Et puisque vous m'accompagnez un moment , je vous présente quelques côtés sympas de Bourgoin-Jallieu ( Isère) :
Son histoire d'abord :
De l'Antiquité au Moyen-AgeCeux qui rêvent d'un passé glorieux seront déçus. Nos ancêtres les Gaulois ne vivaient que sur un site très modeste, gîte de chasseurs et de pêcheurs en bordure du marais. Les légions romaines, entre Vienne et Aoste, rencontrèrent ce petit village nommé BERGUSIA. (dessin 1)
Bourgoin a donc une origine pré-romaine, mais rien n'en fait un oppidum gaulois ni une zone de plaisance que l'on a décrite au XIXè siècle. Sa seule richesse vient de sa topographie au carrefour de vallées entre le plateau des Terres Froides et la plaine de Lyon.
Nos barbares seront les Burgondes, qui, venus du Danemark, rejoignent les colonies de vétérans des légions romaines. Puis viendront les Francs dont la domination va durer trois siècles.
Le régime féodal s'instaure, avec des luttes incessantes entre le Dauphiné et la Savoie, pour la Terre de Bourgoin.De petits royaumes se forment, et c'est, à cette époque, du Vè au XIIè siècle que la ville se confine à l'intérieur d'une enceinte entourée de fossés. Ce centre rural est modeste mais renommé pour son marché.
En 1349, le Dauphiné est rattaché à la couronne de France. La vie s'organise autour d'une chartre libérale d'affranchissement. ( dessin 2)
Aux XIIè et XIIIè siècles, Bourgoin est prospère, agricole. Le chanvre et le blé sont abondants, avec de bons pâturages. La ville est déjà dotée de nombreux moulins sur la Bourbre, le Bion et le canal Mouturier. Ce canal, creusé par l'homme, sera dès le XVIIè siècle la vraie richesse de la ville à l'orignie de son essort industriel.
Du XVIIè au XVIII è siècles : C'est à Henri III que l'on doit en mai 1584 nos deux foires du 1er mai et du 29 septembre si animées encore aujourd'hui. Cependant, les XVIIè et XVIII siècles seront ceux de grands désordres : épidémies, peste, inondations, guerres de religions... ( dessin 3)
Il faut attendre le milieu du XVIIIè siècle pour que l'ébauche d'une nouvelle industrie s'installe à Jallieu : celle des toiles peintes et imprimées (indiennes). A cette même époque Jean-Jacques ROUSSEAU, sur la route de son perpétuel exil, s'arrêtera ici (1768-1770).
Ce n'est qu'après la Révolution et l'Empire que la ville éclate enfin hors de ses murs.
Les XIXè et XXè siècles : Le XIXè siècle voit l'arrivée de familles protestantes qui développent plusieurs usines d'impression sur étoffe. PERREGAUX, puis Théophile DIEDERICHS en sont les pionniers, sans oublier les minoteries, des papeteries, toutes dérivées du canal Mouturier.A l'orée du XXè siècle, la ville deviendra, avec les usines BRUNET-LECOMTE, DIEDERICHS et DOLBEAU le centre le mieux outillé en France pour l'impression sur étoffe. De multiples artistes-artisans, graveurs, coloristes, imprimeurs, feront de cette ville un centre toujours spécialisé dans l'ennoblissement textile de haute gamme.
Aujourd'hui et demain : Si le passé de Bourgoin-Jallieu, de Bourgoin et de Jallieu, réunis en 1967, est celui d'un petit centre rural et commercial du Bas-Dauphiné, son avenir est celui d'une ville dynamique, gardant sa spécificité et son originalité de ville moyenne.
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