dimanche 23 décembre 2007

Succession de provocations


Vous avez dû voir dernièrement la vidéo dans laquelle Ingrid Bétancourt exhortait le chef des FARC à abandonner les enlèvements comme moyen de pression ? La réponse ne se fit pas attendre : une semaine plus tard, c'est elle qu'on enlevait !

La mobilisation mondiale donne au FARC une visibilité exceptionnelle. On parle d'eux, ils deviennent importants, des interlocuteurs dont on tient compte.

Ultime pied de nez : c'est l'amie d' Ingrid qu'on relâche, quelqu'un qui lui est proche mais ce n'est pas Ingrid ! Une provocation de plus !

J'aimerais avoir une pensée pour tous les otages et pour l'autre franco-colombienne enlevée et tuée, celle dont on ne parle jamais :


"Avez-vous déjà entendu parler d’Aida Duvaltier ?
Aida Duvaltier avait 67 ans et elle était franco-colombienne, comme Ingrid Betancourt. Elle était également courageuse, comme son alter-ego, d’un courage plein de noblesse, et non pas imprudente : Aida a insisté pour prendre la place de son mari français qu’un commando armé était venu kidnapper. C’était en 2001, un an avant Ingrid, en Colombie. Elle n’est jamais revenue. Les hommes qui ont débarqué dans la propriété des Duvaltier, à trois heures de route de la ville colombienne de Medellín, appartenaient à l’Armée populaire de libération, résidu d’une guérilla maoïste démobilisée. Aida est partie avec eux. Ils ont exigé une rançon. La famille a payé. Les ravisseurs ont demandé plus, avant de disparaître définitivement. Son mari et ses cinq enfants voulaient croire qu’Aida était toujours vivante. On l’a retrouvée morte en 2006, sans que jamais sa disparition ne fasse la une du 13 heures. Sans que sa photo géante ne soit affichée place de l’Hôtel de Ville. Sans que le Président ou le ministre des affaires étrangères ne se démène pour faire quelque chose pour elle."

1 commentaire:

Nicole a dit…

Je suis d'accord avec toi... Il y a une certaine injustice la dedans. Il faut non seulement penser à Ingrid mais à tout ceux et celles qui sont prisonniers des FARC.