mardi 20 novembre 2007

J'aime Paul Auster



Après la lecture de Mr Vertigo, de Smoke et de Moon Palace, je viens de terminer Brooklyn Follies. Encore une fois, des personnages déjantés, hors normes et les voyages..On se déplace beaucoup dans les livres de Paul Auster :-))

J'avoue avoir un peu moins aimé ce bouquin mais j'admire et j'aime toujours autant cet auteur..Il sème des phrases - dentelle au détour de ses pages lucides et noires .
Alors - juste pour le plaisir - voici une page choisie pas tout à fait par hasard. Rire .


" Je veux parler de bonheur et de bien-être, de ces instants rares et inattendus où la voix intérieure se tait et où l'on se sent à l'unisson avec le monde .
Je veux parler du temps qu'il fait au début de Juin, d'harmonie et de repos béat, de rouges-gorges, de pinsons jaunes et de merles bleus filant entre les feuilles vertes des arbres .
Je veux parler des bienfaits du sommeil, du plaisir de manger et de boire, de ce qui arrive au cerveau quand on dort dans la lumière du soleil de quatorze heures et qu'on sent autour de soi la chaude étreinte de l'air .

Je veux me rappeler les crépuscules céruléens, les aubes langoureuses et rosées, les jappements des ours, la nuit, dans les bois .
Je veux me rappeler tout cela. Et si tout, c'est trop demander, alors une partie. Non, plus qu'une partie. Presque tout. Presque tout, avec des blancs réservés pour ce qui manque ."



La première phrase:

Je cherchais un endroit tranquille où mourir.


La dernière phrase:

Je marchais dans l'avenue sous ce ciel d'un bleu éclatant, heureux, mes amis, aussi heureux qu'homme le fut jamais en ce monde.


La phrase à retenir:

Plus qu'à tout autre chose, c'était à cela que j'aspirais. Une fin silencieuse à ma vie triste et ridicule.




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