mercredi 6 février 2008

Humeur du matin


...excellente, radieuse ! Aujourd'hui, mes trois poussins viennent manger avec moi pour fêter l'anniversaire de mon fils Mathieu. Je suis ravie de les réunir pour ce joli jour!

Lorsque je repense aux circonstances rocambolesques de sa naissance, c'est un mélange d'émotion et de bonne humeur qui m'envahit : j'avais perdu les eaux donc direction la maternité de l'hôpital Edouard-Herriot, rebaptisé Grange-Blanche par les lyonnais. On m'avait casée dans une salle " d'attente " pour futures accouchées. Séparée de moi par un drap tendu, une jeune immigrée ne parlant pas un mot de français! Pendant deux heures, les sages-femmes firent des allers et retours. Ma voisine - jamais aperçue d'ailleurs - ne disait pas un mot. Pas un cri non plus alors que les infirmières murmuraient : " c'est pas normal! avec l'intensité des contractions, elle devrait hurler! " Mais rien ! La pauvre femme avait largement dépassé le terme et avait été déposée là par un mari qui partait au travail.

De mon côté, le monitoring n'indiquait rien, à part quelques légères oscillations alors que je souffrais le martyre. Nous exaspérions la sage-femme par nos appels répétés. Je le sentais et mon anxiété augmentait.

A un moment, submergée par les douleurs, j'appelais une énième fois. En soupirant elle m'examina à contrecoeur. Elle cria :" mais il est là !", débloqua du pied les roulettes du lit et le poussa en appelant à l'aide. Ce fut la course dans le couloir, elle poussant comme une folle et moi cramponnant les côtés du lit étroit à pleines mains. Un virage plus tard, le lit s'immobilisa brusquement, autre mouvement du pied pour bloquer les roues. On aurait dit un épisode de MASH ! Ne manquent que Lèvres Brûlantes et la musique ! :-)

Plus le temps de sortir les étriers: deux infirmières me saisirent chacune une jambe et la posèrent sur leur épaule..

" Poussez ! "..je poussai et mon fils sortit comme une savonnette. L'infirmière faillit le rater à l'atterrissage . Le cordon était entouré autour de son cou et la couleur grisâtre de sa peau me choqua. Elle l'embarqua sans dire un mot et courut avec son précieux butin .

Le médecin arriva tranquillement, tout sourire. Moi, comme une baleine échouée, j'étais incapable de dire quoi que ce soit, trop occupée à retomber sur terre et à reprendre mon souffle.

Il installa le champ chirurgical vert pour me recoudre et s'assit sur un tabouret au pied du lit . Je ne vis plus que son calot bougeant au gré des mouvements, et une aiguille apparaissant régulièrement au-dessus du champ. Il me faisait la causette tout en ravaudant.

C'était si incongru que le fou-rire me submergea.

Mon grand bonhomme de 27 ans, à la carrure de rugbyman et au si beau sourire, n'a plus rien à voir avec la crevette de la naissance, mais je l'aime toujours autant. C'est un beau garçon et un homme bien.

Joyeux anniversaire, mon grand !

3 commentaires:

mum a dit…

je peux pas entendre parler d'un accouchement sans avoir les larmes aux yeux..quel beau souvenir tu nous racontes ..pris entre l'envie de rire et cet émerveillement toujours renouvelé de voir arriver une nouvelle vie qui se détache de nous et à qui nous serons attachée à tout jamais..bon anniversaire...à tous les deux!! bisous

Anonyme a dit…

Bon Anniversaire pour toi ma bellissima et ton " petit "...
Beaux souvenirs que les naissances de nos petits ...
J'en ai une pleine malle de souvenirs et de temps en temps je vais y faire un tour...
Embrasse ton petit pour moi et toi, évidemment, je te bistouille tout plein..
Asminette

Anonyme a dit…

Donc today not' Quinqua est: Emotionnée,emouvantée, champagnisée, pas encore dégrisée, pleine de radotages heureux!! Biz en ce beau jour.
Pov' Mathieu...entouré de ses quat minettes....