samedi 31 mars 2007

Neuromarketing


C'est effrayant ! Courage ,fuyons ! Après les études pour emmener le client là où on veut dans un magasin , après les études pour déterminer quel type de musiques , quels éclairages , quels parfums poussent le client à acheter ,voilà maintenant qu'on essaie de déterminer quelles combinaisons d'actions vont nous pousser à consommer plus .!!Notre cerveau devient un vaste champ d'opérations ! Non ! J'veux paaaaas !!!


Forcément, ça devait arriver. Après le fameux «temps de cerveau disponible» que Patrick Le Lay avouait vendre à Coca-Cola, il fallait bien que la pub se mette à nous trifouiller le ciboulot. En vogue depuis les années 90 aux Etats-Unis, le neuromarketing déboule en France via deux sociétés.


La première, Impact Mémoire, a rendu publique hier une étude réalisée pour le compte de Lagardère Active Publicité. Enjeu officiel : «Quelles combinaisons médias pour quel impact sur la mémoire ?» En clair : quels médias dois-je choisir pour être sûr que ma réclame rentre bien dans la tête du consommateur et qu'il file droit au supermarché acheter mon produit ? Impact Mémoire a mené son étude sur 264 personnes et observé leurs réactions cérébrales face à des pubs dans la presse, à la télé ou la radio, pour mesurer ce qu'en retient leur «mémoire explicite» (c'est-à-dire consciente) et, beaucoup plus drôle, leur «mémoire implicite» . C'est-à-dire ce que le cerveau emmagasine sans qu'on s'en doute.

Résultat : le ciboulot n'est pas sollicité de la même façon selon le média qui diffuse la pub. Conclusion : en gros, mieux vaut faire de la réclame partout. Attention, prévient Bruno Poyet, fondateur d'Impact Mémoire, «on essaie simplement de comprendre le cerveau, de toute façon, il n'y a pas de "buy-button" dans le cerveau des gens» . Il s'agit pour l'annonceur «de vérifier que sa campagne marche ou pas» .


C'est peu ou prou la même démarche que mène l'agence PHD, tout juste lancée par le numéro un mondial de la pub, Omnicom. «Après des tests en laboratoire sur 16 adultes soumis à des images, des sons et des vidéos, explique Christophe Brossard, directeur de PHD, nous avons dégagé six grands types de stratégies de communication qui correspondent aux zones du cerveau stimulées.» Exemple : si l'annonceur veut promouvoir un nouveau produit, il a «besoin que le cortex fonctionne», indique Brossard, alors mieux vaut placer sa réclame au début de l'écran de pub afin de capter l'attention. S'il s'agit d'imposer un concept petit à petit, y aller discretos : «Plutôt que de dire dans une pub : "Orangina, c'est la fête", souligne Brossard, il vaut mieux montrer la marque dans des boîtes de nuit, à force le cerveau associera Orangina à la fête.» En fait, conclut Brossard, le neuromarketing, «ça permet simplement de valider des intuitions qu'on avait déjà, ça n'a rien de diabolique». Voire, c'est bête comme chou.


Lire aussi l'excellent article ( d'où a été tirée l'image ) sur fraid.over-blog.com/article-1324246.html.

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