dimanche 17 février 2008

Lettre d'un mourant



Lettre d'un mourant :

[...] J’ai appris tant de choses de vous, vous les hommes...
J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans savoir que le véritable bonheur réside dans la manière de l’escalader.
J’ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit poing, pour la première fois, la main de son père, il le retient pour toujours.
J’ai appris qu’un homme n’a le droit d’en regarder un autre de haut que pour l’aider à se lever. [...]
Si je savais que ce sont les dernières minutes où je te vois, je te dirais « je t’aime », sans présumer bêtement que tu le sais déjà. [...]
Aujourd’hui peut être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes. [...]
Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l’oreille combien tu as besoin d’eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de leur dire « je regrette », « pardonne-moi », « s’il te plaît », « merci » et tous les mots d’amour que tu connais. [...]
Montre à tes amis et aux êtres chers combien ils sont importants pour toi.


Gabriel Garcia Marquez, écrivain latino-américain, lettre écrite lors d'une aggravation de son cancer

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