jeudi 31 janvier 2008

A vomir


Isabelle Balkany,condamnée pour " prise illégale d'intérêts " est nommée Chavalier de la Légion d'Honneur !!

J'ai cru - un instant- que la proximité de Mardi-Gras poussait les journalistes à plaisanter..mais non ! C'est bien vrai !

Après les récompenses aux nullités, voilà les récompenses aux repris de justice !

Mises à jour

http://www.a-lou.com/
Des mises à jour sur le site de Lou, notre petit prince

Quand l'art s'infiltre partout







Prenez le temps de parcourir la galerie de chaque artiste. Moi, j'en suis ressortie des étoiles dans les yeux! C'est ce que j'aimerais croiser sur mon chemin : créativité, humour, décalage, couleurs, poésie!

Côté santé

Merci à Philippe pour le lien !

http://ecoetsante2010.free.fr/auteur.php3?id_auteur=1
http://ecoetsante2010.free.fr/article.php3?id_article=545#poster_forum

Festival " Les Elancées "




vendredi 1er février 2008 au dimanche 10 février 2008


Après l’édition des Elancées 2007 consacrée aux cirques du monde et au métissage, Scènes et Cinés Ouest Provence fête cette année la 10ème édition du festival des arts du geste en dressant sur l’ensemble du territoire intercommunal des chapiteaux sur chaque ville et village.

Les arts du cirque et de la danse s’entrecroiseront à nouveau pour faire découvrir ou redécouvrir au public de savoureux mélanges esthétiques et disciplinaires où la métaphore gestuelle des artistes n’aura comme seule ambition que de provoquer l’émotion et l’enthousiasme des spectateurs, petits et grands, inconditionnels des Elancées ou curieux d’un soir.


Créée à Istres en 1999, cette manifestation, intercommunale depuis cinq ans, est solidement ancrée dans l’agenda culturel régional. Elle ne connaît peu d’équivalent aussi bien dans la diversité de sa programmation artistique que dans l’ampleur de l’éducation artistique proposée à l’ensemble des établissements scolaires de Ouest Provence (plus de 200 classes concernées par les ateliers et les rencontres avec les artistes).


Organisé par : Théâtre de l’Olivier et Théâtre La Colonne
Coordonnées
Théâtre de l’Olivier

Bv Léon Blum

13800 Istres

Tel : 04 42 55 24 77

Vivre au Pakistan...suite

http://www.rue89.com/2008/01/30/portraits-du-pakistan-iii-shallo-25-ans-travesti-et-prostitue
Portraits du Pakistan (III): Shallo, 25 ans, travesti et prostitué
Par R. Pounewatchy G. S. Petit et ... (Journalistes)

A suivre

http://desourcesure.com/une/
Je viens de découvrir ce site d'infos. Je vais le suivre pendant quelques jours pour voir ce qu'il a dans le ventre :-)

Embellir le quotidien



http://www.gloriabornstein.com/
Gloria Bornstein, créatrice

Je n'aime pas toutes ses créations mais j'ai craqué pour ces grandes structures. On dirait des fleurs de pissenlits géantes !

De l'art d'être trompé


Je fume de colère dans mon coin : j'achetais consciencieusement ce type de produits ! Maintenant, je vais devoir lire plus longuement chaque étiquetage! Je mettais déjà un temps fou à traquer les éventuels allergènes ( gluten et lactose)..Maintenant, je passerai ma journée dans les rayons de mon supermarché ! Bonjour l'économie !


" Kellogg's vient d'être condamné pour publicité mensongère, à propos des matières grasses contenues dans Spécial K.


Quoi? Mes céréales ne sont pas 0%?
Le problème, c'est que les paquets Kellogg's étaient étiquetés "avec Spécial K, 0% de matière grasse" (1% pour certains produits). Or ce n'est pas le produit qui est 0% mais le petit déjeuner complet. L'avocat de Kellogg's précise que des pictogrammes sont là pour signifier qu'il s'agit du petit déjeuner complet...

Mais bon, c'est un peu facile d'après la DGCCRF (ouh là là c'est poétique, ça veut dire Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).Ça fait cher la matière grasseLa société Kellogg's a été condamnée mercredi par le tribunal correctionnel de Bobigny à 15.000 euros d'amende (la DGCCRF avait demandé 30 000).

La société pourrait faire appel.Mais alors, il est gras ou il l'est pas mon spécial K? Depuis le procès, Kellogg's a changé son affichage et mis "pauvre en matières grasses"..."

Que la lumière soit !








"Le Cosmovitral est un jardin botanique de 3 500 m² qui se trouve à Toluca, capitale de l'État de Mexico. L'édifice qui abrite le jardin botanique est une impressionnante structure Art nouveau en acier forgé et de cristal du début du XXe siècle, qui à partir du Porfiriat accueillit un temps le marché de la ville dit du 16 septembre. Le Cosmovitrail monument qui comme son nom l'indique, constitue le vitrail le plus grand du monde, est une œuvre impressionnante du mexicain Leopoldo Flores, dont le thème principal tourne autour de la dualité et les antagonismes universels, dans un jeu de lumières filtrées et multicolores.."..suite sur :




Citation du matin


" Je ne t'embrasse pas j'ai la gueule de bois, je vais te flanquer des échardes."
Jean Marie Gourio

Humeur du matin


...mal à l'aise et j'ignore pourquoi! C'est comme ça !

En rogne peut-être contre le destin qui me pousse à retourner bosser alors que je pourrais profiter d'une retraite bien méritée, en rogne parce que ma vie amoureuse n'existe plus, en rogne parce que ces foutus kilos sont accrochés à moi comme des moules à leur rocher...

En rogne parce que j'ai le coeur à l'envers: ma mère broie du noir à l'approche de la date anniversaire du décès de papa, mon ami Gérard va mal et que ça me bouleverse, ma fille est grippée( c'est anodin mais ça s'ajoute au reste ), mes aînés bossent comme des fous pour des salaires de misère !

Bref, j'emmènerais bien tout ce petit monde au soleil pour faire le plein d'amour et de bonne humeur!

mercredi 30 janvier 2008

Et l'oiseau pépie, les pieds dans la bouse !

Heureusement qu'il reste l'humour et la parodie !

Messages doux, doux pour la Sainte-Moi


J'aurais aimé recevoir ce message : " Je n'oublie jamais la Saint-Toi " et cette phrase délicieuse lue dans une revue :

" Je te déshabille avec des gestes très lents, en commençant par le coeur "

Je pense à quelqu'un en particulier en écrivant ceci ! Il se reconnaitra : il me lit :-)

Le Tango " Fleurs noires "

http://www.fleursnoires.com/
Le tango des " Fleurs noires " est un tango " ohlala ", magnifique, prenant, passionné !





http://www.myspace.com/fleursnoires

Le Pakistan, de l'intérieur

J'ai un mal fou à imaginer la vie quotidienne au Pakistan ! A la lecture de ces articles de rue89, je coince un peu, je l'avoue, je bous ...et je me retrouve ravie d'être femme libre ici ...même avec " qui vous savez " comme président !:-)

http://www.rue89.com/2008/01/29/portraits-du-pakistan-ii-omar-khaled-chef-taliban-pret-a-tout
Portraits du Pakistan (II): Omar Khaled, chef taliban prêt à tout

Excellent !


Discours de Bush sur l'Etat de L'union ! Le dessin est excellent !

Mots d'enfants

Hortense 3 ans
Regarde, j'ai la chair d'ampoule!

L'autre jour, j'ai vu une poule et ses petits pouleteaux.
Hortense 3 ans


Comment s'appelle la partie qui recouvre l'oeil ? (la paupière). Réponse de l'enfant: Le maquillage.
Benjamin 5 ans - 15 janvier 2008

Alex dit à son petit frère que quand il sera grand, il sera Président de la République.Boris (6 ans) : "Ah, moi, je préfère travailler!".

Sacha (4 ans) et les professions au féminin : "pour le facteur c'est la facteuse, pour le pompier c'est la pompière, et pour le policier : c'est pas un métier de fille !"
http://www.enfandises.com/

Et se repaître de beauté..


..jusqu'à plus faim, jusqu'à plus soif !

« Les Journées exotiques de l’Ouest parisien » se tiendront à l'Institut polytechnique Saint-Louis – 32, boulevard du Port à Cergy-Pontoise, le Samedi 29 mars de 10 h à 19 h et le Dimanche 30 mars de 9 h à 18 h

J'aime





Ce sont des superpositions de couches de résine qui donnent cet effet de brume. J'aime beaucoup !

Sculptures






Sculpture in Context was set up in 1985 by sculptors whose aim was to work on behalf of fellow sculptors to provide space for exhibiting work of sculptors in venues outside of the normal gallery context. It has been successful in that aim over the years and has staged highly acclaimed shows each year at venues such as Fernhill Gardens, the Conrad Hotel, Kilmainham Gaol, the Irish Management Institute, Dublin Castle, Farmleigh House and the National Botanic Gardens..http://www.sculptureincontext.com/


Une exposition de sculptures qui a lieu chaque année au jardin botanique de Dublin, Irlande.Cette année, elle s'y tiendra du 4 Septembre au 17 Octobre 2008..


http://www.sculptureincontext.com/2007.html

Allez, un p'tit pour la route ?


PORTER WAGONER ( 1927 - 2007 )

Festival Têtes de bois


Sur la porte de l'espace Tonkin à Villeurbanne, il serait prudent d'inscrire l'avertissement suivant : « frottez-vous les yeux avant d'entrer » ! Car soudain, une bande de loubards déboule. Il y a cependant un détail qui cloche… Sur des airs de rock'n roll andalou, ces gars-là se rejouent le mythe de Faust. Ce sont les marionnettes frénétiques de la Compagnie des Arts… d'à Côté (une création Têtes de bois 2008).

Pour se remettre de ses émotions, quoi de mieux qu'une Petite Histoire à l'eau de rose. Surprise : c'est la talentueuse Barbara Mélois qui récidive. Lors de l'édition 2007, elle proposait un spectacle tout en ruban adhésif. Cette année, elle change de rouleau et opte avec autant de réussite pour le papier toilette rose.
Puisque les Têtes de bois sont à l'honneur, la plus célèbre est de la partie : Pinocchio. Il n'est plus si vaillant à 124 ans, vautré devant la télé. Mais l'infatigable fée lui secoue les puces et l'envoie rechercher son père, histoire de se refaire une nouvelle jeunesse (Bout de bois, par la Compagnie Arketal).
Les invités de Véronique Desroches (la programmatrice) n'en font qu'à leur tête, et les plus paresseux, las de jouer, s'exposent : une collection de marionnettes créées par la Compagnie Arkenal, inspirées aussi bien des dessins de Pef, des œuvres de Fernand Léger, de Bernard Shaw ou d'Helen Oxembury.
Vincent Jadot( libélyon )
En pratique : Festival Têtes de bois, du 21 janvier au 15 février, à l'espace Tonkin à Villeurbanne.

Tarif unique : 5,50€.

Infos au 04 78 93 11 38 ou sur http://www.netleoville.org/

La Saint " moi " !


Je pourrais chanter à tue-tête : " c'est ma fêêête.." en parodiant Michel Fugain..Plus sobrement, je m'offre cette fleur sublime trouvée sur le net . Vous la retrouverez sur:
http://photos.linternaute.com/auteur/6403886/1119879653/

et elle est de Mr Antonin Sauvage.

Un morceau d'Histoire


http://www.rue89.com/2008/01/28/les-negatifs-de-la-guerre-despagne-de-capa-refont-surface
Les négatifs de la guerre d'Espagne de Capa refont surface
Par Pierre Haski (Rue89)

En parlant de regard...

Le regard
par Jean Richepin
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Devant cette porte close, l'aliéniste avait passé d'un pas plus rapide, et en détournant la tête d'un air distrait comme s'il pensait fortement à autre chose. Mais je ne m'y étais pas trompé : à la brusque décision de son mouvement, j'avais compris qu'il ne voulait pas me parler de celui-là. Aussi lui dis-je :
- Et celui-là, il n'est donc pas intéressant ?
Il me répondit, embarrassé :
- Non, pas très. Un cas banal ! Délire des grandeurs. Paralysie générale à la seconde période. Rien de particulièrement curieux !
Son embarras suait le mensonge. Je n'en mis que plus d'insistance à manifester mon vif désir de voir ce fou.
- Soit ! fit alors l'aliéniste. Mais contentez-vous de le voir seulement, sans entrer dans sa chambre. Il a, en effet, des accès de vésanie furieuse et soudaine pendant lesquels il est dangereux.
Et, avec le moins de bruit possible, il ouvrit le judas percé dans la porte.
L'homme était debout, immobile, les bras ouverts, les doigts écartés, dans une pose d'extase. Je le voyais de dos seulement ; mais, à la rigidité de tout son corps, je devinais cette extase, et j'imaginais ses yeux en contemplation fixe devant un point où l'attention de son être entier se concentrait. C'était le point le plus noir du coin le plus obscur de la chambre. Et, pourtant, ma contemplation fixe s'y étant attachée aussi, ce point noir me parut bientôt vaguement lumineux, comme si le regard du fou s'y reflétait. J'en fis, tout bas, l'observation à l'aliéniste.
Ma voix, quoique chuchotante, avait réveillé l'extatique de son extase. Il se tourna vers nous. Il avait une belle tête, douce et noble, un front haut de penseur, une bouche sinueuse d'homme éloquent, des yeux ardents de poète. Il ne semblait pas du tout exalté par la démence, mais caressé par le rêve. Il attirait l'amitié.
C'est avec tristesse, et non avec colère, qu'il murmura, en regardant l'aliéniste :
- Quand me rendrez-vous ce que vous m'avez pris, voleur ?
D'un coup sec et irrité, l'aliéniste referma le judas. Puis il m'entraîna dans le couloir, en disant, sur un ton dégagé :
- Le délire de la persécution est toujours concomitant au délire des grandeurs. Un cas banal, je vous le répète ! Paralysie générale à la seconde période !
- C'est drôle, répliquai-je, il m'intéresse, moi, ce cas banal. Est-ce à cause du visage de l'homme, qui m'est extrêmement sympathique ? Sans doute ! Mais j'aimerais à connaître l'histoire de ce fou. Pourquoi ne voulez-vous pas me la dire ? Pourquoi ?
- Oh ! fit l'aliéniste, si vous y tenez à ce point, je vous la dirai. Je n'ai aucune raison de ne pas vous la dire.
Il mentait encore. Je sentais fort bien qu'il cédait à la méfiance presque menaçante de ma demande et qu'il lui était très désagréable, en somme, d'y céder. Aussi est-ce d'une façon maussade qu'il me conta l'histoire, debout dans son bureau, sans même m'avoir invité à m'asseoir pour l'entendre. Il avait, visiblement, grande hâte de s'en débarrasser.
Telle qu'il me l'a dit, cependant, cette histoire ne laissa pas de me paraître passionnante. La démence de l'homme, en effet, s'était manifestée par l'emprise d'un regard. Un jour, chez un marchand d'antiquailles, l'homme avait acheté un portrait du siècle dernier, portrait d'un capitaine marin, et sa folie était née du regard de ce portrait. Dans les yeux d'où émanait ce regard, les lignes formées par les circonférences concentriques de la prunelle et de la pupille, par les bâtonnets des lumières et des ombres, par les courbes elliptiques de la sclérotique, ces lignes constituaient un dessin de géométrie tout à fait spécial, paraît-il, et dont le fou prétendait pouvoir tirer la détermination exacte d'un point...
Ici, malgré son désir d'être sec, l'aliéniste ne put s'empêcher de donner cours à une sorte d'émotion qui lui faisait la voix tremblante et le geste fébrile.
- Ce point, dit-il, serait l'emplacement, situé au Brésil, d'une ancienne cité, tout en or, aujourd'hui souterraine.
Il ajouta, en reprenant son calme :
- Vous voyez que cette idée est une des idées fréquentes dans le délire des grandeurs. Une cité tout en or, c'est absurde !
- Alors, dis-je, c'est cela, cette cité tout en or, qu'il vous reproche de lui voler ?
- C'est surtout le regard, répliqua vivement l'aliéniste.
- Je ne comprends pas, fis-je.
Il avait répliqué plus vite qu'il n'aurait voulu. Il fut obligé de m'expliquer ce qu'il avait laissé échapper ainsi.
- Eh ! oui, continua-t-il, le regard du portrait, le regard de ces yeux au si étrange dessin géométrique, ce regard qui est, à lui seul, un révélateur, en quelque sorte ; car il est d'un jaune verdâtre où il semble que vive l'âme même de l'or.
De nouveau la voix de l'aliéniste tremblait, et ses mains avaient des frissons. Dans ses yeux, à lui, aussi, passait cette âme de l'or. La lueur qui en jaillissait à ce moment me rappelait, je ne sais pourquoi, celle que j'avais vue, tout à l'heure, sur le point noir où semblait se refléter le regard du fou.
- Mais, demandai-je, comment lui avez-vous donc volé ce regard ?
D'une voix forte et méchante, il me répondit :
- En lacérant le portrait.
- Vous avez peut-être eu tort, dis-je. Si les yeux de ce portrait avaient une telle intensité de regard, si l'âme même de l'or, selon votre expression, vivait dans ce regard, un portrait pareil était une espèce de chef-d'oeuvre, et, en le lacérant, vous avez commis un véritable crime artistique.
Violemment, il s'écria :
- Le crime, c'était de laisser subsister ce portrait, ce regard, cet effroyable tentateur de regard. Car il y avait là, croyez-moi, dans ce regard, de quoi troubler non seulement un cerveau déjà faible d'homme voué à la paralysie générale, mais même une solide et saine raison. Je vous jure que, le dessin géométrique des yeux une fois constaté (et il était réel), l'emprise de ce regard devenait si forte...
Il cessa de parler. Il était tout pâle. On eût dit qu'il ne s'apercevait plus de ma présence, qu'il était ailleurs, qu'il voyait en imagination ce regard.
Brusquement, une aigre et précipitée sonnerie de timbre électrique le réveilla. En même temps, un gardien accourait le chercher, pour un pensionnaire en proie à une crise. Sans prendre le temps de me congédier, encore à demi en hypnose, l'aliéniste sortit, me laissant seul dans son bureau, dont la porte, d'ailleurs, resta ouverte.
J'étais dans une agitation intérieure qui me faisait mal.
Je me sentais comme attiré vers un tas de paperasses qu'un presse-papiers écrasait sur la table. Ce presse-papiers, bronze figurant un monstre chinois, semblait me défier de délivrer ces paperasses. Je le bousculai. J'éparpillai les feuilles qu'il tenait captives. J'y jetai les yeux, furtivement.
Elles étaient couvertes de dessins géométriques, d'équations, de calculs. J'y reconnus l'écriture de l'aliéniste.
Je continuai d'éparpiller les feuilles. Je les dispersai fiévreusement dans la chambre. Quelque chose, qui était sûrement enfoui sous le tas, me forçait à faire cela. J'arrivai enfin à ce quelque chose.
Je crus m'évanouir. Devant moi, un fragment de peinture, coupé avec des ciseaux dans une toile, me montrait une paire d'yeux, les yeux du portrait que l'aliéniste disait avoir lacéré, les yeux dardant le fameux regard, et ce regard, où vivait, en effet, l'âme même de l'or.
Certes, il avait volé le fou, il lui avait volé ce regard, dans la contemplation duquel il était, lui aussi, l'aliéniste, en train d'abîmer sa raison.
Oh ! ce regard, ce regard, ce regard !
Et je me suis sauvé, dans un ouragan d'épouvante, devant ce regard, que j'ai vu seulement, moi, le temps d'un éclair, pas davantage, et auquel, cependant, je ne puis jamais songer sans me dire :
- Qui sait si le fou était fou ?

RICHEPIN, Jean : Le regard (Le Journal, 18 juillet 1900)

Citation du matin





"Lorsque vos yeux me parlent, c'est mon coeur qui vous écoute."


Michel Vaner.

Regardez-moi dans les yeux, mon coeur est à votre écoute !

Heureusement qu'il reste l'humour !

Jérôme Kerviel a fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société Générale.
. C'est pas grave. Ils ont décidé de le soutenir (en anglais) sur Facebook et ils pourraient être 5 milliards d'ici peu.

L'équation est simple. Jérôme Kiervel a perdu 4,9 milliards (disons 5) donc il perd son boulot.Mais si 5 milliards de personnes donnent un euro, on peut renflouer les caisses de la Société Générale et le tour est joué. Kerviel est excusé. Il retrouve son boulot de trader et retourne jouer avec les milliards.

C'est en tout cas ce que propose ce groupe Facebook qui réunit déjà 1144 membres. C'est bien parti. Comme c'est dit sur le site, il ne leur reste plus qu'à installer internet dans les pays en voie de dévelopement et à installer Facebook en Chine

Dessin de colcanopa (Dessinateur) sur Rue89

Le kékcékça d'hier

Vous êtes trop forts! Je suis fière de vous :-)

"Designer : Florence Doléac
Editions : Toolsgalerie (Paris 2004)
Point de suspension est une patère formée par un noeud.
Matériau : corde résinée, piton d'accrochage mural"

Humeur du matin


...vaillant petit soldat qui - comme dans le conte - est tout bancal !

Debout avec un mal de tête épouvantable mais la journée qui commence sera pleine comme un oeuf. Je respire, je positive et en avant!

Je vais bien, tout va bien, je vais bien, tout va bien!

mardi 29 janvier 2008

Le Kékcékça du jour


une séquence de Radio-Vipère ?


Concours


Place à l'imagination !


http://www.baby-travel.com/designcomp/indexfr.html
Concours : SAMSONITE BABY TRAVEL DESIGN COMPETITION 2008


Merci au site http://www.obdesigner.net/ auquel je suis furieusement fidèle ! :-)

Dérangeant !


Alison Jackson est une artiste qui crée des films, photos et sculptures en utilisant des sosies de célébrités pour parler de la célébrité et de notre fascination pour la gloire. Sa série s'appelle "Confidential"



La manipulation d'images est dérangeante. Celle-ci séduit, fait sourire, sur fond de grimaces. L'image que j'ai choisie : Marilyn et Kennedy

Carnaval des blogs



http://grangeblanche.hautetfort.com/
Premier Carnaval des blogs médicaux ! Belle diversité : humanité et humour dans le désordre du quotidien !

Un peu de culture ne peut nuire

http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/inn_tec/index.htm
Pourquoi et comment le monde devient numérique ( cours et séminaires )

Ouvrir les yeux

http://www.rue89.com/2008/01/28/portraits-du-pakistan-i-rahbia-femme-medecin
Portraits du Pakistan (I): Rahbia, femme médecin
Par R. Pounewatchy G. S. Petit et ... (Journalistes)

Femmes peintres



http://sisyphe.org/article.php3?id_article=995
Artemisia Gentileschi, artiste peintre et femme libre
par Pascale Beaudet, historienne et critique d’art

http://www.mosaique.levillage.org/miroirs/artemisia.htm
MIROIRS - FEMMES PEINTRES

Instantané


Situation stupide : j'ai perdu le " bip" qui me permet d'accéder à mon garage. Compte tenu du tarif prohibitif pratiqué par notre régie pour en obtenir un autre, le président de notre association de locataires a eu l'idée de s'adresser directement au fabricant. Résultat : économie de presque 50% !

Hier soir, complètement épuisée, j'ai enfilé une doudoune et suis allée à la permanence du lundi de l'association.

André, notre président, attendait sagement dans le minuscule local glacial, sous la lumière crue des néons. Il était malade - lui aussi - et blanc comme un linge.

Une fois règlé ce problème de " bip", la discussion s'est engagée sur la lecture, l'écriture, la photo..André tient aussi un blog, s'intéresse à la littérature tout en regrettant ses manques culturels.

Il s'intéresse à plein de choses et tente de rattraper le temps perdu.

Ce fut un moment étonnant, hors du temps, inattendu. On s'est promis d'échanger des livres, des adresses, des savoirs.. Ce moment m'a remonté le moral.

Citation du matin



"L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte en elle du rêve.
elle a pris son azur aux flots et à l'espace. "
Guy de Maupassant.


J'ai les yeux pers ! De quelle couleur est mon âme ? Avoir l'âme bleue, une âme qui porte du rêve, quelle belle image !
" jeune fille aux yeux bleus " de Modigliani

Balayer devant sa porte

Ils ont toujours de bonnes idées - pour nous -, ces grands stratèges ! Le problème est qu'ils ne les appliquent que très rarement à eux, ces grandes idées ! Ils habitent sans vergogne des HLM à loyers réduits, embauchent du personnel non déclaré pour leurs réceptions ou les travaux de leur maison de campagne, font travailler des stagiaires peu ou pas payés..Où se situe la frontière du cynisme ?

"Le collectif Génération Précaire, qui défend les droits des stagiaires, a salué la proposition de Jacques Attali de dissuader les entreprises d'abuser des stages étudiants, tout en espérant que son ONG PlaNet Finance "modifiera rapidement ses pratiques".
PlaNet Finance aide d'autres ONG dans le monde à développer le microcrédit, et les services d'épargne et d'assurance, pour les plus défavorisés.
Environ 400 personnes travaillent pour l'association et ses quatre filiales commerciales dans 30 pays. Le siège près de Paris compte près d'un quart de stagiaires: 55 salariés, 15 bénévoles, 14 stagiaires. "Effectivement on a beaucoup de stagiaires mais la politique, c'est d'essayer de les garder", a expliqué l'association à l'AFP.

Ne pas prendre des stagiaires pour occuper de vrais postes
Dans son rapport de propositions sur "la libération de la croissance", M. Attali suggère que les entreprises "qui recourent de façon récurrente aux stagiaires pour occuper des postes de travail, au lieu de recruter des jeunes de façon pérenne, doivent en être dissuadées". "Les étudiants en stage seront décemment rémunérés", préconise également la "décision numéro 12" du rapport remis mercredi à l'Elysée par l'ancien conseiller du président Mitterrand et président fondateur, en 1998, de PlaNet Finance.
Dans le flot de réactions suscitées par le rapport, celle de Génération Précaire, transmise à l'AFP, manie l'ironie en saluant une "bonne nouvelle" qui "laisse espérer que PlaNet Finance modifiera rapidement ses pratiques". En 2006, le collectif avait déjà critiqué l'ONG de M. Attali, qui comptait alors quatre fois plus de stagiaires permanents ou bénévoles (60) que de salariés (15).

Des stagiaires à tous les étages chez PlaNet Finance
PlaNet Finance recourt à "des stages longs, de 6 à 12 mois, peu rémunérés, où les grandes responsabilités, l'autonomie et l'absence de contenu pédagogique sont de rigueur", mais "sans lesquels l'association ne pourrait mener son activité", critiquait alors le collectif de stagiaires. Un nombre conséquent d'offres de stages de 6 mois figurent toujours en bonne place dans les recrutements proposés sur le site de l'association.

Les stages d'un an sont une exception. Mais à tous les étages de la maison, on trouve des stagiaires, à la communication, aux ressources humaines, au juridique, aux études de marché, etc. "Si cela se passe bien, il y a énormément de débouchés. Tout dépend le service que vous choisissez, c'est comme partout", explique, enthousiaste, une stagiaire de l'association, très diplômée, et rémunérée 360 euros par mois.
"L'entreprise grandit de jour en jour, et forcément pour intégrer l'équipe, il faut d'abord avoir fait un stage", ajoute-t-elle. Jusqu'à 360 euros, soit 30% du Smic, l'employeur ne paye aucune cotisation sociale.

Non réaction de Jacques Attali
Il n'y a toutefois aucune obligation à gratifier un stage, faute d'un décret toujours promis par le ministère du Travail, mais sans cesse retardé.
En déplacement à Davos, M. Attali n'était pas disponible pour réagir dans l'immédiat. Mais le service de communication de sa Commission s'est défendu: "si les conditions favorables à la croissance étaient réunies, et dans l'hypothèse où on appliquait l'ensemble des propositions du rapport, bien sûr, M. Attali serait le premier à s'appliquer ses propres propositions. Il n'habite pas non plus dans une Ecopolis, ni dans un immeuble 100% vert".

Congé pour chagrin d'amour


Après lecture de l'article, je préviens mon patron que je prends un congé indéterminé : plus on prend de l'âge et plus il faut du temps pour se remettre d'une déception amoureuse. La mienne fut cataclysmique ! J'ai donc intérêt à prendre un congé sans solde :-)


"Hime & Company, société spécialisée en produits cosmétiques basée à Tokyo (Japon), permet à ses employés de prendre des jours de congés payés après une rupture difficile.

Paraît -bon, on s'en doute- que les salariés reviennent plus détendus et plus efficaces.

"Toutes les femmes n'ont pas forcément besoin de prendre leur congé maternité mais après une rupture sentimentale, chaque personne a besoin d'un congé, exactement comme en cas de maladie", explique le PDG Miki Hiradate.

Et combien de temps libre peuvent prendre les salariés?

Les employées âgées de moins de 24 ans peuvent prendre une journée de congé de "maladie d'amour" par an. Entre 25 et 29 ans, elles ont droit à deux. Et les salariées plus âgées peuvent disposer de trois journées.

Pourquoi cette différence en fonction de l'âge?

"Autour de la vingtaine, les jeunes femmes peuvent rapidement trouver un nouvel amoureux mais c'est plus compliqué pour les trentenaires, dont les ruptures sentimentales ont tendance à s'avérer plus difficiles", explique le PDG. Mais pas moyen de savoir comment les "coeurs brisés" peuvent justifier de leur état.

Mais ce n'est pas tout...Hime & Company propose également à son personnel deux matinées de congés payés chaque année pour aller faire les magasins pendant la période des soldes."

lepost.fr (Avec Reuters)

Humeur du matin


...étonnée d'être encore en vie ! Non, je plaisante..Les idées claires et le corps douloureux : je suppose que j'ai intérêt à m'y habituer car cela risque d'être mon quotidien désormais.

Mes tarots quotidiens sont calmissimes :

" «Tranquille» est le maître mot de votre vie affective aujourd'hui ! Le tirage de la Tempérance et de la Lune marque la présence d'un climat doux, anticyclonique et sans nuages. Rien ne viendra briser le sentiment de sérénité qui vous envahit, Martine. Cependant, gare à ce que cette passivité ne vienne pas diffuser un parfum d'ennui dans votre vie de couple. Dans votre activité, vous ferez en sorte d'atteindre vos objectifs de la journée, mais tout en douceur. Comme son nom l'indique, la Tempérance tempère vos élans et vous permet d'atteindre une sorte de plénitude intellectuelle. Cette ligne de conduite vous permettra également de développer en toute sérénité de nouveaux projets ou de concrétiser une idée. Bravo ! "

Bon, si j'ai bien compris, ce sera " morne plaine" aujourd'hui..Inutile de vouloir ruer dans les brancards ! On va jouer pianissimo...et je ne sais pas faire : moi, c'est plutôt fortissimo :-)
Un clin d'oeil coquin : un spam m'a jeté au visage une page d'objets érotiques. Un domino- kamasutra a fini de me réveiller :-)

lundi 28 janvier 2008

Je la ressortirai, celle-là !


Je viens de découvrir l'expression " se faire enfumer le terrier " . Dit par un syndicaliste, c'est croquignolet et l'image est jubilatoire ! Je l'utiliserai avec volupté et gourmandise..
Photo du site :

Sextuor à cordes


" Souvenir de Florence" de Piotr Tchaïkovski
" Quel sextuor ! Quelle fugue à la fin ! C'est effrayant à quel point je suis content de moi ! "

Festivals en Rhône-Alpes



http://www.festivals-ra.com/
Liste des festivals en Rhône-Alpes

et le festival les Poly'sons à Montbrison, du 18 Janvier au 15 Février :
http://www.ville-montbrison.fr/spip.php?article1345

Sourire du matin


Prononcé par ma fille, hier soir, avant un fou-rire partagé :

" Toi, si t'existais pas, on t'inventerait pas ! "

J'hallucine !



Allons, Mr Perben, est-ce avec de tels clips que vous comptez gagner des voix à Lyon ? C'est nul , mal filmé, sans intérêt.
Note dans la marge: "peut mieux faire! Recommencez et présentez-moi le devoir Lundi prochain !"
Et virez votre agence de com !

Gériatrie : la honte des soignants

Gériatrie : la honte des soignants !

En 2003, il y a eu la canicule et des milliers de personnes âgées sont décédées en France.
En octobre 2006 sortait en librairie un livre intitulé "On tue les vieux " , signé par le Pr Soubeyrand, gériatre à Marseille.
En novembre 2006, le journal la Croix titrait « L’hôpital traite mal les personnes âgées », en reprenant le cri d’alarme du Pr Pfitzenmyer, gériatre à Dijon, et l’Humanité titrait « Vieillesse, l’insupportable abandon ». Nous sommes aujourd’hui en 2008, qu’est-ce qui a changé depuis ?

Sur le terrain, rien ne bouge, rien ne change, à part la dégradation progressive de la prise en charge des malades âgés en soins de longue durée (SLD).
Il y a beaucoup d’effets d’annonce et peu de choses concrètes. Dans les services de SLD, c’est la honte.
Les soignants n’en peuvent plus.
Car le point essentiel qui n’a toujours pas été compris, c’est que, pour faire des soins de qualité en gériatrie, il faut des soignants en nombre suffisant. Or les ratios de personnels qui sont appliqués à l’hôpital comme en maisons de retraite (EHPAD : établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) datent des années soixante-dix, alors que la situation a totalement changé. L’entrée en institution se fait aujourd’hui en moyenne vers quatre-vingt-quatre ans, c’est le dernier recours, les malades sont très dépendants et ils ont besoin d’aide pour tous les gestes de la vie quotidienne : se lever, se laver, s’habiller, manger, se déplacer, aller aux toilettes…
Pour pouvoir répondre à ces besoins de base, il faut des soignants. Pourtant le ratio actuel
est de 0,4 soignant pour un malade âgé en EHPAD et de 0,6 à 0,8 en SLD. C’est le taux le plus bas d’Europe. En Allemagne, en Belgique, en Suisse il est de 1 à 1,4. Même si le plan grand âge prévoit un ratio de 1 en 2012, la seule décision qui a été prise et mise en oeuvre depuis 2006, c’est la réduction drastique du nombre de lits de SLD ! C’est-à-dire la diminution des secteurs qui ont les ratios les plus élevés en personnel.
Le discours du ministère est clair : compte tenu du vieillissement de la population (le fameux « papy-boom ») il va y avoir effectivement besoins de plus de places en institution, il faut donc augmenter le nombre de lits en EHPAD. Le gouvernement avait prévu, en 2006, de créer 5 000 places d’EHPAD par an, il vient de passer à un objectif de 7 500, alors que les besoins estimés sont de 10 000 places par an ! Or la fermeture d’un lit de SLD permet d’ouvrir 3 places d’EHPAD. Ce qui veut quand même dire qu’il y a trois fois moins de personnel en maison de retraite qu’en SLD !
Comme cette fermeture des lits de SLD a été ralentie par la pétition « Vieillir digne » (www.vieillirdigne.net) et l’association SOSLD du Dr Pradines à Albi(www.geocities.com/bpradines/SOSLD.html), ces services sont laissés à l’abandon en attendant que la situation se dégrade tellement qu’il n’y aura plus qu’à les fermer. Pourtant l’hôpital continue d’accueillir les malades les plus dépendants et les plus fragiles, ceux dont personne ne veut.
Aujourd’hui, les soignants n’en peuvent plus. Ils craquent. Les soins aux personnes âgées sont très difficiles, ils ne sont pas valorisés par la société et ils sont mal payés. C’est difficile,
car soigner des personnes âgées malades cela renvoie une image de la vieillesse très dure à supporter pour les jeunes soignants de vingt ans ou moins. Ensuite, il s’agit de s’occuper, en plus de toutes les maladies, des selles, des urines, des vomissements ou de faire manger des personnes qui ont du mal à avaler. Il y a aussi le contact quotidien avec la mort,
les décès de personnes que l’on a accompagnées pendant des semaines, des mois, ou souvent des années.
Enfin, il y a la maladie d’Alzheimer avec ses troubles de la mémoire, et surtout, pour les malades
qui sont à l’hôpital, les troubles du comportement, l’agressivité au quotidien, la violence, les coups.
On imagine et on comprend très bien le stress permanent que vivent ces soignants, cette usure rapide qui les fait abandonner.
Aujourd’hui, les soignants en gériatrie n’en peuvent plus.
Les arrêts de maladie se multiplient.
Les soignants quittent l’hôpital, ils changent de service, ils se mettent en disponibilité, ils partent
à la retraite. Aujourd’hui, les soignants pleurent en faisant leur travail car ils ont honte. Ils ont honte de ne pas pouvoir faire manger les malades correctement, ils ont honte de ne pas pouvoir
leur donner une douche régulièrement, ils ont honte de ne pas pouvoir les lever et de les laisser au lit toute la journée, ils ont honte de ne pas pouvoir les changer autant que nécessaire,
ils ont honte de ne pas avoir le temps de leur parler.

On peut facilement mesurer la charge de travail de ces soignants quand on sait que, pour une unité de 37 malades âgés dépendants, il y a au maximum, en semaine le matin, quatre aides-soignantes. Sans parler de la nuit, des week-ends et des vacances scolaires. Si on prend l’exemple du repas, et si chaque aide-soignante passe dix minutes avec chaque patient,
cela représente une heure et demie par soignant. Dans la matinée, dix minutes pour le petit déjeuner, dix minutes pour la toilette, dix minutes pour un change et dix minutes pour le repas de midi, cela représente déjà six heures sur sept de présence (35 heures obligent).
Il reste à s’occuper des poubelles, des chariots des repas, de la vaisselle, des transmissions, des paperasses diverses… Or il est bien évident que, pour un repas, il faut plus de dix minutes, et que certains malades ont besoin de trois quarts d’heure à une heure, si ce n’est plus. On voit facilement que ces conditions de travail sont inacceptables et que cette prise en charge des malades âgés est indigne.
Pourtant, ces malades âgés sont nos parents ou nos grands-parents. Ils ont travaillé, ils ont cotisé, ils ont droit à notre respect et à être traités comme des êtres humains.
Il faut d’urgence augmenter les ratios de personnel en SLD et en EHPAD. Il faut d’urgence revaloriser ces professions.
Il en va de l’honneur de notre pays.
Par le Dr Christophe Trivalle, responsable de l’UF soins longue durée, hôpital Paul-Brousse, Villejuif.

Citation du matin



"L'amour est une herbe spontanée et non une plante de jardin.

- - -L'amore è un'erba spontanea, non una pianta da giardino. "
Ippolito Nievo, 1831-1861, écrivain italien.
Confessioni d'un ottuagenario (Confession d'un octogénaire)


J'aime les fleurs sauvages, les coquelicots et les pâquerettes...je cherche un jardinier qui les aimera autant que moi.

Humeur du matin


...pleine d'allant, combattante!

Je commence une semaine de 6 jours de travail et je me dois d'être fin prête moralement, une version féminine de Mohamed Ali :-)

Je suis ravie de recommencer les surveillances d'examen à l' INSA de Lyon. Côtoyer les étudiants est très stimulant et l'ambiance généralement bon enfant.

"Le matin : une heure de décision, d'élan, d'enthousiasme, une heure qui rend à l'homme la fraîcheur de sa volonté ; un départ ; un début de voyage !"

[Gabrielle Roy] Extrait de Alexandre Chenevert
Embarquement immédiat, donc !

dimanche 27 janvier 2008

Energie, humour et créativité

Un très beau portrait de femme : Elizabeth Fanger, une battante, une valeureuse !

Le parfait équilibre


"Les pêcheurs de perles" by Bizet, "Au fond du Temple Saint" (Nadir & Zurga duet, Act 1). Ludovic Tézier as Zurga, Ramon Vargas as Nadir.

Imaginez :un voyage en voiture au moment où la nuit devient moins noire. On se sent soulagé comme allégé. Le jour rassure.
L'horizon bleuit et rougit à l'est mais le ciel au-dessus de moi est sombre. Dans le lointain, les colonnes de fumée de la centrale du Bugey deviennent visibles. La radio diffuse " les pêcheurs de perles ". Je prends subitement conscience d'un bonheur palpable, d'une félicité, d'une sensation d'équilibre. Je me dis " c'est ça ! c'est la perfection ! Je suis là où je dois être ".
Je suppose que chacun d'entre vous éprouve cette sensation de temps en temps.. Parlez - m'en, voulez-vous ?

Quel est le bon moment pour faire un enfant?


"Quand on cherche un emploi, on se dit que si on trouve, on risque de ne pas avoir le job. Quand on vient de trouver un emploi, on a envie de faire ses preuves. Quand on accumule les petits contrats (CDD, intérim…), on est trop dans la précarité. Quand on travaille, on a peur d'avoir la tête ailleurs et de perdre en efficacité. Bon, alors, c’est quand le bon moment pour faire un enfant?"
Lu sur le site :http://www.toutpourelles.fr/
Merci à l'auteure d'avoir remis les pendules à l'heure mais qui se soucie de ce problème ? Certainement pas nos " hommes " politiques ! Ne comptons que sur nous pour faire avancer le Schmilblik !

Lettres de rupture


Une rupture amoureuse nous plonge dans un univers de désarroi et de fragilité. Elle rouvre souvent de vieilles blessures incomplètement cicatrisées et représente de surcroît une grosse blessure narcissique. Plaqué(e), on se sent minable, on cherche parfois des excuses à l’autre, on se mine le moral en ressassant ses propres défauts ou en se remémorant les grands moments de bonheur de notre si belle histoire d’amour.
(doctissimo.fr)

Est-ce que recevoir une belle lettre de rupture aide à se sentir moins mal ? Je connais un homme auquel je vais en demander une, pour m'aider - enfin - à me sentir mieux :-)



Lettres de rupture, Editions Pocket / Les nuits de la correspondance. Extraits.


Stéphane Zagdanski, Amour mort né :
« Ni déclaration ni révocation, donc, une non-lettre de rupture en conclusion de la non-histoire d’un non-amour n’était-elle pas la mieux indiquée pour dire adieu à une femme qui n’existe de toute façon presque pas ? »


Jean-Marie Laclavetine, Jeanne :
« Tu aurais préféré me voir, bien sûr. Tu m’aurais attendu sur le quai comme prévu, j’aurais prononcé les mots qu’il faut, en te regardant droit dans les yeux. Ou plutôt hélas le bitume sale du quai, je me connais. Tu aurais trouvé cela plus juste, plus digne. Un jour peut-être tu me remercieras de nous avoir évité cette scène, évité de patauger dans les mots et des gestes inutiles, menteurs. »


Denis Robert, Je me sens partir :
« Le seul être avec qui j’ai définitivement envie de rompre, en définitive, c’est moi. Je me dégoûte. Je nous écris cette lettre de rupture. »
Lettres à mon amour, textes réunis et présentés par Agathe Hochberg, Editions Mango Littérature. Extraits.


George Sand et Alfred de Musset :
« Il m’importe à moi, aujourd’hui, que ton spectre s’efface déjà et s’éloigne devant moi, de te dire que rien d’impur ne restera dans le sillon de ma vie où tu as passé… »
Alfred de Musset rencontre George Sand à un dîner organisé par François Buloz, le directeur de la Revue des deux Mondes le 17 juin 1833. Les deux écrivains sont placés côte à côte car George Sand est la seule femme et Musset, âgé de vingt-deux ans, le plus jeune convive. Ils deviennent amants au mois de juillet et partent pour Venise en décembre. Sur place, Musset tombe malade. Il est soigné par le docteur Pagello, dont George Sand tombe rapidement amoureuse. La liaison qui s’ensuit oblige Musset à quitter Venise.


Alfred de Musset à George Sand :(Venise, 27 mars 1834.)[…] :

"Quelle que soit ta haine ou ton indifférence pour moi, si le baiser d’adieu que je t’ai donné aujourd’hui est le dernier de ma vie, il faut que tu saches qu’au premier pas que j’ai fait dehors avec la pensée que je t’avais perdue pour toujours, j’ai senti que j’avais mérité de te perdre, et que rien n’est trop dur pour moi. S’il t’importe peu de savoir si ton souvenir me reste ou non, il m’importe à moi, aujourd’hui, que ton spectre s’efface déjà et s’éloigne devant moi, de te dire que rien d’impur ne restera dans le sillon de ma vie où tu as passé, et que celui qui n’a pas su t’honorer quand il te possédait, peut encore y voir clair à travers ses larmes, et t’honorer dans son cœur, où ton image ne mourra jamais – adieu mon enfant."


Arthur Rimbaud et Paul Verlaine :
« Veux-tu que je t’embrasse en crevant ? »
« Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend ! »

Telle est la réponse faite par Paul Verlaine (1844-1896) à la réception des premiers poèmes envoyés par un jeune inconnu nommé Arthur Rimbaud (1854-1891). Celui-ci le rejoint à Paris et Verlaine est aussitôt séduit, à en croire cet extrait des Poètes Maudits : « L’homme était grand, bien bâti, presque athlétique, au visage parfaitement ovale d’ange en exil, avec des cheveux châtain clair mal en ordre et des yeux d’un bleu pâle inquiétant. »

Rimbaud emménage avec lui dans le domicile des parents de Mathilde Verlaine, son épouse. Rapidement, leur liaison fait scandale. En 1872, Verlaine quitte sa femme et les deux amants mènent une vie d’errance entre Bruxelles et Londres. C’est une époque de grande créativité où Rimbaud écrit Les Illuminations et Verlaine Les Romances sans paroles. Le 3 juillet, suite à une violente dispute, Verlaine quitte Rimbaud.


Verlaine à Rimbaud :
« En mer (3 juillet 1873). Mon ami,Je ne sais si tu seras encore à Londres quand ceci t’arrivera. Je tiens pourtant à te dire que tu dois, au fond, comprendre, enfin, qu’il me fallait absolument partir, que cette vie violente et toute de scènes sans motif, que ta fantaisie ne pouvait m’aller foutre plus ! Seulement, comme je t’aimais immensément (honni soit qui mal y pense) je tiens aussi à te confirmer que, si d’ici à trois jours, je ne suis pas retourné avec ma femme, dans des conditions parfaites, je me brûle la gueule. 3 jours d’hôtel, un rivolvita, ça coûte : de là ma « pingrerie » de tantôt. Tu devrais me pardonner. – Si, comme c’est trop probable, je dois faire cette dernière connerie, je la ferai du moins en brave con. – Ma dernière pensée, mon ami, sera pour toi, pour toi qui m’appelais du pire tantôt, et que je n’ai pas voulu rejoindre parce qu’il fallait que je claquasse, ENFIN ! Veux-tu que je t’embrasse en crevant ? Ton pauvre P. VERLAINE
Nous ne nous reverrons plus en tout cas. Si ma femme vient, tu auras mon adresse, et j’espère que tu m’écriras. En attendant, d’ici à trois jours, pas plus, pas moins, Bruxelles poste restante — à mon nom. »


Rimbaud à Verlaine :
« Londres, vendredi après-midi.(4 juillet 1873)

Reviens, reviens, cher ami, seul ami, reviens. Je te jure que je serai bon. Si j’étais maussade avec toi, c’est une plaisanterie où je me suis entêté, je m’en repens plus qu’on ne peut dire. Reviens, ce sera bien oublié. Quel malheur que tu aies cru à cette plaisanterie. Voilà deux jours que je ne cesse de pleurer. Reviens. Sois courageux, cher ami. Rien n’est perdu ; tu n’as qu’à refaire le voyage. Nous revivrons ici bien courageusement, patiemment. Ah ! je t’en supplie. C’est ton bien, d’ailleurs. Reviens, tu retrouveras toutes tes affaires. J’espère que tu sais bien à présent qu’il n’y avait rien de vrai dans notre discussion. L’affreux moment ! Mais toi, quand je te faisais signe de quitter le bateau, pourquoi ne venais-tu pas ? Nous avons vécu deux ans ensemble pour arriver à cette heure-là ! Que vas-tu faire ? Si tu ne veux pas revenir ici, veux-tu que j’aille te trouver où tu es ?Oui c’est moi qui ai eu tort.Oh tu ne m’oublieras pas, dis ?Non tu ne peux pas m’oublier.Moi je t’ai toujours là.Dis, réponds à ton ami, est-ce que nous ne devons plus vivre ensemble ?Sois courageux. Réponds-moi vite. Je ne puis rester ici plus longtemps. N’écoute que ton bon cœur.Vite, dis si je dois te rejoindre.

À toi toute la vie. »RIMBAUD.


« Londres, 5 juillet 1873.

Cher ami, j’ai ta lettre datée "En mer". Tu as tort, cette fois, et très tort. D’abord, rien de positif dans ta lettre ; ta femme ne viendra pas ou viendra dans trois mois, trois ans, que sais-je. Quant à claquer, je te connais. Tu vas donc, en attendant ta femme et ta mort, te démener, errer, ennuyer des gens. Quoi, toi, tu n’as pas encore reconnu que les colères étaient aussi fausses d’un côté que de l’autre ! Mais c’est toi qui aurais les derniers torts, puisque, même après que je t’ai rappelé, tu as persisté dans tes faux sentiments. Crois-tu que ta vie sera plus agréable avec d’autres que moi : Réfléchis-y ! – Ah ! certes non !Avec moi seul tu peux être libre, et, puisque je te jure d’être très gentil à l’avenir, que je déplore toute ma part de torts, que j’ai enfin l’esprit net, que je t’aime bien, si tu ne veux pas revenir, ou que je te rejoigne, tu fais un crime, et tu t’en repentiras de longues années par la perte de toute liberté, et des ennuis plus atroces peut-être que tous ceux que tu as éprouvés. Après ça, resonge à ce que tu étais avant de me connaître. Quant à moi, je ne rentre pas chez ma mère : je vais à Paris, je tâcherai d’être parti lundi soir. Tu m’auras forcé à vendre tous tes habits, je ne puis faire autrement. Ils ne sont pas encore vendus, ce n’est que lundi matin qu’on me les emporterait. Si tu veux m’adresser des lettres à Paris, envoie à L. Forain 289 rue St-Jacques, pour A. Rimbaud. Il saura mon adresse.Certes, si ta femme revient, je ne te compromettrai pas en t’écrivant — je n’écrirai jamais.Le seul vrai mot, c’est : reviens, je veux être avec toi, je t’aime, si tu écoutes cela, tu montreras du courage et un esprit sincère.Autrement, je te plains.Mais je t’aime, je t’embrasse et nous nous reverrons. »Rimbaud
Rimbaud rejoint Verlaine à Bruxelles le 8 juillet, mais il le quitte le 10. Celui-ci, ivre, voyant que la rupture est inévitable, lui tire dessus et le blesse au poignet. Il sera condamné à deux ans de prison, malgré le retrait de sa plainte par Rimbaud. Tandis que ce dernier rentre en France et fait ses adieux à la poésie en terminant Une saison en enfer, Verlaine, sous les verrous, expie ses fautes en se tournant vers la religion.

Je suis une sarkophobe primaire

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2255/dossier/a365143-les_sarkophobes.html
Un long moment de plaisir à la lecture de ces articles ! Aaaah, ça fait du bien !

Faiseur de beauté



http://www.fernandocaruncho.com/intro.html
Ah nom de nom ! Ce sont des gens comme lui qu'on devrait décorer ! Pas ces crétins mono-neuroniques de pousseurs de chansonnettes !
Cet architecte de jardins apporte de la beauté, du rêve, de l'espoir en un monde meilleur..
Le site est minimaliste, d'une lenteur à savourer, les yeux perdus dans les photos de ses jardins !
et pour en apprendre plus, il y a Google :-)