Quitter le plateau, un énorme atout promo :( Autant pour moi ! Je n'avais pas compris que ce caprice était en fait orchestré pour " servir" le dernier film de la dame ! Faut m'expliquer longtemps mais je comprends vite !:-))
« Messieurs les censeurs, bonsoir ! », lâche l'écrivain Maurice Clavel le 14 décembre 1971 sur l'ORTF. Il se lève, ramasse ses dossiers, et quitte le plateau de « A armes égales », sous les applaudissements du public... et le regard éberlué d'Alain Duhamel. Du jamais vu à l'époque. Depuis, Mathilde Seigner et Gad Elmaleh ont claqué la porte au nez de Thierry Ardisson ; Muriel Robin, dégoûtée, Bernard Tapie, furieux, et Doc Gynéco, assommé, ont planté Laurent Ruquier. Difficile à gérer ? « Il nous faut parfois un gros quart d'heure, comme avec Tapie, pour les calmer », avoue Laurence Tricoche, directrice de la rédaction de « On n'est pas couché ». C'est elle qui court après l'invité déserteur jusque dans les loges pour le convaincre de revenir. Et l'animateur : embarrassé ou ravi ? « C'était bouleversant, il nous a fallu beaucoup de sang-froid », se souvient André Campana, coprésentateur de « A armes égales » le jour J. Ardisson et Ruquier, eux, disent « se foutre » de ces plantages inopinés. « Je reste très calme, ça fait partie du show », plaide Ardisson, amusé. Même quand Milla Jovovich lui balance un verre d'eau à la figure avant de quitter « Tout le monde en parle ». « C'est plus embêtant en radio, concède Ruquier. Surtout quand l'émission est bâtie autour de l'invité ! » Sur France Inter, Ophélie Winter et Demis Roussos lui ont fait le coup. « Ce ne sont pas les plus grandes flèches du monde du spectacle qui se barrent ! », cingle-t-il. Son chroniqueur, Michel Polac, responsable du départ anticipé de plusieurs invités, estime que « les vedettes se ridiculisent en se montrant susceptibles ». Pas forcément... Elles s'assurent aussi une bonne couverture média les jours suivants. « Il n'y a qu'à voir le sourire des animateurs pendant le clash, ils sont ravis ! », note l'agent de Francis Lalanne, qui a failli plaquer Marc-Olivier Fogiel l'an dernier. L'audience a beau rester stable, l'image du talk-show, « estampillé anti cire-pompes », comme le souligne Ruquier, est rehaussée. Conclusion, le plaquage télévisuel : gagnant-gagnant !
Laure de Charette ( 20 minutes .fr)
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