mercredi 7 mars 2007

La presse pour la jeunesse


Un sujet qui me tient à coeur :faire écrire les enfants ! Faire écrire ,participer ,s'interroger ,avoir envie de ,être curieux !

Voilà le maitre-mot : curiosité !

A partir du moment où un enfant est curieux , il se tournera vers les autres ,vers le monde et il apprendra ! Il ira rechercher l'info ,il posera des questions ,il voudra partager donc il parlera ou écrira..Il ira lire ce qu'ont écrit les autres . Pour écrire ,il devra faire l'effort de s'interroger sur l'orthographe exacte ,la syntaxe appropriée..Ecrire est un processus actif et volontaire de vie !

Mes anciens élèves se souviennent encore du journal créé ensemble il y a 15 ans : " Un peu d'encre" ..titre choisi après un concours inter-classes ,disputé avec ferveur !Je suis absolument persuadée qu'ils ouvrent un autre oeil sur le monde ..



" Favoriser l'accès des jeunes aux journaux, c'est le défi des 4e Assises de la presse écrite et de la jeunesse, qui débutent aujourd'hui à Lyon. Un objectif que partage le journal villeurbannais Dazibao, conçu par et pour des jeunes de 14 à 25 ans, qui fête ses quinze ans. « Il a été créé à la demande des étudiants, lycéens et collégiens. Ils voulaient s'exprimer librement sur des sujets de société ou tout simplement sur des problèmes qui les touchent en général », explique Sophie Guillermin, coordinatrice du journal et animatrice au service municipal jeunesse de Villeurbanne.Cette revue trimestrielle gratuite de 24 pages, éditée par la mairie de Villeurbanne à 5 000 exemplaires, parvient de cette manière à rapprocher les jeunes du monde de la presse. « Avant d'entrer dans la rédaction de Dazibao, je ne me sentais pas concerné par les journaux », concède Patrick Bouke, 22 ans, étudiant en écogestion et l'un des deux rédacteurs en chef. « Mais j'avais envie de m'exprimer, alors il y a cinq ans, je me suis lancé dans l'aventure. » « C'est un laboratoire d'échanges et il permet aux jeunes d'apprendre à aller chercher l'information, l'étayer, la recouper », souligne Sophie Guillermin. L'équipe du magazine se compose d'une trentaine de rédacteurs bénévoles, de 14 à 25 ans, collégiens, lycéens, étudiants, chômeurs et actifs.
Justine Trillat ( 20 minutes .fr)


Pour vous ,j'ai recherché l'origine du mot Dazibao :


ETYMOLOGIE / etymology :
dazibao, terme chinois composé de trois caractères : da : «grand», zi : «caractère» et bao : «journal», au sens de «toute publication périodique destinée à un public donné ou traitant de questions relatives à un ou plusieurs domaines particuliers» (Dictionnaire Hachette 2000, p. 1015). D’après la signification de chaque caractère, dazibao se définit comme «journal écrit en grands caractères». Selon le Petit Robert, le terme est attesté en français en1970.


ETUDE SEMANTIQUE / Definitions :
En Chine, au XXe siècle, journal d’opinion indépendant, souvent manuscrit, affiché sur les murs pour informer le public, comportant du texte et/ou une représentation graphique.


COMMENTAIRE / Analysis :
Dans sa forme, le dazibao est un mode de communication très ancien. Dans la Chine antique, on collait au mur une feuille d’information pour le public, que ce fût un avis du gouvernement ou une affiche annonçant une séance de l’opéra traditionnel.


On trouve la première mention de dazibao au sens contemporain dans un article du Quotidien du peuple en février 1957.«Un ouvrier dans une mine de la province du Shanxi a collé un dazibao pour critiquer le travail de sa mine...». Mais à cette époque-là, le mot était encore rarement utilisé. Le 19 mai 1957, les étudiants de l’Université de Beijing ont collé leurs premiers dazibaos, mais les étudiants de l’Université du peuple les appelaient encore gaoshi (gaoshi correspondant au mot français «annonce») mais pas dazibao. C’est à partir du mouvement contre les hommes de droite en 1958, que l’usage du dazibao s’est répandu. On avait besoin alors d’un outil pour critiquer fortement et au grand jour les hommes de droite. Pendant la révolution culturelle (1966-1976), le dazibao fut aussi un moyen révolutionnaire essentiel. Mais aujourd’hui plus généralement, une affiche publicitaire ou des mots d’ordre placardés peuvent aussi être considérés comme des genres de dazibao.
La caractéristique principale du dazibao est sa «grandeur» : da. Cette caractéristique formelle nous rend presque incapable de relire les dazibaos, puisqu’il n’était pas facile d’en faire des photocopies.
D’autres caractéristiques ont conditionné le dazibao comme médium de communication :
1. Il est encore plus facile à confectionner que les petits journaux imprimés : du papier, un pinceau et un peu de colle suffisent.
2. Il est collé dans les endroits publics. Ainsi, les lecteurs réagissent vite.
3. Il suscite l’adhésion populaire.
Le dazibao n’a pas de restriction quant à la longueur, ni au contenu (une déclaration, une annonce, un mot d’ordre, etc.). L’auteur n’est pas obligé de signer et peut garder l’anonymat. Pour critiquer les hommes de droite, certains ont commencé à coller des dazibaos qui dénonçaient leurs agissements. Le contenu était souvent fallacieux, mais les critiques étaient destructrices. En 1966, c’est le dazibao «Bombarder le quartier général numéro un de dazibaos» de Mao Zedong qui a lancé la révolution culturelle.
Du point de vue générique, le dazibao se présente sous forme de déclaration, d’annonce, de lettres, de poème, de roman, de pièce de théâtre, etc. Le style en est varié, adoptant la poétique de l’essai, de la comparaison, usant de la flatterie, etc. A cause de son utilisation pendant le mouvement contre la droite et pendant la révolution culturelle, sa fonction politique constitue sa motivation principale. La menace : «si tu n’arrêtes pas, je vais te coller un dazibao» signifie«je vais t’attaquer publiquement».
Wenbo Ma
Université de Beijing
BIBLIOGRAPHIE / Bibliographie
Pinghan, Luo– Époque sur le mur : l’ascension et la chute du dazibao– Pékin : Maison d’édition du peuple de Fujian, 2001.
site :http://www.ditl.info/arttest/art5956.php

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