dimanche 3 février 2008

Nantes s'enthousiasme pour Schubert




La Folle Journée de Nantes affole les foules.


Voilà treize ans que ce festival atypique existe. Ce samedi, c’est le plus important évènement de musique classique en France. Et son modèle a essaimé dans le monde: à Tokyo, Rio de Janeiro, Lisbonne, etc... Cette année, ils seront encore plus de 120.000 mélomanes à se presser comme des sardines à la Cité des Congrès de Nantes pour écouter la Truite de Schubert. Le compositeur autrichien est à l’honneur et son œuvre sera le point de ralliement des 270 concerts programmés depuis mercredi et jusqu’à dimanche soir.


Le succès de l’évènement tient en plusieurs points.




Un directeur emblématique.

René Martin, qui a également créé le festival de piano à la Roque d’Anthéron, est une personnalité incontournable du milieu. Vif et clairvoyant, il a fait de la démocratisation de la musique classique une mission sacrée. Ses relations privilégiées, et parfois tempétueuses, avec les artistes lui permettent de leur faire accepter de réduire leurs cachets pour venir à Nantes, et d’accepter de jouer dans des conditions… étranges.


Un lieu unique en son genre.

La Cité des Congrès de Nantes accueille la Folle Journée depuis sa création en 1995. Son immense hall impersonnel est le centre névralgique du festival, d’où partent des files de mélomanes vers ses salles de conférences, froides et petites, pas franchement faites pour accueillir des concerts de musique classique. Et pourtant, l’ambiance est là. Sans doute ce lieu décomplexe-t-il les spectateurs.


Des initiatives détonantes.

Des rappeurs, des DJ, des compositeurs contemporains et un groupe de percussions caribéennes ont cette année été invités à «reprendre» Schubert à leur sauce. Le public adore ou fait la grimace, mais ne reste jamais indifférent à ces expériences qui ont fait, avec la qualité de la programmation, la réputation de la Folle Journée. Autre innovation pour 2008, les spectateurs peuvent acheter (10 euros) le CD de l’enregistrement du concert qu’ils viennent d’entendre, ou le télécharger sur une clé USB (pour 6 euros).

A Nantes, Benjamin Chapon (20minutes.fr)

1 commentaire:

mum a dit…

j'ai écouté un peu cette folle journée hier sur radio classic..;c'était vraiment bien!