samedi 21 juillet 2007

Et on s'défoule !

J'avoue être partagée entre intense satisfaction et sidération ! Dénoncez, dénoncez, il en restera toujours quelque chose !

Bribeline.org collecte anonymement des témoignages de corruption en 14 langues, dont le français.
Michelle Gavin, membre du comité de direction de Trace, organisation non gouvernementale anti-corruption à l'origine de ce site, explique la démarche.

Comment l'idée de créer ce site vous est-elle venue?
Il n’existe que très peu d'informations à propos des phénomènes de corruption. Le travail de nos confrères de Transparency International est excellent, mais leur rapport n'est basé que sur la perception qu'on les citoyens de la corruption ambiante. Nous voulons donc collecter un nombre suffisant de témoignages directs pour les agréger et en faire un rapport pour localiser les «points chauds» de la corruption dans le monde. Ce serait, par exemple, un outil très utile pour les entreprises qui travaillent à l'international et pour les administrations nationales qui veulent lutter contre la corruption dans leurs rangs. Et l’Internet nous a paru être le meilleur moyen pour rendre accessible notre questionnaire au plus grand nombre.

Mais des pays en développement, particulièrement sujets à la corruption, sont très mal connectés à la Toile...
C'est vrai. Nous avons aussi pensé à installer un numéro vert. Mais cette solution s'est vite révélée trop coûteuse. Et le site a déjà reçu 800 rapports depuis lundi, sa date de lancement. C'est un bon début!

Pourquoi cherchez-vous à garantir l'anonymat des personnes déposant un témoignage ?
Notre objectif est de récolter le maximum de témoignages pour en faire une synthèse. Or, nous voulons que les personnes victimes de phénomènes de corruption se sentent en sécurité pour que l'on puisse récolter le maximum de rapports. Nous effaçons tout de suite les adresses informatiques des contributeurs. Du coup, vous ne pouvez pas vérifier la véracité des faits...En effet. Notre objectif est plutôt de dégager des tendances. Nous nous engageons auprès des internautes à ne pas dévoiler une ou des histoires précises. Mais nous ne publierons pas de rapport avant d'avoir reçu un nombre représentatif de réponses. Nous espérons rendre public notre synthèse dans les six mois.

Guillaume Guichard

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