vendredi 16 février 2007

L'obsession de la France pour les notes


J'ai commencé à enseigner en 1968 et j'ai toujours connu les pro-notation et les anti-notation !J'ai connu les notes chiffrées ,les lettres , les lettres associées à + ou à -,les couleurs , les appréciations sans notes ..Tout changeait au gré des équipes pédagogiques , des IDEN ou des ministres soucieux de laisser leur " griffe" sur l'école ..




Une étude internationale sur les acquis des élèves et la méthode d'évaluation de ces acquis dans neuf pays, présentée mercredi à la presse, met en évidence une France maniaque des notes, où "la dictature de la moyenne" entraîne une forte "angoisse scolaire".
Intitulée "Que savent les élèves ?", cette étude, publiée dans la Revue internationale d'éducation, réunit la réflexion de neuf chercheurs sur le système éducatif de leurs pays : les Etats-Unis, Singapour, le Japon, le Brésil, l'Allemagne, le Royaume Uni, la Finlande, le Portugal et la France.
"En France, on fait des moyennes. Entre un 8 en anglais et un 12 en biologie, sait-on vraiment ce que sait un élève" qui a 10 de moyenne ?, a interrogé lors d'une conférence de presse Alain Bouvier, professeur d'université membre du Haut conseil de l'Education (HCE) et coordinateur de ce numéro de la revue.
Il a expliqué à quel point les notes en France visaient à "négocier" avec les parents pour que "le système éducatif et eux aient l'impression de se comprendre".
Les résultats décevants de la France aux évaluations de l'OCDE semblent prouver que la Finlande, par exemple, régulièrement aux premiers rangs mondiaux, tire les plus grands bénéfices de son absence de notation jusqu'à la fin du collège.
L'étude dégage également à quel point le rapport à l'élitisme des différents pays façonne l'enseignement reçu par ses enfants.
En France, "le système est bon pour les bons élèves et, pour une frange conséquente, 40%, nous sommes au niveau des pays qui accueillent 100 élèves par classe et où les professeurs sont recrutés au niveau du bac", a déclaré M. Bouvier.
A Singapour, la forte volonté d'élitisme pousse son système éducatif vers les nouvelles technologies et la formation d'une société en pleine évolution, a-t-il encore expliqué.
L'Allemagne en revanche, sans remiser son aspiration à créer une élite, "assure aussi une deuxième chance aux autres".
© 2007 AFP


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