samedi 10 mars 2007

Le Darfour

"Pour l'ouverture d'un corridor humanitaire vers le Darfour afin de «sauver des centaines de milliers de vies». Plus de 10.000 personnes, dont des dizaines de personnalités du monde des lettres, des arts et de la politique, ont signé la pétition, lancée début février, par l'ex-ministre socialiste français Bernard Kouchner, fondateur de Médecins sans frontières (MSF).
Elle sera «remise au gouvernement français pour être portée jusqu'à l'Organisation des Nations unies».
Ce texte a notamment été signé par le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, le chanteur Julien Clerc, la chanteuse France Gall, l'écrivain Max Gallo, Robert Ménard (Reporters sans frontières) et des représentants des principales religions représentées en France, tels que le grand rabbin Joseph Sitruk et Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris.

L'ouverture du corridor humanitaire est prévue par la résolution 43/131, adoptée par l'ONU en 1988 et complétée en 1990, qui affirme le principe d'un libre accès aux victimes des catastrophes naturelles et autres situations d'urgences et la création de couloirs humanitaires.
La guerre civile dans cette province de l'Ouest du Soudan a fait 200.000 victimes et deux millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU. "

et la réponse sensée d'un lecteur :
" Si ma mémoire est bonne, le Darfour existait déjà au moment du Tsunami: qui en parlait pendant que des milliards de dollards partaient vers les destinations ensoleillées aux plages de sable fin et aux prix défiant toutes concurences? Notre générosité n'a de raison que sa propre raison à être généreux! Le Darfour, il n'y a pas beaucoup de pétrole il me semble, pas de plage et encore moins la mer. Que de temps perdu!"

J'ai - quant à moi - le souvenir amer de l'action Kouchner pour l' Ethiopie il y a quelques années .L'école où je travaillais avait accepté de participer à la " récolte" de paquets de riz . Nous avions accepté un peu ( beaucoup ? ) contraints et forcés par une hiérarchie désireuse de ne pas déplaire en haut lieu ! Nous étions un peu gênés car les habitants de notre quartier étaient très démunis ,un Quart-Monde en France ..Nous avions pourtant récolté beaucoup de riz car tous s'étaient dévoués malgré leurs problèmes . Lorsque nous avions appris qu'une grosse partie du riz s'était abimée car abandonnée sur des quais ,qu'une autre partie avait été volée..un goût de fiel nous était remonté dans la gorge . Mes collègues et moi avions alors décidé d'être désormais très vigilants quant à ce type de demande officielle !
Je suis mère et citoyenne et je me sens concernée évidemment mais je veille : je serai attentive !

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