La navigatrice française Maud Fontenoy qui a démâté samedi sur son voilier L'Oréal Paris dans l'océan Indien, s'emploie dimanche à dresser un gréement de fortune pour boucler son tour du monde à contre-courant et rejoindre La Réunion coûte que coûte, a indiqué son père, Marc Fontenoy.
Dès les premières heures de l'aube, Maud qui a repris courage apès cette avarie majeure, s'est attaquée au déblaiement du pont du voilier, encombré de haubans, cordages et débris de carbone.
Elle doit se débarrasser du mât dont les 2/3 des 27 mètres sont plongés dans l'eau à la poupe et dégager la bôme sur laquelle elle pourrait gréer une voile de fortune.
La tâche la plus rude est de couper à la scie à métaux les quatre haubans effondrés -des filins en acier de 3 cm d'épaisseur- puis de faire glisser, à l'aide de palans, le reste du mât dans l'eau.
"L'Oréal Paris" est à la dérive par 96° de Longitude Est et 27° de latitude sud. La navigatrice, dont le gouvernail n'a semble-t-il pas été endommagé, est parvenu à faire virer le voilier, cap au nord-ouest, dans la direction de la Réunion.
Par ailleurs, la marine Australienne (Maud est à quelque 1.600 km des côtes de ce pays), a fait dérouter un porte-containers allemand qui se trouvait dans la zone et qui devrait rejoindre Maud vers 15h00 GMT (22h00 locales) pour lui porter secours.
La jeune femme prendra alors, en fonction de l'avancée de ses travaux sur le pont du voilier et la possibilité de mettre en place un gréement de fortune, la décision de poursuivre sa route vers la Réunion ou de jeter l'éponge.
"Elle veut poursuivre et remporter son défi. Elle jette toutes ses forces dans cette dernière bataille", assure Marc Fontenoy.
© 2007 AFP
dimanche 11 février 2007
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