samedi 21 avril 2007

Biennale internationale de la fin du monde


Quel autre endroit pouvait-on choisir qu'Ushuaïa , ville perdue à l'extrême sud de l' Argentine ? Le froid ,les couleurs différentes sous ces cieux changeants , le vent ,la brume , la vie difficile , la solitude ,la rudesse de la vie en font un lieu idéal pour un tel thème !Je n'ose imaginer dans quel état seront les festivaliers ,plus habitués au luxe et au confort des Hilton ou des Sheraton :-)))))))))


Partir au bout du monde pour explorer les confins de l'art... Quoi de plus tendance ? On s'imprègne d'un paysage d'une beauté époustouflante, mêlant les grands espaces montagneux à la mer déchaînée. On passe ainsi un séjour dans une atmosphère déconnectée de notre monde contemporain, où les mots "survivre" et "adaptation" prennent tous leur sens face à la force brute des éléments...
Et dans ce cadre incroyable, loin de tous nos repères quotidiens, on se laisse aller à la contemplation d'œuvres d'art contemporain, posées là, aux confins du monde, en attente d'un regard qui fasse le lien entre cette incongruité et les concepts de l'homme moderne.
Faisant aussi entrer dans cette danse étrange la dimension scientifique, ainsi que des considérations écologiques, la Biennale Internationale de la fin du monde brise dans ce lieu les frontières entre l'art, la technologie et l'environnement.

Ushuaïa, en Terre de Feu, au sud de l'Argentine :
70 artistes d'une vingtaine de pays participent à cette manifestation qui s'est donné pour slogan "penser dans la fin du monde qu'un autre monde est possible". Surnommée "el fin del mundo", Ushuaïa est en effet la ville la plus australe du globe, et la porte d'entrée vers le continent antarctique. Judicieuse géographie, qui coïncide avec le début de l'année polaire internationale, vaste programme international de recherches scientifiques sur les deux pôles. L'écologie s'allie ici à l'art en situation, et les artistes s'en donnent à cœur joie : de la vidéo du groupe brésilien Bijari sur le thème de la dévastation de la nature à la "Sentinelle du changement climatique" de l'Argentin Joaquin Fargas, sorte de sculpture d'un 'immense tournesol, les créations exposées à "la fin du monde" déstabilisent. On en reviendra... ou pas.
» Informations pratiques : du 29 mars au 29 avril 2007, à Ushuaïa. Site internet : www.universes-in-universe.de


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