S’embrasser sur la bouche n’est pas un vecteur de transmission du sida… 40 % seulement des Européens le savent. Les préjugés ont décidément la vie dure si l’on en croit les études et enquêtes menées sur la perception du Sida. Petit tour des idées reçues et mises en garde à la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida.
a semaine dernière, une employée dionysienne voulait démissionner car elle avait appris que son collègue qui partageait son bureau était séropositif. Cette jeune femme a même appelé radio Free-Dom pour faire part de son désarroi. Force est donc de constater que, un quart de siècle après la découverte du virus du Sida, les idées reçues demeurent. Et la Réunion n’échappe pas à la règle…L’Eurobaromètre sur le Sida, publié l’an dernier, est d’ailleurs édifiant:
Plus de 40 % des Européens pensent que le VIH peut se transmettre en partageant un verre ou en s’asseyant sur la même cuvette de W-C. C’est pourtant faux. Alors, une bonne fois pour toutes et qu’on se le dise !
Il n’y a aucun risque de contamination par le virus du Sida dans les cas suivants :
échanger des vêtements avec une personne contaminée ;
partager la nourriture (mais aussi verres, vaisselle…) d’une personne séropositive ;
serrer la main d’une personne malade ;
embrasser une personne atteinte ;
nager dans une piscine publique ;
partager les toilettes d’une personne porteuse du VIH ;
se faire piquer par un moustique…
Ne sont pas contaminants : la salive, la sueur, les larmes, l’urine… car le virus est présent en quantité trop faible.
L’épidémie de Sida est non seulement toujours forte, mais reste fortement méconnue. Et les Européens connaissent mal le Sida. De même, 29 % des Français pensent qu’il existe déjà un vaccin contre le VIH, 35 % que les médicaments actuels parviennent à guérir les malades, 21 % que le virus se transmet par les piqûres d’insectes, 11 % qu’on ne meurt plus du sida.
Une chose est sûre cependant : en cas de rapport sexuel avec une personne séropositive, il faut absolument se protéger. Et le seul moyen efficace de nos jours demeure le préservatif.
“Toute pénétration sexuelle doit s’accompagner du port du préservatif”, explique un médecin. La capote est recommandée aussi bien lors des fellations. Ce qu’il faut retenir également, c’est qu’il existe des risques importants de contamination lors d’échange de seringue usagée, de rasoir, ou de brosse à dents (en cas de saignement de gencives). L’Eurobaromètre sur le Sida, édité l’an dernier, note également que, dans les états membres, la vigilance des jeunes est en baisse. En fait, depuis 2002, de moins en moins de jeunes déclarent prendre des précautions lors de leurs rapports sexuels, malgré les nombreuses campagnes d’information, télévisées notamment. Cette année, le slogan choisi pour la campagne menée par l’État et ses partenaires à la Réunion est : “Sois aware” (sois conscient).
J.P-B.
- 33,2 millions de personnes contaminées
Selon le rapport annuel du programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (Onusida), environ 33,2 millions de personnes dans le monde vivent actuellement avec le virus, dont 68 % en Afrique. Les Caraïbes sont la deuxième région du monde la plus touchée par la maladie, avec environ 1 % des adultes porteurs du virus (230 000 séropositifs, 11 000 décès et 17 000 nouvelles infections en 2007). En Asie, ils sont aujourd’hui 4,9 millions de séropositifs, dont 440 000 nouveaux infectés en un an. À l’île Maurice, le nombre cumulé de personnes atteintes par le Sida était de 2 587 à fin 2006. Ces dernières années, on constate une véritable explosion de l’épidémie dans l’Île-sœur. À la Réunion, les premiers cas d’infection ont été diagnostiqués en 1987. Depuis cette date, le nombre de personnes vivant avec le VIH augmente de façon lente mais régulière. Au 31 décembre 2006, 621 personnes infectées par le VIH étaient suivies, soit deux fois plus qu’il y a 10 ans.Article du site : http://www.clicanoo.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire