lundi 16 avril 2007

Diplôme es-clown


Quand je vous dis qu'à Lyon , nous sommes les meilleurs !:-))


Faire le clown, c'est aussi un métier. Pour la première fois, le ministère de l'éducation nationale vient d'autoriser un diplôme universitaire pour apprendre cette profession : l'université de Lyon-II (Lumière) a été habilitée, le 17 mars, à délivrer une licence professionnelle des "arts du clown".
"La demande d'animations par les clowns est grande, explique Marie-Thérèse Maurer, vice-présidente de l'université Lyon-II en charge des formations. Elle s'est ouverte aux hôpitaux, aux maisons de retraite, aux associations..."
La future licence s'adresse aux étudiants d'un niveau bac + 2, avec une préférence pour les filières universitaires "arts du spectacle". Les postulants seront l'objet d'une double sélection : d'abord sur dossier ; ensuite en situation, à l'occasion d'un stage de sélection.
La licence professionnelle se déroulera, sur une année, en alternance, la moitié du temps à Lyon-II pour la théorie, le reste à la Maison des arts du cirque et des arts du clown, à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) pour la pratique.
Le projet a été porté par l'Association de préfiguration de l'Institut des arts du clown (Apiac), créée au printemps 2001 à Bourg-Saint-Andéol avec, parmi les membres fondateurs, la compagnie de clowns les Nouveaux Nez.
Jacques Bonniel, maître de conférences à Lyon-II, a élaboré avec l'Apiac le contenu de la licence. Outre leur formation pratique, les étudiants recevront des cours de gestion, de production de spectacles, d'administration de compagnies. "L'idée, c'est que s'ils arrêtent le métier de clowns, ces jeunes puissent se reconvertir facilement", explique M. Bonniel.
La formation devrait débuter avec une quinzaine d'étudiants. Il n'est pas encore sûr qu'elle puisse commencer dès la rentrée 2007, faute de financements.
Martine Laronche ( Le Monde )



Et pour sourire :


Je suis une ignorante, j'ignore qui vous êtes. Je suis une innocente, ma culture se limite aux frontières de mon âge, de ma curiosité, de mes voyages. Dites-moi, monsieur, comment fait-on pour devenir clown? Est-ce vrai que pour être clown il faille d'abord être une bonne personne? Pour être clown, monsieur, doit-on aller à l'école? Quelle école, monsieur? Celle de la vie? Y a-t-il quelque part un professeur qui soit qualifié pour l'école de la vie? Julie

Pierre Desproges :

Ma chère Julie,

Tout d'abord et pour commencer, l'ignorance n'est pas une tare. On peut très bien vivre sans la moindre espèce de culture. Pour s'en convaincre, il ne suffit que d'entendre Robert Hue. Voilà en effet un homme qui a fait une carrière politique (presque) remarquable, en restant persuadé toute sa vie que Marceau, Berthier et Périphérique étaient des maréchaux d'empire.

Ensuite, je ne sais pas comment on fait pour devenir clown. N'étant clown moi-même que le mardi gras en compagnie des enfants légitimes dont je suis le père présumé, la profession m'est fort peu connue. D'ailleurs, je ne vais jamais au cirque. De toutes façons, je ne sors jamais. J'ai horreur de partager un plaisir, quel qu'il soit, avec une bande de cadres ou un troupeau de handicapés (moteur ou carrosserie). Et puis, l'humour des clowns, à base de calembours usés et d'à-peu-près rassis, voire parfois couchés («Et maintenant, Mesdames et Messieurs, voici le clown du spectacle»), me semble voler à l'altitude d'un Boeing 747 américain chargé de talibans. Donc, pas de clown en public.


Qu'un clown soit à la base une bonne personne m'apparaît une supposition hautement hasardeuse. Sans vouloir offenser le Denise Fabre fan-club, il faut bien reconnaître que la bonté d'une personne est difficilement justifiable lorsqu'on la voit dans l'arène, sottement occupée à balancer des seaux d'eau à la gueule d'un enfariné multicolore, au lieu de se rendre utile en défénestrant le chat pour voir si ça rebondit.Mais ma sagacité légendaire me donne à penser que là n'était pas le propos de votre question. Aussi, pour en discuter plus calmement, vous proposerai-je un petit dîner à.. Non, je déconne, là, je suis pas sérieux.


Sachez, ma dame (oui, j'écris «ma dame» en deux mots, comme cela se faisait il y a plusieurs siècles, en réaction farouche à la dépravation de notre beau langage que l'anglomanie écorche à mort), au sujet des écoles dont à laquelle que vous vous posâtes des questions, que j'y avais pas été jusqu'au niveau du bac que de mon temps qu'il fallait encore savoir lire, entre autres. Mais ce n'est pas un exemple à suivre. De même, je ne vous recommande pas mes premières sources de revenus, qui étaient notamment la vente d'assurances mort et la pose de fausses poutres en polystyrène.


Quant aux autres questions, je n'y répondrai pas, non point par snobisme, mais par peur de devoir quitter mon nez rouge de clown pour sombrer dans la démonstration politico-philosophique.Pour me connaître, c'est simple, chez tous les bons libraires doivent traîner quelques ouvrages alimentaires que je commis les soirs d'intempérance à mon endroit.


Quant à ces féroces soldats, je le dis, c'est pas pour cafter, mais ils font rien qu'à mugir dans nos campagnes.


Veuillez agréez, chère Julie, gnagnagna gnagnagna.

P.D.

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