel Breysse, linguiste, critique le refus, idéologique, de féminiser les noms de métier :
«Le langage entretient les stéréotypes»
Par Sonya FAURE
QUOTIDIEN : lundi 11 décembre 2006

Chrystel Breysse est linguiste. Elle prépare au diplôme interruniversitaire (DIU, bac + 5) pour l'égalité des chances à Paris-III et VI. Elle a étudié la féminisation des métiers, des fonctions et des titres.
Sur le même sujet
En finir avec les métiers d'hommes
A savoir
La mécanique se dégrippe
Vous estimez que le «sexisme lexical» a un impact sur l'orientation professionnelle des jeunes filles. Pourquoi ?
Au même titre que l'iconographie des manuels scolaires ou des livres d'enfants, le langage participe à la création des stéréotypes. Et donc à la construction d'une identité sexuée. Si le nom de métier ou si le statut n'existe pas au féminin, il est difficile pour les filles de s'y projeter. Bien sûr, au-delà des mots, c'est un travail plus général sur le discours qu'il faut avoir. Qu'on arrête, par exemple, d'évoquer systématiquement le «beau sourire de Ségolène» quand on parle d'une candidate à la présidence.
Pourquoi la parité lexicale n'existe-t-elle pas ?
Pour des raisons idéologiques, essentiellement. Refuser de nommer, c'est refuser de donner une place, de rendre visible. Historiquement, pourtant, le français comportait beaucoup d'équivalences de métiers au féminin : la médecine était une femme médecin. Mais, à mesure que les femmes ont été exclues de certains domaines professionnels, la féminisation des mots a reculé. Le plus choquant, c'est que, souvent, la version féminine des noms de métier existe. Mais l'utiliser serait «impensable»... Les arguments sont toujours les mêmes. Premier d'entre eux : le mot féminin a déjà un autre sens. Un cafetier/une cafetière par exemple. On ne pourrait dire «une rectrice» pour une femme recteur d'université, car la rectrice est une plume de la queue, qui dirige le vol des oiseaux... Mais beaucoup de mots ont un double sens, ce qui n'a jamais empêché de les utiliser ! Quand je dis que je suis cadre d'une entreprise, personne ne m'imagine accrochée au mur... Deuxième argument : le féminin du nom de métier désignerait depuis des lustres «la femme de». La pharmacienne est la femme du pharmacien. Mais il y a bien longtemps que plus personne ne l'emploie dans ce sens. Dernier argument : «Ecrivaine, ça ne sonne pas bien.» En fait, c'est une pure question d'habitude. On emploie bien l'adjectif «vaine»... En 1984, quand Yvette Roudy avait nommé une commission chargée d'étudier la féminisation des titres, un membre de l'Académie française, garante des «bonnes pratiques», avait fait paraître un article critiquant violemment la proposition de la commission d'utiliser le mot «rectrice». «Et pourquoi pas recteuse, écrivait-il, et pourquoi pas rectale ?» Le Québec, lui, a féminisé les noms de métiers dès les années 60 : le bilinguisme et la concurrence de l'anglais a vite obligé cette langue à faire preuve d'inventivité. Le français belge ou québécois est soumis à moins de normes. Et puis, il y a une chose que ces deux pays n'ont pas : c'est l'Académie française !
Les femmes elles-mêmes revendiquent parfois un titre au masculin...
Oui, parce que les féminins ont été dévalorisés. Directeur, ça fait directeur d'hôpital. Directrice, plutôt directrice d'école. Quand l'Académie française a voulu trouver l'équivalent masculin de «sage-femme», elle a proposé «maïeuticien». Ce qui est quand même beaucoup plus chic.
Vous ne voyez donc aucun progrès de la féminisation du langage ?
Si. La question de la féminisation des mots a rebondi sous le gouvernement de Lionel Jospin. Les quatre femmes du gouvernement ont exigé qu'ont les appellent «Madame la ministre». Jospin a commandé un rapport à l'Institut national de la langue française (Inalf), qui a rappelé qu'aucune règle lexicale n'interdisait de féminiser les noms de métier. En revanche, pas de féminisation des fonctions. En français, le neutre, c'est le masculin. Et l'Institution doit rester neutre, universalisme républicain et Révolution française obligent. Dans les journaux, on lit de plus en plus souvent «auteure» ou «défenseure»... Enfin, le fait que Ségolène Royal soit candidate à la présidence oblige tous les commentateurs à devenir féministes et à parler systématiquement «du candidat ou de la candidate».
http://www.liberation.fr/vous/emploi/222358.FR.php
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http://fa.globenet.org/fsl/article.php3_id_article=65.html
La construction sociale du genre
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