dimanche 6 mai 2007

Ces architectes sont fous ou géniaux ou les 2 :-)








Allemagne: l'Elbphilharmonie à Hambourg, rêve d'une ville en quête d'envergure

- Il est bien fini, le temps où le port de Hambourg (nord de l'Allemagne) sentait la sueur de ses dockers et la luxure du "quartier chaud" de Sankt-Pauli: place à l'élégance sur ses docks les plus anciens, que symbolise la construction féérique de l'une des plus grandes salles de concert au monde, l'Elbphilharmonie

Il faut l'imaginer pour la voir. Suspendu sur un vieux dépôt en briques rouges, un grandiose prisme de verre d'une hauteur maximale de 110 m, au toit ondulé en hommage à la mer, toute proche. D'un côté comme de l'autre, les flots de l'Elbe qui a donné son nom au projet de deux architectes de Bâle (Suisse), Jacques Herzog et Pierre de Meuron (Tate Modern Museum à Londres, Young Museum à San Francisco). L'ouverture est prévue en 2010.
Pour le moment, de construction il n'y a que le bâtiment portuaire, le Kaiserspeicher A, construit en 1966 par l'architecte Werner Kallmorgen sur les ruines d'un dépôt détruit lors du bombardement allié de la ville hanséatique en juillet 1943.
Il abritait le cacao, le tabac et le thé livrés par les cargos d'alors. Avec la révolution des conteneurs, pour lesquels il n'était pas adapté, le Kaiserspeicher A est tombé à l'abandon. Tout comme l'ensemble du nord du vieux port du 19e siècle où les docks sont devenus inaccessibles pour les énormes cargos qui nécessitent des canaux plus profonds.
C'est devenu la Hafencity, dont les entrepôts en brique rouge de la Speicherstadt, 155 hectares destinés à être reconvertis en logements, bureaux, commerces et lieux culturels, soit un agrandissement de 40% de la ville d'ici vingt ans.
"Nous voulons garder cet édifice, explique le porte-parole du projet, Karl Petters, pour que les gens se souviennent que ce lieu a été celui d'un travail dur qui a permis à Hambourg d'être ce qu'elle est aujourd'hui". C'est-à-dire, le deuxième port d'Europe après Rotterdam (Pays-Bas) et un havre pour millionnaires.
Mais cette ville riche manque d'un symbole fort, qui la propulserait sur la scène internationale. Hambourg n'évoque pas grand chose au commun des Européens et encore moins aux autres. "Quand on pense Sydney (Australie), on pense à l'opéra spectaculaire sur l'eau, cela pourrait être la même chose ici", estime M. Petters. L'objectif est moins de satisfaire les 1,7 million d'habitants qui disposent déjà de la prestigieuse salle de concert Laeiszhalle ainsi que d'un opéra de qualité. L'espoir est d'attirer le regard et l'oreille de l'étranger.
Pour cela, la ville a mis 114 millions d'euros sur la table, tandis que la contribution des investisseurs et sponsors donne une idée de la popularité du projet: 127 millions d'euros.
Au pied du bâtiment de brique, un immense escalier roulant permettra de pénétrer gratuitement à toute heure dans les entrailles du temple. Trente-sept mètres plus haut, la plaza sera le lieu de passage obligé pour accéder aux différentes fonctions de l'édifice: un hôtel et 45 appartements de luxe, des restaurants.
La salle de concert surtout, encastrée au coeur du prisme de cristal: 2.150 places sur des balcons asymétriques lovés autour d'une scène centrale, surplombée d'un large cône inversé chargé d'illuminer la salle et d'affiner l'acoustique.
Selon M. Petters, "ce sera l'une des meilleures salles de concert en matière d'acoustique", grâce au Japonais Yasuhisa Toyota, qui a notamment laissé sa marque au Walt Disney Concert Hall à Los Angeles, construit par l'architecte américain Franck Gehry.
Le dirigeant de la salle de concert de Vienne, Christoph Lieben-Seutter, sera chargé de la double intendance de l'Elbphilharmonie et de la Laieszhalle.
Comme nombre de symboles des grandes cités, la Tour Eiffel à Paris ou l'Empire State Building à New York, l'Elbphilharmonie disposera d'une esplanade pour admirer la vue sur la ville et le port. "Un nouveau départ", rêve le maire conservateur Ole von Beust.
© 2007 AFP

Actuellement, le lourd trapèze de brique rouge ressemble plutôt à une boîte de conserve rouillée échouée sur un dock. Mais fin 2008, quand les travaux seront achevés, "ce socle ingrat" sera rehaussé d'un élégant bâtiment aux écailles de cristal s'élançant vers le ciel en pointes disparates.

A 37 mètres au-dessus de l'eau, une plate-forme aménagée à l'intersection de la partie ancienne et de la partie moderne du bâtiment permettra aux curieux d'admirer le ballet de paquebots et autres vedettes s'acheminant vers la mer du Nord.

La Philharmonie d'Elbe comportera 2 salles de concert : un auditorium de 2 200 places disposées tout autour de l'orchestre et une salle de musique de chambre de 600 places.Evalué à 186 millions d'€, le complexe philharmonique, qui comprendra aussi des appartements et un hôtel de luxe, ne sera pas seulement une prouesse esthétique. Il est aussi le point d'orgue de la terrible concurrence que se livrent Berlin, capitale sans argent mais culturellement bouillonnante, et Hambourg, l'opulente ville hanséatique qui se rêve en capitale culturelle du nord de l'Allemagne.Hambourg compte maintenant sur l'effet philharmonique pour accéder à une notoriété…http://archi-idea.blogspot.com/2006/11/elbphilharmonie.html






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