Peut-on tout permettre au nom de la liberté ? Question posée et restée sans réponse jusqu'à maintenant . La sécurisation de l'université Lyon 2 fait débat ici sur la région .
Voici quelques éléments d'une longue histoire sous forme d'escalade !
"La direction de Lyon-II vient de porter plainte contre trois étudiants ayant tagué le campus de Bron pour protester contre l'installation des grilles. Le 6 février, une trentaine de jeunes « réfractaires à toute règle », selon la direction, avait organisé une action « Grille ta fac » sur le site. L'objectif était de taguer de toutes les couleurs les barrières blanches et d'en arracher une symboliquement. Au final, les murs de la fac ont été recouverts de citations telles que « L'esprit enfermé sert leurs profits » ou encore « La fac n'est pas une prison ».Une inscription a en revanche choqué plus d'un étudiant. A l'entrée du campus, certains ont écrit en allemand « Le travail rend libre », devise inscrite au fronton de certains camps de concentration. Les trois tagueurs seront jugés le 14 mars.
C. B.
et la suite logique :
Le concept de campus ouvert à Bron a fait son temps. Après l'installation d'une vingtaine de caméras de surveillance l'an dernier, les étudiants de Lyon-II ont vu pousser au début du mois de février des grilles et des rideaux de fer autour de la place centrale de cette université construite dans les années 1970.
Motif officiel : éviter les dégradations liées à l'intrusion de personnes extérieures et les vols de matériel. « Ça devenait infernal. Laisser le campus ouvert serait utopique. Ce n'est plus possible aujourd'hui », admet Alexis Chvetzoff, chargé de la vie des campus à Lyon-II.
A peine posées, les grilles ont été taguées par une poignée d'étudiants (lire aussi ci-contre). Si beaucoup condamnent cette action, qui s'est déroulée le 6 février, nombre d'entre eux ne voient pas les barrières d'un bon oeil, contrairement à ce que la direction de l'université laisse entendre. « Ils sont en train de tout gâcher avec ces grilles », indique Olive, étudiante en première année d'espagnol. « Après les barrières et les caméras, qu'est-ce que ça va être ? Les contrôles à l'entrée de l'université ? », s'interroge-t-elle. « La fac, c'est la liberté. Maintenant, elle ressemble à Alcatraz », regrettent Romain et Marylène, étudiants en anglais. "
Carole Bianchi
Carole Bianchi
J'ai travaillé une quinzaine de fois dans cette Fac ,à la surveillance d'examens . J'ai toujours été frappée par l'absence totale de contrôles à l'entrée , la possiblité d'entrer et de sortir à volonté et la saleté repoussante des lieux communs .Je n'ai absolument aucune idée préconçue sur la nécessité de poser des grilles ou non , de surveiller ou non mais ...
"Liberté implique responsabilité. C'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent."
[George Bernard Shaw] Extrait de Maximes pour révolutionnaires
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