dimanche 4 mars 2007

L'aventure existe encore !


On en parle peu ici ,surtout avec nos arbres en fleurs et le soleil qui nous font oublier que nous sommes encore en hiver ! Un des derniers espaces de liberté que ces courses ! Relire absolument les livres de Nicolas Vannier !Une bouffée d'air pur et d'aventure !



Le coup d'envoi de l'Iditarod, la plus longue course de traîneaux au monde, a été donné samedi en Alaska, à Anchorage, où un millier de chiens était sur la ligne départ pour un périple de 1.800 km à travers l'Etat le plus sauvage des Etats-Unis.
Des dizaines de milliers de personnes étaient venues assister à la cérémonie de départ de la 35e édition de la course, prélude au véritable déclenchement du chronomètre dimanche matin à Willow.
Le tracé de l'Iditarod suit une route historique empruntée en 1925 par une vingtaine de "mushers" (conducteurs de traîneaux) et une centaine de chiens partis livrer des médicaments à Nome, petite bourgade menacée par une épidémie de diphtérie. La "piste" a ensuite été empruntée par des chercheurs d'or.
La course, démesurée par sa longueur, est souvent effectuée dans des conditions difficiles. Avec des températures qui descendent régulièrement en-dessous de -40°C, le froid est l'ennemi majeur des concurrents.
Environ la moitié du millier de chiens engagés quitteront la course avant l'arrivée à Nome, prévue dans 10 à 20 jours.
Certains vont se blesser et seront retirés de la course en raison qui d'une patte abîmée, qui d'une articulation foulée, voire de blessures plus graves en cas d'attaque par un élan. Quelque 10.000 contrôles vétérinaires réalisés le long du tracé veilleront à ce qu'ils ne dépassent pas leurs limites.
D'autres animaux verront leur "musher" abandonner, quand le froid et l'épuisement, malgré des mois d'entraînement, les auront conduits dans des états proches de l'hallucination.
Mais samedi sur la ligne de départ, les animaux étaient tout à leur impatience de s'élancer sur les pistes enneigées, aboyant et remuant dans leurs harnais.
Pour cette cérémonie de départ, les traîneaux se sont élancés un par un avec à bord une personne "invitée" ayant parfois déboursé jusqu'à 7.500 dollars pour parcourir quelques kilomètres avec -- qui sait ? -- le futur vainqueur de l'épreuve.
"C'est incroyable les défis que ces gens affrontent. Nous ne sommes pas habitués à ce genre de conditions, mais nous arrivons à oublier le froid parce que c'est passionnant", a confié Colin hughes, un touriste australien.
Lui et sa femme sont venus passer trois semaines en Alaska et prévoient de passer trois jours sur un des points de ravitaillement de la course pour regarder passer les équipages.
Certains des points de contrôle et de ravitaillement sont situés dans des villages mais d'autres sont très isolés et ne sont accessibles que par de petits avions qui vont y déposer des vivres.
"La dernière des grandes courses", comme la surnomme les organisateurs, est une épreuve d'endurance physique et mentale et une manière de rendre hommage à un mode de vie qui rendait les hommes dépendants des chiens.
"Toutes les qualités qui sont exposées ici, c'est un grand hommage à la vieille Alaska", a commenté Gay Salisburry, auteur d'un livre ("Les miles les plus cruels") sur l'histoire de l'Iditarod.
"C'est une occasion de tirer un coup de chapeau à une époque où nos vies dépendaient de la relation entre les chiens et leurs maîtres", a ajouté le spécialiste. Les chiens "étaient nos ambulances et nos camions", a-t-il insisté.
Le seul non Américain à avoir remporté la course, le Norvégien Robert Sorlie, a pris le départ une nouvelle fois cette année, de même qu'un Français, Gérard Benoît, originaire d'Amiens et pour qui ce sera une première.
© 2007 AFP


Et pour en savoir plus : www.huskypower.com/jessie/jessie.html.

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