Décès de l'écrivain Francis Ryck, un des maîtres du polar français :
L'écrivain Francis Ryck, l'un des maîtres du roman policier français, auteur d'une soixantaine de livres, est décédé dimanche à Paris à l'âge de 87 ans, a-t-on appris mardi auprès de sa famille.
"Pedro hocha la tête. Marc démarra, leva le bras sans se retourner et fonça sur le chemin. Il savait qu'il ne reviendrait jamais et pourtant il ne ressentait rien d'autre qu'une étrange indifférence. Toute notion de propriété lui avait toujours paru incompréhensible et il n'avait jamais pensé que ce morceau de terre, pas plus que les bêtes, puisse réellement lui appartenir. Il faut toujours partir, d'une manière ou d'une autre, et ce n'est qu'une question de temps. On n'est jamais propriétaire que de sa propre peau, et encore, pour une durée relative. "
"Ce n'était pas seulement la prison que Marc refusait, mais l'arrestation, la mise en disponibilité totale, la dépendance absolue, ce qui se passe en quelques secondes, aussi rapide que la mort. Devenir un objet. Pas une question d'orgueil, non, autre chose, qui se rapporte à l'air qu'on respir, à la lumière, aux sons, à tout ce qu'on choisit, d'une manière ou d'une autre, minute après minute. "
"Ce n'est pas que le monde soit absurde, qui est étonnant, c'est que nous ayons une certaine idée de la raison et de la logique. Marc se leva, se gratta la tête : au fond, ce qui est absurde, c'est la raison et la logique. Nous sommes faits pour le chaos, nous y serions parfaitement à l'aise si des fous n'avaient pas inventé la raison. "
"Ce n'est pas que le monde soit absurde, qui est étonnant, c'est que nous ayons une certaine idée de la raison et de la logique. Marc se leva, se gratta la tête : au fond, ce qui est absurde, c'est la raison et la logique. Nous sommes faits pour le chaos, nous y serions parfaitement à l'aise si des fous n'avaient pas inventé la raison. "
"- Si je m'en vais maintenant dans la rue, je ne crois pas avoir beaucoup d'espoir qu'il se passe quelque chose de favorable. Tout à l'heure, dans la cuisine, je pensais que si nous avions la chance d'être des personnages de roman, ou de film, il devrait se produire maintenant un rebondissement. Les personnages de romans ont la veine d'avoir un auteur qui se casse la tête pour les tirer d'affaire. - Il y a des romans qui finissent mal.Marc posa son verre sur la table :- Remarque, nous au moins nous ne sommes pas contraints à une fin passionnante. On n'a pas de public. "
"Il s'approche d'elle lentement, il marque un temps d'hésitation encore en murmurant : "Tu m'intimides". Puis il la prend dans ses bras et il l'embrasse. Et plus rien n'existe, elle ferme les yeux et c'est la délivrance, le temps suspendu tout d'un coup et en même temps une fuite vertigineuse, l'esprit lavé, le corps subitement neuf, qui n'enregistre plus que quelques sensations, décuplées. Et tellement ça coupe le souffle, même plus envie d'espérer quoi que ce soit d'autre. "
"Pedro hocha la tête. Marc démarra, leva le bras sans se retourner et fonça sur le chemin. Il savait qu'il ne reviendrait jamais et pourtant il ne ressentait rien d'autre qu'une étrange indifférence. Toute notion de propriété lui avait toujours paru incompréhensible et il n'avait jamais pensé que ce morceau de terre, pas plus que les bêtes, puisse réellement lui appartenir. Il faut toujours partir, d'une manière ou d'une autre, et ce n'est qu'une question de temps. On n'est jamais propriétaire que de sa propre peau, et encore, pour une durée relative. "
"Il s'approche d'elle lentement, il marque un temps d'hésitation encore en murmurant : "Tu m'intimides". Puis il la prend dans ses bras et il l'embrasse. Et plus rien n'existe, elle ferme les yeux et c'est la délivrance, le temps suspendu tout d'un coup et en même temps une fuite vertigineuse, l'esprit lavé, le corps subitement neuf, qui n'enregistre plus que quelques sensations, décuplées. Et tellement ça coupe le souffle, même plus envie d'espérer quoi que ce soit d'autre. "
"Pedro hocha la tête. Marc démarra, leva le bras sans se retourner et fonça sur le chemin. Il savait qu'il ne reviendrait jamais et pourtant il ne ressentait rien d'autre qu'une étrange indifférence. Toute notion de propriété lui avait toujours paru incompréhensible et il n'avait jamais pensé que ce morceau de terre, pas plus que les bêtes, puisse réellement lui appartenir. Il faut toujours partir, d'une manière ou d'une autre, et ce n'est qu'une question de temps. On n'est jamais propriétaire que de sa propre peau, et encore, pour une durée relative. "
Le testament d' Amérique de Francis Ryck
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