J'adore cette image de facteurs basculant brusquement - et sans le vouloir - dans la littérature. ( image tirée de " l'école des facteurs " de Jacques Tati )
Charleville-Mézières - Ardennes
"J’ai commencé à recevoir des lettres pour Arthur Rimbaud dès que j’ai pris ma nouvelle tournée en 1993."
Michel Pion 56 ans, facteur depuis 37 ans
Lettres à Arthur
Il n’avait pas de passion particulière pour la poésie, encore moins pour Rimbaud, l’enfant du pays. C’est au vélo que Michel Pion consacrait l’essentiel de son énergie. Un amour de jeunesse qu’il n’a jamais abandonné. D’ailleurs, le jour où il raccrochera son vélo jaune, rattrapé par l’âge, il décrochera… son vélo de course. Trente-sept ans de tournée ne l’ont pas lassé d’un sport auquel il s’adonne depuis l’âge de dix-huit ans. Il a commencé sur route avant de bifurquer vers le cyclo-cross, qu’il a pratiqué en compétition de 1967 à 1979, au niveau régional. Au vélo, il doit encore la rencontre avec sa femme. Il avait alors vingt-six ans, venait le matin en vélo à La Poste, faisait sa tournée à vélo, rentrait chez lui à vélo et, l’après-midi, suivait l’entraînement. Un dimanche, il ressent une violente douleur dans le cœur, comme un coup de couteau. Il était paralysé. Appelé d’urgence, le docteur le déclare intransportable. Il dit à ses parents : « s’il passe la nuit, il vivra ». Ça a duré quarante-huit heures et, le mardi, Michel part à l’hôpital faire des examens. Comme les médecins ne trouvent rien, ils insistent pour qu’il passe d’autres tests. Il signe une décharge et quitte l’hôpital. Il n’a plus jamais eu mal, a repris la compétition et épousé la manipulatrice en radiologie. Mais c’est grâce à La Poste qu’il a rencontré Rimbaud. Facteur à Charleville-Mézières, Michel Pion reçoit les missives adressées au poète, enterré dans sa ville natale après avoir couru le monde.
“J’ai commencéà recevoir des lettres pour Arthur Rimbaud dès que j’ai pris ma nouvelle tournée en 1993. Je me suis renseigné auprès des collègues : ils m’ont confirmé qu’ils en recevaient régulièrement, plus d’un siècle après sa mort ! Elles viennent du monde entier : Italie, Russie, Japon… L’adresse est parfois exacte – cimetière municipal – ou plus fantaisiste. J’ai des « rue du bateau ivre », « avenue des illuminations » ou « rue du dormeur du val »… Mon prédécesseur les retournait à l’expéditeur ou, si l’adresse ne figurait pas au dos de l’enveloppe, il les envoyait au Centre Courrier de Libourne, chargé de la recherche de l’expéditeur. C’est la consigne lorsqu’une lettre ne peut être distribuée. Moi, je suis collectionneur dans l’âme. Alors j’ai demandé à les garder, pour les transmettre au musée Rimbaud. Au passage, je les marque d’un très officiel « personne décédée depuis cent quatorze ans » suivi de ma signature. Il y a cinq ans, un de mes collègues, correspondant du journal local, a eu vent de l’histoire. Il en a fait un article. Depuis, je ne cesse de faire des détours par le cimetière, pour être interviewé, photographié ou filmé… Pour mes clients, je suis devenu « le facteur Rimbaud » ou… « Arthur ». Pourtant, je n’ai pas une passion particulière pour la poésie. Je m’intéresse plutôt à l’histoire de La Poste et à celle de la Seconde Guerre mondiale dans la région. Ici, on s’est beaucoup battu. Les Ardennes étaient à la fois zone interdite et point de passage avec la Belgique. J’en parle avec mes vieux clients et ils me racontent ce qu’ils savent. Parfois, ils sortent des trésors : objets, photos, documents d’époque… L’un d’eux, aujourd’hui décédé, était une personne très simple, mais douée d’un sens de l’observation peu commun. Il s’était toujours refusé à écrire ses souvenirs. Un jour, je lui ai dit : « Chaque soir, en vous mettant au lit, vous prenez une feuille de papier et vous écrivez ! » Il a laissé un témoignage d’une valeur inestimable… On dit souvent que les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Sur ma tournée, j’ai remarqué autre chose : quand l’homme se retrouve seul, il a tendance à se laisser mourir. Alors, chaque fois qu’un de mes clients devient veuf, je l’encourage à aller déjeuner le midi dans une petite brasserie où l’ambiance est familiale. Année après année, une table d’amis s’est constituée, qui a redonné le goût de vivre à beaucoup. Le doyen a quatre-vingt-dix-neuf ans et s’y rend toujours à pied !
Quand on est facteur, il faut avoir du cœur. Une de mes clientes se déplace difficilement et j’ai pris l’habitude de lui monter son courrier, au 4e étage. Un jour, j’ai soudain vu son plafond se fendiller. Je n’ai eu que le temps de me jeter au sol, dans le vestibule, avant qu’il ne s’effondre d’un bloc. Par chance, le fauteuil où elle se trouvait a été épargné. Elle était quand même sérieusement sonnée. J’ai remonté les pièces du téléphone et j’ai appelé le 18. J’étais moi-même blessé au dos, mais j’ai obtenu du SAMU la permission de finir ma tournée avant d’être emmené à l’hôpital. Le lendemain, mes collègues m’ont acheté un casque. Depuis, à chaque date anniversaire, cette cliente m’offre le champagne. Dans quelques mois, je prends ma retraite. Je déposerai ma dernière casquette sur la tombe de Rimbaud.”
Extrait du livre "Facteurs en France" Tome 1 Editions Textuel
"J’ai commencé à recevoir des lettres pour Arthur Rimbaud dès que j’ai pris ma nouvelle tournée en 1993."
Michel Pion 56 ans, facteur depuis 37 ans
Lettres à Arthur
Il n’avait pas de passion particulière pour la poésie, encore moins pour Rimbaud, l’enfant du pays. C’est au vélo que Michel Pion consacrait l’essentiel de son énergie. Un amour de jeunesse qu’il n’a jamais abandonné. D’ailleurs, le jour où il raccrochera son vélo jaune, rattrapé par l’âge, il décrochera… son vélo de course. Trente-sept ans de tournée ne l’ont pas lassé d’un sport auquel il s’adonne depuis l’âge de dix-huit ans. Il a commencé sur route avant de bifurquer vers le cyclo-cross, qu’il a pratiqué en compétition de 1967 à 1979, au niveau régional. Au vélo, il doit encore la rencontre avec sa femme. Il avait alors vingt-six ans, venait le matin en vélo à La Poste, faisait sa tournée à vélo, rentrait chez lui à vélo et, l’après-midi, suivait l’entraînement. Un dimanche, il ressent une violente douleur dans le cœur, comme un coup de couteau. Il était paralysé. Appelé d’urgence, le docteur le déclare intransportable. Il dit à ses parents : « s’il passe la nuit, il vivra ». Ça a duré quarante-huit heures et, le mardi, Michel part à l’hôpital faire des examens. Comme les médecins ne trouvent rien, ils insistent pour qu’il passe d’autres tests. Il signe une décharge et quitte l’hôpital. Il n’a plus jamais eu mal, a repris la compétition et épousé la manipulatrice en radiologie. Mais c’est grâce à La Poste qu’il a rencontré Rimbaud. Facteur à Charleville-Mézières, Michel Pion reçoit les missives adressées au poète, enterré dans sa ville natale après avoir couru le monde.
“J’ai commencéà recevoir des lettres pour Arthur Rimbaud dès que j’ai pris ma nouvelle tournée en 1993. Je me suis renseigné auprès des collègues : ils m’ont confirmé qu’ils en recevaient régulièrement, plus d’un siècle après sa mort ! Elles viennent du monde entier : Italie, Russie, Japon… L’adresse est parfois exacte – cimetière municipal – ou plus fantaisiste. J’ai des « rue du bateau ivre », « avenue des illuminations » ou « rue du dormeur du val »… Mon prédécesseur les retournait à l’expéditeur ou, si l’adresse ne figurait pas au dos de l’enveloppe, il les envoyait au Centre Courrier de Libourne, chargé de la recherche de l’expéditeur. C’est la consigne lorsqu’une lettre ne peut être distribuée. Moi, je suis collectionneur dans l’âme. Alors j’ai demandé à les garder, pour les transmettre au musée Rimbaud. Au passage, je les marque d’un très officiel « personne décédée depuis cent quatorze ans » suivi de ma signature. Il y a cinq ans, un de mes collègues, correspondant du journal local, a eu vent de l’histoire. Il en a fait un article. Depuis, je ne cesse de faire des détours par le cimetière, pour être interviewé, photographié ou filmé… Pour mes clients, je suis devenu « le facteur Rimbaud » ou… « Arthur ». Pourtant, je n’ai pas une passion particulière pour la poésie. Je m’intéresse plutôt à l’histoire de La Poste et à celle de la Seconde Guerre mondiale dans la région. Ici, on s’est beaucoup battu. Les Ardennes étaient à la fois zone interdite et point de passage avec la Belgique. J’en parle avec mes vieux clients et ils me racontent ce qu’ils savent. Parfois, ils sortent des trésors : objets, photos, documents d’époque… L’un d’eux, aujourd’hui décédé, était une personne très simple, mais douée d’un sens de l’observation peu commun. Il s’était toujours refusé à écrire ses souvenirs. Un jour, je lui ai dit : « Chaque soir, en vous mettant au lit, vous prenez une feuille de papier et vous écrivez ! » Il a laissé un témoignage d’une valeur inestimable… On dit souvent que les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Sur ma tournée, j’ai remarqué autre chose : quand l’homme se retrouve seul, il a tendance à se laisser mourir. Alors, chaque fois qu’un de mes clients devient veuf, je l’encourage à aller déjeuner le midi dans une petite brasserie où l’ambiance est familiale. Année après année, une table d’amis s’est constituée, qui a redonné le goût de vivre à beaucoup. Le doyen a quatre-vingt-dix-neuf ans et s’y rend toujours à pied !
Quand on est facteur, il faut avoir du cœur. Une de mes clientes se déplace difficilement et j’ai pris l’habitude de lui monter son courrier, au 4e étage. Un jour, j’ai soudain vu son plafond se fendiller. Je n’ai eu que le temps de me jeter au sol, dans le vestibule, avant qu’il ne s’effondre d’un bloc. Par chance, le fauteuil où elle se trouvait a été épargné. Elle était quand même sérieusement sonnée. J’ai remonté les pièces du téléphone et j’ai appelé le 18. J’étais moi-même blessé au dos, mais j’ai obtenu du SAMU la permission de finir ma tournée avant d’être emmené à l’hôpital. Le lendemain, mes collègues m’ont acheté un casque. Depuis, à chaque date anniversaire, cette cliente m’offre le champagne. Dans quelques mois, je prends ma retraite. Je déposerai ma dernière casquette sur la tombe de Rimbaud.”
Extrait du livre "Facteurs en France" Tome 1 Editions Textuel
"Nous recevons des lettres sans adresse, destinées à Georges Sand, parfois à Aurore Dupin."
Alain Guillot 49 ans, facteur depuis 31 ans
Sur les pas de George Sand
La Creuse sinue le long de berges sauvageonnes, la route épouse chaque courbe de la rivière. Alain Guillot regarde par la fenêtre la succession des champs où paissent les vaches de race limousine. Un petit chignon de crins ébouriffés leur donne l’air de sortir du lit… Alain ne se lasse pas de ce paysage du Boichaut Sud… Facteur depuis 1975, il a commencé sa carrière ici, à Orsennes. Après deux ans de remplacements, il devient titulaire à Paris. Sept ans de capitale avant de retrouver le pays natal. Alain Guillot est un homme de la terre, à Paris la nature lui manquait trop. En février 1984, il retrouve avec délices les chemins de son enfance. Sur sa tournée, il dessert deux villages : Gargilesse et Cuzion, 193 foyers hors saison, 300 en été. Ses clients sont souvent des amis, anciens camarades de l’école communale, agriculteurs ou artisans. Il est rare qu’il dépose une lettre dans une boîte. Ici, on frappe à la porte, on pose le courrier sur la table, sur le rebord de la fenêtre, derrière le volet. Pour qui le remplace, sa tournée est un parcours diabolique, il faut se souvenir des habitudes des uns et des autres. Alors Alain a tout noté, un vrai road book, avec ses mentions spéciales. Le soir après sa tournée, il retrouve l’exploitation familiale : vingt têtes de bétail, 20 hectares de céréales. Avec son frère, il aide leur père à tenir le domaine. Aussi Alain n’a guère de temps pour les loisirs. Un peu de chasse avec les copains, du jardinage aussi. Le vrai loisir d’Alain c’est d’être ici, dans ce Berry qu’il aime tant.
“Nous recevons des lettres sans adresse, destinées à George Sand, parfois à Aurore Dupin. L’auteur de La Mare au Diable avait une maison à Gargilesse qui est devenue un musée. Une de ses héritières vit toujours dans le village. Je lui remets chaque fois ses courriers. Une fois, une lettre est arrivée avec cette indication : “Maison de George Sand, pour la dame aux longs cheveux noirs.” C’était pour l’un des guides qui assure les visites. Il y a quelques années, une lettre des Pays-Bas est arrivée en France avec cette seule mention : “Monsieur de Paris, Maison avec trois grandes roses dans le mur, la rue à Gargilesse au Nord de Cuzion.” Après que les bases de données de La Poste l’eurent dirigée vers le centre courrier d’Orsennes, j’ai tout de suite pensé à une maison de Gargilesse, dont la façade est ornée de trois magnifiques rosiers grimpants. Après vérification, c’était une fausse piste. Sur Cuzion, il y avait une autre possibilité que nous avons explorée avec ma collègue, qui fait la tournée sur une partie de ce village. Nous avons repéré une maison qui correspondait à la description. Son propriétaire avait reçu quelques mois plus tôt un groupe de pèlerins des Pays-Bas et les avait invités à déjeuner chez lui. Gargilesse et Cuzion sont des étapes sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. De retour aux Pays-Bas, ils avaient voulu remercier leur hôte, mais ils ne connaissaient pas son adresse. Faire la description de la façade et de ses trois rosiers était une excellente idée. Pour nous qui passons tous les jours devant les mêmes paysages, dans les mêmes rues, ce genre de détail ne nous échappe pas.
Chez nous, il y a tant de légendes, le Berry est une terre de mystère et d’histoires. Certaines statues de saints sont réputées donner de la fécondité aux femmes. Tenez, regardez, sur cette porte, il y a une petite plaque avec cet avertissement : “Chat bizarre” ! Vous ne verrez pas ça souvent, d’habitude on prévient quand un chien est méchant. Ici, c’est d’un chat dont on imagine qu’il faut se méfier. Mais bon, ça ne fait pas tout le métier. Je préfère les gens bien vivants, prendre du temps avec eux, parler de tout et de rien. Avant, j’étais souvent invité à déjeuner. Ça n’arrive plus très souvent, les temps changent.”
Extrait du livre "Facteurs en France" Tome 2 Editions Textuel
Alain Guillot 49 ans, facteur depuis 31 ans
Sur les pas de George Sand
La Creuse sinue le long de berges sauvageonnes, la route épouse chaque courbe de la rivière. Alain Guillot regarde par la fenêtre la succession des champs où paissent les vaches de race limousine. Un petit chignon de crins ébouriffés leur donne l’air de sortir du lit… Alain ne se lasse pas de ce paysage du Boichaut Sud… Facteur depuis 1975, il a commencé sa carrière ici, à Orsennes. Après deux ans de remplacements, il devient titulaire à Paris. Sept ans de capitale avant de retrouver le pays natal. Alain Guillot est un homme de la terre, à Paris la nature lui manquait trop. En février 1984, il retrouve avec délices les chemins de son enfance. Sur sa tournée, il dessert deux villages : Gargilesse et Cuzion, 193 foyers hors saison, 300 en été. Ses clients sont souvent des amis, anciens camarades de l’école communale, agriculteurs ou artisans. Il est rare qu’il dépose une lettre dans une boîte. Ici, on frappe à la porte, on pose le courrier sur la table, sur le rebord de la fenêtre, derrière le volet. Pour qui le remplace, sa tournée est un parcours diabolique, il faut se souvenir des habitudes des uns et des autres. Alors Alain a tout noté, un vrai road book, avec ses mentions spéciales. Le soir après sa tournée, il retrouve l’exploitation familiale : vingt têtes de bétail, 20 hectares de céréales. Avec son frère, il aide leur père à tenir le domaine. Aussi Alain n’a guère de temps pour les loisirs. Un peu de chasse avec les copains, du jardinage aussi. Le vrai loisir d’Alain c’est d’être ici, dans ce Berry qu’il aime tant.
“Nous recevons des lettres sans adresse, destinées à George Sand, parfois à Aurore Dupin. L’auteur de La Mare au Diable avait une maison à Gargilesse qui est devenue un musée. Une de ses héritières vit toujours dans le village. Je lui remets chaque fois ses courriers. Une fois, une lettre est arrivée avec cette indication : “Maison de George Sand, pour la dame aux longs cheveux noirs.” C’était pour l’un des guides qui assure les visites. Il y a quelques années, une lettre des Pays-Bas est arrivée en France avec cette seule mention : “Monsieur de Paris, Maison avec trois grandes roses dans le mur, la rue à Gargilesse au Nord de Cuzion.” Après que les bases de données de La Poste l’eurent dirigée vers le centre courrier d’Orsennes, j’ai tout de suite pensé à une maison de Gargilesse, dont la façade est ornée de trois magnifiques rosiers grimpants. Après vérification, c’était une fausse piste. Sur Cuzion, il y avait une autre possibilité que nous avons explorée avec ma collègue, qui fait la tournée sur une partie de ce village. Nous avons repéré une maison qui correspondait à la description. Son propriétaire avait reçu quelques mois plus tôt un groupe de pèlerins des Pays-Bas et les avait invités à déjeuner chez lui. Gargilesse et Cuzion sont des étapes sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. De retour aux Pays-Bas, ils avaient voulu remercier leur hôte, mais ils ne connaissaient pas son adresse. Faire la description de la façade et de ses trois rosiers était une excellente idée. Pour nous qui passons tous les jours devant les mêmes paysages, dans les mêmes rues, ce genre de détail ne nous échappe pas.
Chez nous, il y a tant de légendes, le Berry est une terre de mystère et d’histoires. Certaines statues de saints sont réputées donner de la fécondité aux femmes. Tenez, regardez, sur cette porte, il y a une petite plaque avec cet avertissement : “Chat bizarre” ! Vous ne verrez pas ça souvent, d’habitude on prévient quand un chien est méchant. Ici, c’est d’un chat dont on imagine qu’il faut se méfier. Mais bon, ça ne fait pas tout le métier. Je préfère les gens bien vivants, prendre du temps avec eux, parler de tout et de rien. Avant, j’étais souvent invité à déjeuner. Ça n’arrive plus très souvent, les temps changent.”
Extrait du livre "Facteurs en France" Tome 2 Editions Textuel
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