dimanche 20 mai 2007

Erik Orsenna


Il y a des auteurs dont les mots nous touchent , dont on aime le regard ou la manière d'écrire..Moi , j'aime Erik Orsenna ! Voici quelques phrases volées..

"Vous savez que le mot « curieux » vient du mot latin cura :le soin ? Soyons fiers de notre défaut ; être curieux, c'est prendre soin. Soin du monde et de ses habitants."
(Les Chevaliers du Subjonctif, p.42, Stock 2004)

" Je me mis à réfléchir tout haut. C'est une méthode que je recommande. Je l'utilise souvent. Les pensées qui restent emprisonnées dans le cerveau manquent d'air. Celles qu'on fait passer dans la bouche et jette dans l'air respirent mieux, forcément, et gagnent en clarté. "
(Les Chevaliers du Subjonctif, p.61, Stock 2004)

" Le savoir est l'arme le plus efficace contre les tyrans. La preuve : ils brûlent toujours tous les livres. "
(Les Chevaliers du Subjonctif, p.102, Stock 2004)

" Nous sommes entourés d'endroits sans livres : la mer, le ciel, la montagne ?
-Et tu crois qu'il ne faut pas apprendre à lire la mer, quand on veut naviguer ? A lire la montagne, si on ne veut pas être enseveli par une avalanche ? A lire le ciel, quand on vole en planeur ? "
(Les Chevaliers du Subjonctif, p.165, Stock 2004)

" Envisager l'avenir. Avez-vous jamais remarqué la beauté de ce verbe : « envisager » ? J'en-visage. Je regarde le visage de l'avenir. "
(Les Chevaliers du Subjonctif, p.22, Stock 2004)

" L'imparfait est le temps de la durée qui s'étire, l'imparfait, c'est du temps qui prend son temps...
(La grammaire est une chanson douce, p.15, Stock, 2001)



Erik Orsenna:www.erik-orsenna.com

Né à Paris, le 22 mars 1947, (de son vrai nom Érik Arnoult) d’une famille où l’on trouve des banquiers saumurois, des paysans luxembourgeois et une papetière cubaine. Après des études de philosophie et de sciences politiques, il choisit l’économie.

De retour d’Angleterre (London School of Economics), il publie son premier roman en même temps qu’il devient docteur d’État. Il prend pour pseudonyme le nom de la vieille ville du Rivage des Syrtes, de Julien Gracq. Suivent onze années de recherche et d’enseignement dans le domaine de la finance internationale et de l’économie du développement (Université de Paris I, École normale supérieure).

En 1981, Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération l’appelle à son cabinet. Il s’y occupera des matières premières et des négociations multilatérales. Deux ans plus tard, il rejoint l’Élysée en tant que conseiller culturel (et rédacteur des ébauches de discours subalternes). Dans les années 1990, auprès de Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, il traitera de la démocratisation en Afrique et des relations entre l’Europe du Sud et le Maghreb.

Entre-temps, il a quitté l’Université pour entrer, en décembre 1985, au Conseil d’État. Conseiller d’État depuis juillet 2000, actuellement en disponibilité. Il est aujourd'hui vice-président de la société Cytale (livre électronique).

Parallèlement à ces activités administratives, il a écrit sept romans, dont La vie comme à Lausanne, prix Roger Nimier 1978, et L’Exposition coloniale, prix Goncourt 1988. Il préside le Centre de la Mer (Corderie royale, à Rochefort) et l’École nationale supérieure du Paysage (Versailles).

Élu à l’Académie française, le 28 mai 1998, au fauteuil de Jacques-Yves Cousteau (17e fauteuil).

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