Contexte :
En 1859, Charles Darwin publie son essai sur l'origine des espèces (titre original : On the origin of species by means of natural selection, or the preservation of favoured races in the struggle for life). Cet ouvrage introduit une rupture dans la connaissance scientifique des origines de la vie en général et des origines de l'homme en particulier. En particulier, la théorie avancée par Darwin soutient que les être vivants, y compris l'homme, non seulement voient leurs caractéritiques biologiques évoluer dans le temps mais aussi que, dans la lutte pour la survie, il s'opère une sélection naturelle. Dans cette théorie, il n'y a pas plus de notion de création par une transcendance quelconque.
L'ouvrage est diversement reçu par les différents courants religieux d'obédience chrétienne. Le clivage de l'intelligentsia européenne s'organise pour une bonne centaine d'années autour de ce livre et du Syllabus.
Créationnisme versus théorie de l'évolution :
Le créationnisme, dans une certaine mesure, n'est donc pas simplement la croyance en la création, mais une doctrine détaillée de l'origine de la Terre. Se réclamer du créationnisme va donc en général plus loin que croire en la création. Cette doctrine, en tant que telle, est née en réaction au climat d'athéisme. Elle a pu s'opposer à certains aspects de la théorie de l'évolution qui s'est peu à peu imposée dans la majorité des milieux scientifiques.
Le créationnisme veut ainsi proposer une cosmologie religieuse qui serait en même temps une cosmologie scientifique.
Christianisme et créationnisme :
Le créationnisme chrétien au sens strict, quant à lui, est né au XIXe siècle, en réaction contre le darwinisme. Ses partisans ne se contentent pas d'affirmer que le monde a été créé par Dieu en six jours : ils soutiennent aussi que les théories transformistes s'opposent à la Bible, selon laquelle Dieu aurait créé chaque espèce végétale ou animale de façon individuelle.
Ce créationnisme au sens strict a longtemps été favorisé par tous ceux qui tiennent la Bible comme une Écriture sainte. Il est essentiellement soutenu, depuis 1873 (Colloque de Niagara), par quelques Églises chrétiennes protestantes (à tendance fondamentaliste), comme une conséquence de la doctrine de l'inerrance biblique, et plus largement de l'autorité de la Bible. Cette tendance et l'histoire du mouvement font associer, dans le monde francophone comme ailleurs, le créationnisme à ce qu'il conviendrait mieux de nommer « littéralisme biblique », puisqu'il se base sur une certaine lecture (littérale) de la Genèse et d'autres éléments de la Bible, comme les psaumes, s'opposant ainsi à d'autres formes chrétiennes de créationnisme, plus systématiques ou tempérées.
Réception par l’Église catholique :
Dans un premier temps, l'Église catholique est nettement défavorable au transformisme (ainsi nomme-t-on, alors, l'évolutionnisme). Elle ne le condamne cependant pas directement, mais énonce en 1893, dans l'encyclique Providentissimus Deus, la doctrine de l'inspiration littérale de la Bible :
« Les livres de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, tels qu'ils ont été reconnus par le Concile de Trente doivent être reconnus comme sacrés et canoniques, non pas en ce sens que, composés par le génie humain, ils ont ensuite reçu son approbation, ni seulement qu'ils contiennent la révélation sans aucune erreur, mais parce qu'ils ont été écrits sous l'inspiration du Saint-Esprit et ont ainsi Dieu pour auteur. » Le pape Léon XIII, Providentissimus Deus
L'opposition de l'Église catholique à la théorie de l'évolution entre dans le cadre d'une méfiance plus globale face à la science et au socialisme cherchant respectivement à comprendre le monde et à en résoudre ses problèmes matériels. Pendant trop longtemps, en France, on connaîtra un affrontement entre les révolutionnaires positivistes et les catholiques de la restauration monarchique. Au Canada français, le même type d'affrontements menera à la querelle ultra-montaine. Derrière toutes ces querelles, se dresse une méfiance face aux idées libérales ressortant de l'esprit du siècle des Lumières.
Le motu proprio Sacrorum Antistitum ou serment anti-moderniste (1910) interdit de parler des questions qui fâchent, à savoir d'histoire des dogmes et de tout ce qui est « moderne ». Jusqu'à l'abandon de celui-ci en 1961, c'est-à-dire à la veille du concile Vatican II, elle reste créationniste comme en témoignent les manuels d'apologétique investis de l'imprimatur et du nihil obstat, et interdit par exemple au jésuite paléontologue Pierre Teilhard de Chardin de continuer à publier ses travaux dans leur état du moment, bien que ne contestant pas son droit à les poursuivre sans inconvénient et à les communiquer en interne.
Après Vatican II, l'Église catholique reste discrète sur cette doctrine jusqu'au 23 octobre 1996 où le pape Jean-Paul II reconnaît que les théories de Darwin sont plus qu'une hypothèse.
Elle reste d’autant plus discrète que les condamnations romaines n’avaient eu aucun effet et avaient été tout simplement ignorées des prêtres et des penseurs chrétiens : l’évolution était rentrée dans l’éducation chrétienne, avec les progrès de la scolarité au XXe siècle. La pensée catholique, intégrant la critique de ses sources bibliques, l’exégèse, ne considérait plus la Genèse comme devant être lue à la lettre, retrouvant en cela des doutes émis par les penseurs de l’école de Chartres du XIIe siècle. C’est pourquoi ni la diffusion ni la popularité du jésuite Pierre Teilhard de Chardin ne furent entamées.
Au sein de l'Église, le débat à propos de la réception des théories de l'évolution reste d'actualité. Les prises de position du pape Jean-Paul II avaient été très ouvertes vis à vis de l'évolutionisme, sans toutefois refaire la confusion de genre en déclarant une théorie scientifique comme appartenant aux dogmes de la foi comme ce fut le cas lorsque le créationnisme était défendu comme tel.
Néanmoins il reste au sein de l'Église plusieurs mouvements défendant le créationnisme comme étant un dogme. L'archevêque de Vienne Christoph von Schönborn publia le 7 juillet 2005 dans le New York Times une tribune affirmant que l'on ne pouvait interpréter les discours de Jean Paul II comme étant une reconnaissance de l'évolutionnisme. Dans son argumentaire, Christoph von Schönborn reprend des arguments qui se rapportent au « créationnisme doux », comme l'Intelligent design (le Dessein intelligent).
Il n'empêche que la majorité des catholiques contemporains acceptent désormais la neutralité de la science. On pourrait dire que le fait que l'homme ait les mêmes origines que le singe n'enlève ou n'ajoute en rien à l'Amour de Dieu pour l'homme. Philosophiquement, la science ne peut prouver l'inexistence de Dieu et la religion ne peut en prouver l'existence. Ceci consacre la séparation entre la science et la religion. Depuis les travaux de Teilhard de Chardin qui ont grandement contribué à la démonstration qu'il n'y a pas opposition entre science et religion, les catholiques continuent de croire en la création de l'univers par Dieu et reconnaissent que cet univers est en constante évolution, soumis à des règles propres que la science cherche à connaître et décrire avec des modèles de plus en plus fidèles.
Lire l'aticle dans son intégralité sur :http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ationnisme
et voici la tournure que peut prendre cette théorie pour des esprits tordus ! Mieux vaut en rire avant que d'en pleurer !
Vous vous souvenez de cette série télé, diffusée entre 1985 et 1992 ?
Mais si, c’est l’histoire du docteur Jason Seaver, un psychiatre qui doit installer son cabinet dans sa propre maison, après que sa femme ait décidé se reprendre son job de journaliste. Il doit donc s’occuper de ses enfants : Mike, Carol et Ben.Cf Quoi de neuf docteur ? (Growing pains)
Hé bien, on a retrouvé le petit Mike Seaver. Ou plutôt, l’acteur Kirk Cameron qui interprétait le personnage. Sa carrière a plongé après l’arrêt de la série. Il est alors parti sur une voie complètement différente : le partage de la bonne parole du Seigneur avec le tout-venant.
En effet, j’avais eu l’occasion de le voir à la télé américaine sur une chaîne chrétienne, au travers de spots de pub pour son mouvement, “The Way of the Master.” Allez donc voir le site web, ça vaut le détour. Pourquoi je vous en parle aujourd’hui ?
Parce qu’une vidéo circule sur le web via les blogs. Kirk Cameron et son acolyte, Ray Comfort, tentent de démontrer l’existence de Dieu. En bons défenseurs apôtres du créationnisme (la théorie qui suppose que l’Homme et la Terre ont été conçus comme le décrit la Bible), ils argumentent les évidences de l’existence d’un grand “designer”, d’un “maker.”
Leur meilleur exemple ?La… banane. Le “cauchemar des athéistes”, une démonstration toute manuelle et… tout ce qu’il y a de plus sérieuse. A voir à partir de 3mn30 dans la vidéo, jusqu’à environ 4mn40 (pas besoin de voir les 28 minutes en entier) :
The Beauty of a Broken Spirit - Atheism (The Way of The Master, Episode 7 ).
Il y a un point avec lequel je suis entièrement d’accord avec ces deux individus : la banane ne vient pas d’un processus initié il y a 6000 ans. Nous avons un terrain d’entente, là…
C’est juste un exemple de ce qu’on trouve sur leur site web, une série de vidéos pour apprentis-prêcheurs et pour athéistes égarés. Mieux vaut en rire comme ici… Il semble d’ailleurs que la conversion de Kirk Cameron, lors de ses 17 ans, ait causé quelques problèmes sur le tournage de la série :
When he was “about 17 years old” (though others say in 1990) Cameron, who was not raised in a church-going family, converted to evangelical Christianity and began to protest what he perceived as immorality in Growing Pains. Cameron insisted that castmate Julie McCullough be fired for having posed in Playboy four years earlier, and that the 1989-90 season (depicting the engagement of his and McCullough’s characters) be retconned into a dream. Although this did not happen, McCullough was indeed dismissed from the show, and her character was written out as having left Mike at the altar. He also insisted that several episodes be rewritten to avoid what he perceived as objectionable themes and plotlines, and publicly described the show’s producers as “pornographers”; three of them quit in protest (Cameron has since apologized, according to the 2003 article “The Rebirth of Kirk Cameron” in Christianity Today).
Quand il avait “environ 17 ans” (cependant d’autres indiquent que c’était en 1990), Cameron, qui n’a pas été élevé dans une famille fréquentant l’église, s’est converti au christianisme évangélique et a commencé à protester contre ce qu’il percevait comme immoral dans Growing Pains (le titre américain de “Quoi de neuf, docteur” - ndlr). Cameron a insisté sur le fait que sa camarade de jeu, Julie McCullough, soit virée pour avoir posée dans Playboy quatre ans plus tôt, et que la saison 1989-90 (décrivant les fiançailles entre son personnage et celui de McCullough) soit considérée comme ayant été un rêve. Bien que ceci ne se soit pas produit, McCullough a été en effet écartée de la série, et son personnage a été éliminé comme ayant quitté Mike devant l’autel. Il a également insisté sur le fait que plusieurs épisodes soient réécrits, pour éviter ce qu’il percevait comme des thèmes répréhensibles, et a publiquement décrit les producteurs de la série comme étant des “pornographes”; trois d’entre-eux sont partis en signe de protestation (Cameron a depuis lors fait des excuses, selon un article de 2003, “la renaissance de Kirk Cameron”, de Christianity Today).
Well, à chacun sa voie…."
Trouvé sur l'excellentissime blog : http://insidetheusa.net/2006/04/23/quoi-de-neuf-docteur/#postcomment
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