Effarée devant les composants de mes nombreux produits de beauté ,j'avais avidement suivi les conseils prodigués par Marie Laforêt dans son livre " mes petites magies".J'avais d'abord testé le gommage gros sel + huile d'olive : absolument génial sauf qu'il faut prévoir harnais et baudrier pour gravir le flanc de la baignoire après le soin ! Dérapages incontrôlés garantis :-)
Mais le soin lui-même est hyper efficace..Hygiène irréprochable indispensable si vous optez pour la fabrication - maison !
Yaourts, huile de sésame, miel sont des trésors pour fabriquer soi-même ses produits de beauté 100 % naturels. Souvent plus économiques et aussi efficaces que ceux vendus dans le commerce, ils nécessitent cependant des précautions lors de leur fabrication et de leur conservation.
Cela fait deux ans que Pascale, une infirmière, et ses amies patouillent crèmes de jour et gommages pour leur propre usage. "Dans mon travail, on voit les aspects nocifs des produits chimiques", dit Pascale. Après une formation rapide sur les plantes, elle apprend les rudiments sur les huiles essentielles et se lance dans la fabrication. "Ce n'est pas très difficile, mais j'y ai quand même consacré une heure", dit Pascale, qui vient d'achever sa crème de jour à base d'huile d'argan, d'huile de noyau d'abricot, de germe de blé, de cire d'abeille et d'huile essentielle de lavande.
Plutôt que de se lancer dans la fabrication complexe d'un savon (avec de l'hydroxyde de soude, très corrosif), mieux vaut faire ses débuts avec un gommage pour le corps au sel marin (une cuillère à soupe d'huile de noyau d'abricot, une cuillère à café de gros sel marin et deux gouttes d'huile essentielle de lavande). On peut aussi renouer, comme au XIXe siècle, avec un vinaigre de toilette adoucissant (vinaigre de pomme dans lequel macèrent pendant quinze jours de la lavande, du romarin ou de la sauge, avant de le filtrer). Les plus audacieuses improviseront un masque "éclat" (blanc d'un oeuf battu en neige, yaourt et jus d'un quart de citron) qu'on laisse poser un quart d'heure sur le visage avant de rincer à l'eau claire.
La fabrication de ces produits suppose une hygiène irréprochable (mains propres, bol en verre plutôt qu'en plastique). Leur conservation doit être limitée à un mois, de préférence au réfrigérateur, dans des récipients opaques et étanches afin de les protéger des germes.
Contrairement aux produits vendus dans le commerce qui contiennent une quarantaine de composants, les compositions "maison" sont 100 % végétales et 100 % actives. Il faut donc prendre des précautions, notamment avec les huiles essentielles. De préférence achetées naturelles et certifiées bio (par l'allemand BDIH ou le français Ecocert), elles devront toujours être diluées (dans une huile végétale par exemple). Il faut les utiliser de façon non répétitive - c'est l'un des principes de l'aromathérapie - sous peine de générer sensibilités et allergies, notamment chez les enfants et les femmes enceintes.
La qualité des matières premières est indispensable. Pascale achète ses huiles dans les magasins bio, son miel chez un apiculteur en Bourgogne et son eau distillée à la pharmacie. "On apprend à reconnaître un bon produit à sa texture, à son parfum", explique Stéphane Mottay, parfumeur chez Canzi.
L'absence d'émulsifiants, de parfums de synthèse, de colorants artificiels et de texturants rend souvent ces crèmes épaisses et un peu difficiles à faire pénétrer. Les shampooings, comme celui à base de rhassoul (une argile qu'on mélange avec de l'eau), sont assez solides et ne moussent pas. Quant au masque capillaire au beurre de karité, il peut être difficile à rincer. Mais c'est juste une question d'habitude.
Florence Amalou ( le monde)
Cela fait deux ans que Pascale, une infirmière, et ses amies patouillent crèmes de jour et gommages pour leur propre usage. "Dans mon travail, on voit les aspects nocifs des produits chimiques", dit Pascale. Après une formation rapide sur les plantes, elle apprend les rudiments sur les huiles essentielles et se lance dans la fabrication. "Ce n'est pas très difficile, mais j'y ai quand même consacré une heure", dit Pascale, qui vient d'achever sa crème de jour à base d'huile d'argan, d'huile de noyau d'abricot, de germe de blé, de cire d'abeille et d'huile essentielle de lavande.
Plutôt que de se lancer dans la fabrication complexe d'un savon (avec de l'hydroxyde de soude, très corrosif), mieux vaut faire ses débuts avec un gommage pour le corps au sel marin (une cuillère à soupe d'huile de noyau d'abricot, une cuillère à café de gros sel marin et deux gouttes d'huile essentielle de lavande). On peut aussi renouer, comme au XIXe siècle, avec un vinaigre de toilette adoucissant (vinaigre de pomme dans lequel macèrent pendant quinze jours de la lavande, du romarin ou de la sauge, avant de le filtrer). Les plus audacieuses improviseront un masque "éclat" (blanc d'un oeuf battu en neige, yaourt et jus d'un quart de citron) qu'on laisse poser un quart d'heure sur le visage avant de rincer à l'eau claire.
La fabrication de ces produits suppose une hygiène irréprochable (mains propres, bol en verre plutôt qu'en plastique). Leur conservation doit être limitée à un mois, de préférence au réfrigérateur, dans des récipients opaques et étanches afin de les protéger des germes.
Contrairement aux produits vendus dans le commerce qui contiennent une quarantaine de composants, les compositions "maison" sont 100 % végétales et 100 % actives. Il faut donc prendre des précautions, notamment avec les huiles essentielles. De préférence achetées naturelles et certifiées bio (par l'allemand BDIH ou le français Ecocert), elles devront toujours être diluées (dans une huile végétale par exemple). Il faut les utiliser de façon non répétitive - c'est l'un des principes de l'aromathérapie - sous peine de générer sensibilités et allergies, notamment chez les enfants et les femmes enceintes.
La qualité des matières premières est indispensable. Pascale achète ses huiles dans les magasins bio, son miel chez un apiculteur en Bourgogne et son eau distillée à la pharmacie. "On apprend à reconnaître un bon produit à sa texture, à son parfum", explique Stéphane Mottay, parfumeur chez Canzi.
L'absence d'émulsifiants, de parfums de synthèse, de colorants artificiels et de texturants rend souvent ces crèmes épaisses et un peu difficiles à faire pénétrer. Les shampooings, comme celui à base de rhassoul (une argile qu'on mélange avec de l'eau), sont assez solides et ne moussent pas. Quant au masque capillaire au beurre de karité, il peut être difficile à rincer. Mais c'est juste une question d'habitude.
Florence Amalou ( le monde)
Et côté pratique :
Trouver des recettes sur Internet.
Faire un stage.
Solswan, à Méré (Yvelines), http://www.solswan.com/ ou 01-34-86-08-74. 75 € la journée.
Canzi, à Paris, 01-42-78-09-37 ou http://www.canzi.fr/. Stages le lundi soir, 35 €.
Simple & Sauvage, à Faucon-de-Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), 06-62-86-62-75 ou http://www.simple-et-sauvage.com/. Stage de trois jours, 150 €.
A lire.
Créez vos cosmétiques bio, de Sylvie Hamikian, éd. Terre vivante, 2007, 192 p., 23 €.Cosmétiques naturels, de Tiphaine Chagnoux et Hélène Baron, Sully, 2007, 176 p., 15 €.La Vérité sur les cosmétiques naturels, de Rita Steins, Leduc, 2006, 313 p., 23 €.
Mes petites magies , de Marie Laforêt
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