Hé Jĭng Míng (1483 – 1521)
Ode sur le fleuve d'automne
Sur l'infinité vaporeuse des eaux, les ondes jaspées s'éloignent,
La rosée blanche a séché des souchets azurés : c'est le soir.
Des vaguelettes vertes vagabondent autour des roseaux en eau peu profonde,
Sur la berge, le souffle du vent glace mon chapeau et m'arrache les cheveux ;
La Belle dressée au milieu du fleuve passe comme l'onde.
Le crépuscule trempe de pluie voiles et mats de la jonque sur le fleuve,
Le soir enveloppe de lumière rideaux et croisées du manoir sur le fleuve.
De la jonque sont cueillis rouges les nénuphars, parfumés les rhizomes,
Devant le manoir, on les a piétinées, les herbes odorantes azurées, tristesse !
Herbes odorantes, tristesse, le vent d'ouest se lève ;
Les pétales des lotus chutent dans cette eau d'automne.
Comme si l'on avait teinté en blanc le fleuve et lessivé la lune,
Sous l'ivresse, les ondes vaporeuses sur cent mille lieues.
Texte tiré du remarquable site : http://home.tele2.fr/labyrinthes/index.htm#Sommaire
Je trouve ce poème très apaisant, doux et lent .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire