vendredi 8 février 2008

A l' Institut du Monde Arabe

Pour la saison 2007-2008, l’Institut du monde arabe convie son public à une nouvelle exposition dédiée à l’un des temps forts de l’épopée méditerranéenne, celui de « la Méditerranée des Phéniciens ». Prodigieuse, en effet, que cette Mer du Milieu, tout à la fois d’Europe, d’Asie et d’Afrique, qui porta en son sein les plus anciennes civilisations, mères à leur tour d’un inestimable trésor culturel.

De ce trésor, le patrimoine musical méditerranéen est l’un des plus nobles ambassadeurs. Et le programme de « la Méditerranée des musiques II » invite, une fois encore, les mélomanes à un voyage enthousiaste à la découverte des sonorités de ses deux rives. Des musiques certes diverses sur les plans tant instrumental, technique, musical que poétique, à l’image de la constellation des sociétés et des cultures du monde méditerranéen.
Mais pendant des siècles, les liens matériels et immatériels ont été assez denses pour que de nombreux aspects communs leur soient donnés en partage, que ce programme tente de révéler.Les musiques de la Méditerranée subissent aujourd’hui le choc de la mondialisation. L’irruption médiatique des musiques du monde, la circulation rapide des musiciens et la commercialisation de toutes les musiques dessinent une nouvelle configuration sonore, et augure d’un horizon incertain pour certaines expressions, menacées d’engloutissement dans le flot de la world music. D’aucuns résistent et tentent de maintenir le cap de la fidélité aux traditions ; ainsi en va-t-il des Aïssawa de Fès, des Ahwach du Haut-Atlas ou des troupes de musique arabo-andalouse maghrébine. D’autres tentent de réinterpréter et parfois de réécrire, non sans ingéniosité, le legs musical des aïeux, contribuant ainsi à la rénovation du patrimoine. Les troupes du nord et du sud de la Méditerranée se rencontrent fréquemment dans des festivals ou des résidences d’artistes.
A la croisée des chemins naissent de nouvelles esthétiques, issues de rencontres, de fusion des mélodies, des rythmes et des sons ; le dialogue du luth arabe de Naseer Shamma et de la guitare espagnole de Carlos Piñana en est l’une des expressions les plus séduisantes.Les musiciens de la Méditerranée se sont fait tisserands. Ils nouent, de plus en plus, des relations entre les formes musicales anciennes et nouvelles, par la mise en parallèle de modes ou des rythmes communs, la synthèse d’emprunts et d’extraits musicaux, parfois par la combinaison savante de sons et d’instruments, esquissant l'amorce d’un nouveau langage esthétique méditerranéen…

Liste et dates des spectacles :
http://mondearabe.fnacspectacles.com/recherche/rechercheDetail.do?codins=MONAR

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très Belle initiative

Anonyme a dit…

Parmi les différents styles musicaux Grecs, il existe des chansons que l’on appelle Rébétika. Ce sont des chansons structurellement simples, que chantaient il y a très longtemps les gens simples, pauvres du peuple. Selon les informations que l’on a retrouvé, les premières chansons de style Rébétiko sont apparues vers la fin du 19ème siècle, même si personne ne sait exactement. La tradition orale nous renseigne, que ces chansons sont nées dans les régions du vieux Athènes, à Constantinople, à Evroupoli (île de Syros aujourd’hui), à Alexandrie, et Thessalonique.