samedi 23 juin 2007

" Mais où est donc passé Jack Kerouac ?"

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Mais où est donc passé Jack Kerouac ?se demande l'auteur..Mais nous aimerions bien le savoir ,nous aussi :-)
Suivez ce charmant jeune homme dans sa quête à travers les Etats-Unis .. Photos et articles passionnants ! Follow the road !
La Beat Generation de http://aubry.free.fr/kerouac.htm#II%20La%20Beat%20Generation

Le mouvement de la Beat Generation est né de la rencontre en 1943-44 entre Jack Kerouac, Allen Ginsberg (1926-1997 - à écouter : Hits Of Sunshine de Sonic Youth tirée de A Thousand Leaves qui est dédiée à Ginsberg) et William Burroughs (1914-1997). Ce trio fréquente le monde des paumés et des drogués de Times Square, se frotte à la petite pègre et découvre le jazz de Harlem.

Le mot "beat" désignait depuis le XIXème siècle un vagabond du rail voyageant clandestinement à bord des wagons de marchandises. Peu à peu ce mot a pris le sens que lui ont donné les jazzmen noirs, "beat" en vint à signifier une manière de traverser la vie. Etre beat devint être foutu, à bout de souffle, exténué.

Kerouac y vit le style propre de toute une génération; il inventa le label : il y avait eu la génération perdue, celle-ci était la génération foutue. Ce mal du siècle né du vertige des grands espaces et décrit par Kerouac l'a conduit a s'interroger sur ce monde trop vaste qui nous écrase. Dans les années 50-60 Gary Snider rencontre Kerouac et Ginsberg qui le décrivent comme le type le plus fou et le plus intelligent qu'ils aient rencontré. C'est le personnage dont le pseudonyme est Japhy Rider dans les Clochards Célestes, 1963. Gary Snider établit de nouveaux rapports entre l'homme et la nature, liés à une nouvelle compréhension de la nature de l'homme lui-même. L'influence de Gary snider viendra infléchir le vagabond vers le "clodo du dharma", le moine bouddhiste itinérant, le vagabond sous son ombrelle trouée. "Beat" renvoie alors à la béatitude, à la disponibilité qui ouvre une nouvelle perception du monde.

La soirée d'octobre 1955 à San Francisco où Allen Ginsberg lut Howl, sa rhapsodie illuminée, et le procès pour obscénité qui s'ensuivit, fit éclater le mouvement beat dans le grand public américain.

En septembre 1957, "Sur La Route" trouva enfin un éditeur (Sur la route a été écrit entre 1949 et 1952). Du jour au lendemain, l'Amérique fut pleine de beatnicks, c'est-à-dire, dans l'image de la grande presse, d'adolescents déguisés en clochards crasseux, cheveux longs et nu-pieds, trouvant des extases mystiques au fond de piaules grouillantes de cancrelats.

Le 24 octobre 1969, on enterrait au cimetière catholique de Lowell, morne petite ville industrielle du Massachussetts, le corps de Jack Kerouac, mort d'une hémorragie abdominale à l'âge de 47 ans. Depuis quelque temps, il n'était plus que l'ombre de lui-même, revenu auprès de sa mère. Il resta sourd à la musique de Woodstock dont il aurait pu y reconnaître, comme Ginsberg, la moisson de ce que lui et ses amis avaient semé. Un chapitre était clos. Kerouac le clochard céleste, lampant sa gnôle à même le goulot et scandant ses blues à l'escale de la grande-route avait été la star numéro un du mouvement beat qu'une Amérique un peu effarouchée avait vu exploser en 1955-57. La secousse qui, partie d'un clan de copains emportés par le tourbillon d'un narcissisme extatique, avait fini par transformer le paysage culturel, voire politique de l'Amérique et laissa un profond sillage.....

Ayant déjà écrit un article sur cet auteur , je joins simplement une vidéo montrant 4 Haïkus de Kerouac ,mis en images par des élèves ..

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