Expo Roy Lichtenstein

Je connaissais nombre des tableaux de l'artiste mais j'avoue ignorer le nom de ce peintre ! J'ai honte...mais un peu seulement :-)

La Pinacothèque de Paris, musée d'un « genre nouveau », ouvre ses portes aujourd'hui avec l'exposition « Roy Lichtenstein : évolution ». Dessins, collages, gravures et peintures de cet artiste du mouvement pop art sont les premières oeuvres à être accrochées sur ses murs blancs. « J'ai choisi cet artiste parce qu'il dresse un pont entre la culture européenne, avec des clins d'oeil à Cézanne ou Matisse, et américaine par des références aux comics », indique Marc Restellini. Le directeur des lieux veut toucher un large public et particulièrement les jeunes « qui n'osent plus entrer dans les musées ».

Comme on a pu le découvrir hier lors du vernissage, pour apprécier toutes ces oeuvres hautes en couleur, il ne faut pas hésiter à contourner les tableaux dressés dans le sous-sol du bâtiment. Ce cheminement se fait au milieu des différentes étapes de création (croquis, maquette, collage...).
Composé d'un rez-de-chaussée, d'un sous-sol et d'un étage, le bâtiment a été conçu autour du regard du public. « Quand il avance, le visiteur doit toujours garder à l'esprit ce qu'il vient de voir », explique Laurent Guinamard-Casati, l'architecte. Le spectateur déambule ainsi à sa guise dans ce véritable labyrinthe ludique, pour se perdre parmi les différentes oeuvres.

Décryptage d’une des toiles de l’artiste avec le directeur de la Pinacothèque, Marc Erstellini. «Regardez cette toile, ô combien étonnante. Elle dégage une sensualité incroyable alors qu’elle n’est composée que de points. C’est de l’art synthétique. Ici, la référence aux images de la culture américaine naissante est claire. Et notamment, aux comics, ces BD très populaires, avec des femmes ultra glamours.Andy Warhol, autre as du pop art, était aussi déjanté que Roy Lichtenstein se montrait sérieux. Car ce dernier était un artiste profondément cultivé, capable de peindre en faisant appel à la culture européenne classique (celles de la Grèce Antique notamment) ou de revisiter Picasso, Matisse ou Cézanne. Sa peinture était un mix entre ces deux sources, entre la culture populaire américaine et des références classiques. Un art à part dont l’apparence semble futile et désinvolte, mais qui a une vraie profondeur. Roy Lichtenstein a réussi à composer un univers en dehors du temps, quasi fantasmagorique».

Propos recueillis par Alice Antheaume