mercredi 2 mai 2007

Baisse un peu l'abat-jour


Assez de sérieux et place à la tendresse et à la sensualité !Un poème mis en musique que chantaient nos grands-mères..

ABAT JOUR de Paul Géraldy (1885 - 1983)



Tu demandes pourquoi je reste sans rien dire ?

C'est que voici le grand moment,

l'heure des yeux et du sourire, le soir, et que ce soir je t'aime infiniment !

Serre-moi contre toi. J'ai besoin de caresses.

Si tu savais tout ce qui monte en moi, ce soir,

d'ambition, d'orgueil, de désir, de tendresse, et de bonté !...

Mais non, tu ne peux pas savoir !...

Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu ? Nous serons mieux.

C'est dans l'ombre que les coeurs causent,

et l'on voit beaucoup mieux les yeux

quand on voit un peu moins les choses.

Ce soir je t'aime trop pour te parler d'amour.

Serre-moi contre ta poitrine!

Je voudrais que ce soit mon tour d'être celui que l'on câline...

Baisse encore un peu l'abat-jour.

Là. Ne parlons plus. Soyons sages.

Et ne bougeons pas. C'est si bon

tes mains tièdes sur mon visage!...

Mais qu'est-ce encor ? Que nous veut-on ?

Ah! c'est le café qu'on apporte !

Eh bien, posez ça là, voyons !

Faites vite!... Et fermez la porte !

Qu'est-ce que je te disais donc ?

Nous prenons ce café... maintenant ? Tu préfères ?

C'est vrai : toi, tu l'aimes très chaud.

Veux-tu que je te serve? Attends! Laisse-moi faire.

Il est fort, aujourd'hui. Du sucre? Un seul morceau?

C'est assez? Veux-tu que je goûte?

Là! Voici votre tasse, amour...

Mais qu'il fait sombre. On n'y voit goutte.

Lève donc un peu l'abat-jour.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Manque plus qu'un baldaquin la dessous... ce sera le pompon!!

Anonyme a dit…

Champagne!!! Je fais 10000.. j'aime les chiffres ronds...comme sur la balance ou les zéros de mon découvert à la banque!! xx