samedi 10 février 2007

L'orthographe en question


La dictée de la polémique :

La dictée est constituée d'un court passage de Fénelon de 83 mots ,extrait du "Traité de l'existence de Dieu" écrit en 1713.Ce texte est composé de quatre phrases:


«Les arbres s'enfoncent dans la terre par leurs racines comme leurs branches s'élèvent vers le ciel. Leurs racines les défendent contre les vents et vont chercher, comme par de petits tuyaux souterrains, tous les sucs destinés à la nourriture de leur tige. La tige elle-même se revêt d'une dure écorce qui met le bois tendre à l'abri des injures de l'air. Les branches distribuent en divers canaux la sève que les racines avaient réunie dans le tronc».


Le niveau des élèves en orthographe a «régressé de manière notable» en 20 ans et les élèves de cinquième sont au niveau de ceux de CM2 en 1987, à en croire un ouvrage-enquête à paraître fin février et rédigé par deux professeurs en sciences du langage et deux professeurs des écoles. Ce livre intitulé «Orthographe: à qui la faute?» (éditions ESF) révélé par Le Monde, dresse un constat du niveau en orthographe des élèves.Les auteurs (1) ont reproduit à l'identique une enquête précédente menée en 1986-1987 par le chercheur André Chervel et Danièle Manesse sur le niveau orthographique des élèves de 10 à 16 ans.


Ainsi, selon l'ouvrage, en 2005, la même dictée (un passage de Fénelon) a été proposée à un échantillon représentatif de 2.767 élèves de 123 classes du CM2 à la troisième. Entre 1987 et 2005 les résultats témoignent d'une chute importante du niveau, constatent les auteurs, car les élèves passent de huit fautes en 1987 à quinze en 2005.Les enquêteurs expliquent en partie cette baisse à «un temps réduit pour la langue»: «le temps imparti à l'étude de la langue ne cesse de se réduire depuis un quart de siècle».Ensuite, «la nature du travail s'est modifiée»: «depuis 1995, les programmes de l'enseignement primaire déconseillent les apprentissages fondés sur la mémorisation, les exercices répétitifs. On demande d'éviter les pratiques traditionnelles d'apprentissage par cœur».


S’ils vont jusqu'à se demander si l'orthographe n'est pas une «norme désacralisée», ces pédagogues — dont l'un est proche de Philippe Meirieu — se refusent à attribuer cette baisse à la mode des courriers électroniques ou des SMS: «il est prématuré d'imputer l'attention moindre portée à l'orthographe dans l'école aux formes de rédaction de ces nouvelles formes d'écrit, mails et textos. Des recherches encore peu nombreuses, apportent des témoignages contraires».(1) Danièle Manesse, professeur en sciences du langage à l'université de Paris III-Sorbonne nouvelle, Danièle Cogis, maître de conférences à l'IUFM de Paris, et deux professeurs des écoles, Michèle Dorgans et Christine Tallet.
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Et voici quelques réactions parmi tant d'autres !J'ai hésité à publier leurs pseudos puis j'ai décidé de ne pas le faire .J'espère que leurs auteurs ne m'en tiendront pas rigueur !


Bonjour. Les enseignants ont une responsabilité relative, il faut aussi que dans l'environnement des jeunes notre belle langue soit respectée, dans son contexte de simplicité, sans vulgarité ou déformation... Les animateurs des médias, télévisuel ou radiophonique, cessent leurs expressions vulgaires ou grossières, c'est à eux que revient la continuité du Français ; même certains sous-titres sont bourrés de fautes... Bye. (J'ai peut-être fait des fautes...)



Il est facile de dire C'EST LA FAUTE A...si on a d'aussi mauvais résultats. Je crois qu'il s'agit d'avantage d'un problème SOCIAL GRAVE car tout le monde va à la facilité et se fout de tout. Au lieu d'entendre dans les radios des chansons en FRANCAIS CORRECT qui serviraient aussi de vecteurs de la culture, il n'y a que du rythme et de l'expression populaire de comptoir de bar. D'ailleurs le problème est plus grave que l'orthographe car l'expression orale est très limitée, il n'y a pas de présentation d'arguments lors d'interview mais de suite un affrontement verbal irrespectueux. Je crois qu'il faut apprendre à parler aux jeunes, favoriser le dialogue, les exposés... et après ils auront envie d'écrire. Le monde ORAL EST EN MARCHE et personne ne fait l'effort de vouloir écrire. C'est peut être aussi que l'information des médias est très rapide et ORALE. Ceci n'enlève pas la responsabilité des enseignants qui ne savent pas trouver les moyens de faire en sorte que les jeunes sachent LIRE ET ECRIRE mais aussi COMPTER - les tables de multiplications sont inconnues autant que les bases arithmétiques et géographiques. Jules FERRY doit se retourner dans sa tombe. Si seulement les SYNDICATS ENSEIGNANTS avaient exigés des résultats pour les élèves autant que pour la carrière des profs on n'en serait pas là !


ben voyons, tapons sur les enseignants, ce ne peut être que leur faute à ces feignants. Au fait, vous est-il jamais venu à l'esprit que c'est le ministère qui fait les programmes et décide qu'est-ce qui doit être enseigné, quand et en combien d'heures? Que la méthode globale a été imposée par le ministère, avant qu'un ministre incompétent en fasse peser la faute sur les profs?



Savoir bien lire ,écrire et calculer à la fin du primaire c'était l'objectif de l'école ,et cela fonctionnait bien ,regardons simplement nos grands-parents et arrière grands-parents rédiger et calculer mentalement , et nous serons contraints de reconnaitre que l'école publique est en déchéance ...cherchez l'erreur! Manque de foi, de moyens ?? conséquence: nivellement par le bas .

Dessin : www.cvm.qc.ca/laureats/H2004.htm.

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