dimanche 6 mai 2007

www.remue.net


Ici aussi ,les salles et les greniers sont pleins à craquer de belles et bonnes choses ! A consommer sans modération !


Avec 5 000 visiteurs par jour, qui ouvrent environ 18 000 pages, et 1 200 abonnés à la lettre hebdomadaire gratuite, le site http://www.remue.net/ est aujourd'hui solidement implanté dans le paysage de l'Internet littéraire. Fondé en 1996 par l'écrivain éclectique François Bon, spécialiste de Rabelais et des Rolling Stones, auteur de théâtre et de romans, le site est devenu depuis cinq ans un collectif d'écrivains aux sensibilités diverses.

Ces "remueurs" s'intéressent à la prose et à la poésie, à la philosophie et à la photo, aux auteurs français et étrangers. Leur site tient de la revue, de la bibliothèque, mais aussi de la conversation ou du vagabondage entre gens qui échangent informations, découvertes ou révoltes, grâce à une multitude d'arborescences, de liens, de renvois vers des images, des lectures et des contacts.

Les pages sont à l'image du parcours de François Bon. Défenseur de la littérature créative, éloignée du culte du best-seller commercial, il s'est fait connaître entre autres par sa pratique d'ateliers d'écriture envers des publics culturellement démunis : prisonniers, jeunes apprentis en banlieue, chômeurs de longue durée... A ses yeux, la littérature est "acte et capacité d'inventer et de résister, récit du réel de ce monde dans lequel nous vivons et que nous avons en partage".
La revue est l'embarcadère vers les navigations virtuelles. De façon traditionnelle, un comité de rédaction sollicite des contributions et sélectionne les textes. Contrairement à certaines revues éditées aussi sur papier, celle des remueurs est exclusivement en ligne. "Aucun numéro n'est épuisé. Des textes publiés depuis plusieurs années restent accessibles, explique Dominique Dussidour, romancière (Si c'est l'enfer qu'il voit. Dans l'atelier d'Edvard Munch, Gallimard) et coordinatrice de la revue. Les liens que nous incorporons permettent aux lecteurs d'avoir à la fois la revue et la bibliothèque de la revue."

Par exemple, les chroniques de Catherine Pomparat, écrivain et professeur aux Beaux-Arts de Bordeaux, forment un tissage d'écrits et d'images, auquel s'ajoutent des renvois à des textes qui ont servi de déclencheurs : d'un clic, on peut accéder à des textes du philosophe Charles Fourier ou à l'histoire de la marionnette Guignol.
Dans la rubrique des "brèves", les notices courtes renvoient aussi à des sources plus complètes : l'annonce d'Exilith, un spectacle du metteur en scène Thierry Bedard, propose un lien vers un riche dossier sur l'auteur, le romancier iranien Reza Baraheni. "Le Net nous permet de compléter des articles anciens de la revue, en ajoutant des informations, des textes ou des liens", ajoute Dominique Dussidour.

Plusieurs dizaines d'écrivains contemporains font l'objet de volumineux dossiers. Samuel Beckett, Marguerite Duras, Claude Simon, Bernard-Marie Koltès ou Georges Pérec voisinent avec d'autres voix, Patrick Chamoiseau, Jacques Dupin, Leslie Kaplan, Antoine Volodine...
Les remueurs comptent développer des contenus audio et vidéo. "Nous commençons par la mise en ligne des lectures à haute voix que nous organisons chaque année", explique Laurent Grisel, poète et autre coordinateur de la revue. Car ces écrivains émergent une fois par an de leur écran. Le 26 juin, ils proposent une soirée de lecture "live", dans les locaux parisiens du Théâtre Ouvert.
http://www.remue.net/

Aucun commentaire: