mardi 25 mars 2008

En 6 mots pas plus !

Voilà l'article découvert sur telerama.fr ( pardon pour l'anglais omniprésent !) :

Outre-Atlantique, les invitations à écrire sur la Toile des récits en six mots – pas un de plus ni de moins – font florès. L’une d’entre elles a donné lieu à un livre, véritable ovni littéraire au succès éclatant. Plongée dans cette redoutable alchimie des six.
Not quite what I was planning (« Pas vraiment ce que j’avais prévu »).
Voilà le titre implacable d’un livre dont, paradoxalement, le succès pouvait être attendu. Et le sobre résumé d’une vie.Depuis sa sortie aux Etats-Unis, le 5 février, Not quite what I was planning squatte le haut du classement – la quinzième place cette semaine – de l’une des listes de best-sellers du New York Times. La recette d’un tel succès : des histoires de vie, racontée en six mots. Pas un de plus. Un exercice directement inspiré d'une nouvelle restée célèbre de l'écrivain américain Ernest Hemingway : « A vendre : Chaussures bébé, jamais portées. » Sauf que les auteurs de cette somme de plus d’un millier d’histoires sont aussi bien des plumes professionnelles que des novices.
Le résultat est souvent étrangement poétique, ou dérisoire :
« Thought I would have more impact. » (« Je croyais que j'aurais plus d’impact », Kevin Clark), « Must remember : people, gadgets. That order », (« A retenir : personnes, gadgets. Dans cet ordre », Brian Lam),
« Yes, you can edit my biography. » (« Oui, vous pouvez publier ma biographie », Jimmy Wales).

A l’origine de ce projet né en 2006, se trouve un magazine américain en ligne, le Smith Magazine. Ses fondateurs, Larry Smith and Tim Barkow, ne jurent que par le récit autobiographique : « Tout le monde a une histoire à raconter, et mérite d’avoir un espace pour le faire. »
Ils en explorent toutes les possibilités. Grâce à des ateliers d'écriture, ils réussissent à fidéliser sur leur site une importante communauté d'internautes. L’un de ces ateliers, « Vos mémoires en six-mots », rencontre un écho plus favorable encore que les autres. En quelques jours, plus de 11 000 contributions affluent.
Le livre publié en février de cette année est donc une compilation des meilleures créations. Exemples :
« Nobody cared, then they did. Why ? » (« Tout le monde s'en moquait. Plus maintenant. Pourquoi ? », Chuck Klosterman, rédacteur en chef d'un webzine musical),
ou
« She said she was negative. Damn. » (« Elle a dit qu'elle était négative. Mince ! », Ryan McRae). Par le passé, des projets identiques ont toutefois existé, surtout en langue anglaise. En novembre 2006, le magazine phare de l'univers numérique, Wired, avait invité des écrivains de science-fiction, de fantaisie et d’horreur à la même expérience.
Les auteurs s'étaient régalés : « Automobile warranty expires. So does engine. » (« La garantie automobile expire. Comme le moteur », Stan Lee, auteur de la BD des X-Men) ; « Machine. Unexpectedly, I’d invented a time » (« Machine. Subitement, j’inventais un temps », Alan Moore, scénariste des BD V for Vendetta, From Hell).
Mais Smith Magazine transforme l'essai grâce à cette monumentale anthologie dont les lecteurs sont aussi les auteurs. Passé le côté ludique, la somme acquiert ainsi une véritable singularité littéraire. Le journal en a d'ailleurs fait sa marotte. Outre la parution de son livre, le magazine invitait dernièrement ses internautes à participer à un jeu en partenariat avec le magazine Found, spécialisé, lui, dans la collecte de vieilles photos : un cliché par jour à légender... en six mots. Pour conclure : « Concept vendeur : exploitation, diffusion. Succès assuré. »
Jean-Baptiste Roch

J'ai évidemment parcouru fébrilement le net et ai découvert des sites de québecois souriants, s'adonnant à cette nouvelle drogue :

De Mario : Constamment, prudemment, méticuleusement, je n’avance pas.
De Martin : Ça saigne papa, je te jure.
De la blonde d’un collègue, mais je ne dirai pas lequel, même sous la torture : Je vis avec un grognon, calice.

Je me suis lancée avec entrain :
- Pas tout compris, il faut recommencer !
- Cherche un mec et très rapidement.
- Et casse-toi alors, pauvre con ! ( oups ! ceci est un plagiat !) :-)
- Des amis, des sourires, tout baigne.
- Envie de pizza aux quatre fromages.

Et mon râleur insolent d'il y a peu, aurait pu écrire :
- Taisez-vous et changez de pseudo !

Le délire est assuré. Allez, lancez-vous ! que proposez-vous ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

panne internet hier, contente de revenir
mimi