Des affrontements ont éclaté lundi soir dans six communes du Val d'Oise, dont Villiers-le-Bel, au lendemain de la collision entre une voiture de police et une mini-moto dans cette ville, a indiqué la préfecture. Deux interpellations ont eu lieu, selon la préfecture du département.
De «nombreux fonctionnaires de police» blessés
Au total, 36 véhicules étaient en feu dans ces six communes : Villiers-le-Bel, Cergy, Goussainville, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse et Ermont, selon la préfecture, qui a également recensé 15 feux de poubelles et cinq bâtiments dégradés, dont la bibliothèque de Bellevue à Villiers-le-Bel, «complètement embrasée», a indiqué la préfecture à «20 Minutes».
Selon des journalistes sur place, une école maternelle aurait aussi été incendiée, ainsi qu'un salon de coiffure et une auto-école.
Une trentaine de policiers blessés
Trente policiers ont été blessés, a-t-on appris de source policière citée par l'AFP. Une autre source policière faisait état de 26 blessés, soignés sur place. Auparavant, il était fait état de huit blessés par des tirs de grenaille. Deux ou trois d'entre eux auraient été admis à l'hôpital. L'un aurait été blessé au visage, selon la source, qui a ajouté que leurs jours n'étaient pas en danger, selon les premières constatations.
Projectiles, flasball et gaz lacrymogène
Un camion de sapeur pompiers et une voiture de police ont aussi été caillassés. Des débris de projectiles, notamment du verre, jonchaient la chaussée. Les incidents ont éclaté à partir de 19h30. Plusieurs dizaines de jeunes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre qui répliquaient à coups de flashball et de gaz lacrymogène, à quelque 200 m du lieu où s'est produit l'accident mortel. Deux gros camions de pompiers ont été obligés de rebrousser chemin et n'ont pas pu intervenir sous les tirs de projectiles.
Un cameraman s'est fait voler sa caméra
Les jeunes s'abritaient derrière des couvercles de poubelles leur servant de boucliers, obligeant la centaine de CRS juste en face d'eux à reculer. Ils ont pris possession d'un rond-point dont les CRS ne sont pas parvenus à les déloger.Un cameraman d'une télévision a reçu des coups au visage et s'est fait dérober sa caméra.
Dans l'après-midi, une équipe de France 3 Ile-de-France s'était déjà fait voler sa caméra et l'un des journalistes avait été frappé.Par ailleurs, sans que l'on sache lundi soir si cela avait un rapport avec les affrontements dans le Val-d'Oise, un autobus ne transportant aucun passager et un camion ont été incendiés respectivement à Longjumeau et Grigny (Essonne).
C. F. avec AFP
C. F. avec AFP
Pour avoir travaillé plus de 30 ans dans des quartiers difficiles, je connais la part du jeu dans ces affrontements ! Le point de départ leur est indifférent : ils ne voient que l'occasion de ne plus s'ennuyer, de casser, de détruire..Ils ne se posent jamais de questions !
Point d'éducation et l'ennui mêlés conduisent à ce règne des Barbares !
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