lundi 4 juin 2007

On en rit chez les autres mais quand cela se passera chez nous , rirons-nous autant ?


le site lui-même : http://maps.google.com
et :
http://www.geo-trotter.com/cat-street-view.php
"On ne peut plus se cacher de Google – du moins pas dans plusieurs villes américaines où la compagnie a croqué sur le vif des images de ce qui se passe dans les rues et publié ces photos en ligne sur son service de cartes numériques.
Plusieurs personnes sont emballées par le nouveau service, mais d’autres sont loin de l’être. À San Francisco seulement, il y a l’exemple d'un homme que le moteur de recherche a photographié alors qu’il entrait dans une boutique pornographique et celle d’un autre quittant un bar de danseuses, sans compter celle d’un individu interpellé par la police. Il y a aussi ces femmes prises tandis qu’elles se bronzaient au soleil, le buste nu, dans un parc de l’Université Stanford. À Miami, des protestataires ont été photographiés alors qu’ils manifestaient - panneaux à l'appui - à l’extérieur d’une clinique d’avortement. Et que dire de cet homme enjambant la clôture qui ceinture l’extérieur d’un immeuble à logements?

Toutes ces personnes ont été prises sur le vif par les caméras de Google et leurs activités sont maintenant affichées sur Internet aux yeux de tous, soulevant un tollé de protestations à l’effet que Google ne respecte pas la vie privée des gens.

Ce nouveau produit du service de cartes de Google, dévoilé mardi, s’appelle Google Street Views. Il permet de voir se dérouler le paysage urbain au niveau de la rue, comme si l’internaute était à bord d’une voiture. Une promenade virtuelle autour de San Francisco, par exemple, montre des gens attablés à des cafés, déambulant sur les trottoirs ou sortant les poubelles.

L’utilisateur peut même rapprocher la prise de vue de manière à mieux apercevoir les visages des gens, ce qui permet même de voir à travers les fenêtres de certaines maisons.

Toutes ces images ont été prises par Google et une compagnie partenaire - sur une période de plusieurs mois - dans une poignée de villes dont San Francisco, Denver, New York, Miami et Las Vegas. Aucune image en temps réel n’est cependant offerte.

Des groupes de protection de la vie privée et nombre d’individus ont exprimé leur inquiétude à savoir que le produit va trop loin en montrant des personnes qui n’ont jamais donné leur consentement pour être photographiées ou pour voir leur maison subir le même sort. Google réplique que le service ne montre que ce qui est visible de la rue, ce qui placerait le moteur de recherche à l’abri des lois.

«Tout le monde s’attend à préserver un certain anonymat dans le déroulement de sa vie quotidienne», estime Kevin Bankston, avocat résident à la Electronic Frontier Foundation, un groupe dont la mission est de protéger les droits des personnes sur Internet.

Fidèle à son habitude, Internet regroupe graduellement les prises de vues les plus «salées» sur des sites Web variés. On peut se rendre compte soit même de ce qu’il en est en se rendant sur Google Maps – à la version américaine du site - et en cliquant le bouton «Street View».

Des experts du domaine de la vie privée sont d’avis que ce genre de situations délicates ne peut faire autrement qu’émerger au fur et à mesure qu’est facilité le partage de photos et de vidéos sur Internet, opposant ainsi le droit à la libre expression au droit à la vie privée individuelle.

«Il faudrait distinguer le droit de Google de poser un geste de sa responsabilité de faire ce qui est juste», a ajouté M. Bankston. Il croit par exemple que la compagnie aurait du embrouiller les images de piétons sans méfiance avant de publier les photos prises au niveau de la rue. «En tant que société, nous nous devons de débattre un tel sujet.»

La compagnie a promis de s’occuper régulièrement des requêtes pour le retrait d’«images indésirables».

M. Bankston – lui-même exposé jadis en train de fumer en secret par un site semblable qui n’a pas fait long feu – ne voit guère l'utilité de cette offre de retrait sur demande des photos indiscrètes puisque dans bien des cas, les sujets ne sont même pas au courant de leur existence.

Mises à part les indiscrétions de nature personnelle, «il faut aussi réfléchir aux conséquences que peuvent entraîner la possibilité de voir des personnes entrer ou quitter des sanctuaires pour femmes battues, des lieux de rencontre pour AA, des cliniques de fertilité ou encore des rencontres politiques controversées», dit-il."

lu sur le site : http://www2.canoe.com/index.html

Aucun commentaire: