Pouvez-vous croire que cette verrerie date de 1912 ? Josef Hoffmann et Stefan Rath en sont les créateurs. C'est d'une modernité intemporelle !
lundi 31 mars 2008
BibliOdyssey
Disparu depuis près de deux siècles, le principe des cabinets de curiosités — collections d’objets hétéroclites et obscurs, de memorabilia — renaît sur Internet. Dans le monde entier, de nombreuses bibliothèques et autres institutions ont mis leurs collections en ligne, donnant accès à un patrimoine exceptionnel, mais qui reste finalement peu vu. L’australien Peacay va fouiller dans ces archives oubliées, le plus souvent des vieux livres, à la recherche d’illustrations inédites qu’il recense sur le blog BibliOdyssey.
A l’image de ce dessin d’un jouet japonais réalisé au début du siècle par Koizumi Kawasaki (ci-dessus), les contenus sélectionnés sont à la fois très graphiques, originaux, avec une étrangeté presque onirique. Enluminures religieuses, visualisation musicales, cartographies anciennes, études anatomiques, illustrations d’animaux étranges, chaque matériel choisi — « Materia Obscura visuel » — est accompagné d’un texte descriptif et d’un lien vers sa source.
A l’image de ce dessin d’un jouet japonais réalisé au début du siècle par Koizumi Kawasaki (ci-dessus), les contenus sélectionnés sont à la fois très graphiques, originaux, avec une étrangeté presque onirique. Enluminures religieuses, visualisation musicales, cartographies anciennes, études anatomiques, illustrations d’animaux étranges, chaque matériel choisi — « Materia Obscura visuel » — est accompagné d’un texte descriptif et d’un lien vers sa source.
Lancé depuis quelques mois, BibliOdyssey est enrichi toutes les semaines par de nouvelles découvertes.( http://www.ecrans.fr/Le-site-du-jour-BibliOdyssey,3631.html )
Paul Prudence, designer
Minute quotidienne d'énervement
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/03/31/mille-soldats-francais-en-renfort-dans-l-est-afghan_1029232_3216.html#ens_id=1025757
Un bruit qui courait et qui résonne de plus en plus fort : des soldats français envoyés à la guerre et ça ne choque personne ?
Si elle se confirme, la décision est monstrueuse ! Nous allons avoir notre " Irak" et je n'ai pas envie de voir - comme aux Etats-Unis- fleurir les blogs comptabilisant les décès hebdomadaires ! Merde, bougeons !
Un bruit qui courait et qui résonne de plus en plus fort : des soldats français envoyés à la guerre et ça ne choque personne ?
Si elle se confirme, la décision est monstrueuse ! Nous allons avoir notre " Irak" et je n'ai pas envie de voir - comme aux Etats-Unis- fleurir les blogs comptabilisant les décès hebdomadaires ! Merde, bougeons !
Citation du matin
" Il faut que nos idées soient imprégnées d’enfance, c’est-à-dire de générosité pure et de sincérité. "
Jean Jaurès
Puissions-nous garder cet oeil nouveau, curieux et ouvert, cette part d'enfance qui nous fait frissonner devant les couchers de soleil et rire devant les baraques des fêtes foraines .
Puissions-nous garder nos élans, nos révoltes et nos passions le plus longtemps possible.
Hiroshige
http://www.brooklynmuseum.org/exhibitions/online/edo/season/index.php?sel=toc
Une centaine de somptueuses oeuvres d' Hiroshige
Humeur du matin
...charmante et court vêtue, elle allait à grands pas...
Réveil à une heure " normale " avec ce décalage de l'heure d'été, je me prépare à cette nouvelle journée. Mon horoscope est enthousiaste : vie amoureuse et vie sociale devraient être au zénith et ce, sans que j'allume des cierges ou que je plante des aiguilles dans des poupées ! :-)
Alleluïah !
Je vais retenter un voyage à la foire de Lyon : j'ai une entrée gratuite et j'ai l'intention de profiter des " bonnes " affaires du dernier jour. Sans doute serons-nous des dizaines de milliers à penser la même chose :-)
Je vais donc replonger avec délice dans l'atmosphère saturée d'encens indiens et d'odeurs de cuisine.
dimanche 30 mars 2008
Des dons d'artiste ?
http://artpad.art.com/artpad/painter/?i691681akcgg
Peindre SON tableau et le sauvegarder ! Je me suis bien amusée !
Peindre SON tableau et le sauvegarder ! Je me suis bien amusée !
Minute quotidienne d'énervement
Mme Rachida Dati a t'elle suivi le précepte de son Président : " travailler plus pour gagner plus " ? Mes deux aînés travaillent comme des malades pour des salaires n'excédant pas 1400 euros et - lorsqu'ils revendiquent - on leur répond qu'ils devraient s'estimer heureux ! Et non, nous ne sommes pas heureux ! Et surtout pas en lisant ce genre d'article dans lequel les cailles s'engraissent en mangeant le grain des autres !
"Le contrôleur financier du ministère de la Justice s’est inquiété du dérapage des frais de réception depuis juin. En décembre, le plafond des dépenses autorisées était dépassé de 30 %. Jeudi, Guillaume Didier, le porte-parole de la chancellerie, a confirmé qu’une rallonge de 100 000 euros avait été octroyée à l’automne, justifiée par l’organisation de réceptions telles que celle du 13 juillet, veille de la fête nationale. Une performance qui pourrait être dépassée en 2008 : plus de la moitié des 200 000 euros alloués avaient déjà été dépensés fin mars ! Mais la chancellerie a démenti qu’une seconde rallonge de 100 000 euros était dans les tuyaux. Démentie également, l’existence d’une «prise en charge de dépenses personnelles» évoquée par le site. «On ne peut pas qualifier le fait d’avoir un collant de rechange et un peu de maquillage pour faire un raccord avant une interview de dépense personnelle !» s’insurge Didier. Pour l’entourage de Dati, l’évocation médiatique des «affaires de toilette» de la ministre est la preuve d’intentions malveillantes. «Beaucoup disaient qu’elle allait quitter son ministère. Elle y est en fait confirmée et avec un bilan positif. Cela suscite fatalement des jalousies politiques», souffle un proche."
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/318267.FR.php
"Le contrôleur financier du ministère de la Justice s’est inquiété du dérapage des frais de réception depuis juin. En décembre, le plafond des dépenses autorisées était dépassé de 30 %. Jeudi, Guillaume Didier, le porte-parole de la chancellerie, a confirmé qu’une rallonge de 100 000 euros avait été octroyée à l’automne, justifiée par l’organisation de réceptions telles que celle du 13 juillet, veille de la fête nationale. Une performance qui pourrait être dépassée en 2008 : plus de la moitié des 200 000 euros alloués avaient déjà été dépensés fin mars ! Mais la chancellerie a démenti qu’une seconde rallonge de 100 000 euros était dans les tuyaux. Démentie également, l’existence d’une «prise en charge de dépenses personnelles» évoquée par le site. «On ne peut pas qualifier le fait d’avoir un collant de rechange et un peu de maquillage pour faire un raccord avant une interview de dépense personnelle !» s’insurge Didier. Pour l’entourage de Dati, l’évocation médiatique des «affaires de toilette» de la ministre est la preuve d’intentions malveillantes. «Beaucoup disaient qu’elle allait quitter son ministère. Elle y est en fait confirmée et avec un bilan positif. Cela suscite fatalement des jalousies politiques», souffle un proche."
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/318267.FR.php
Et non, je ne suis pas jalouse, juste grandement énervée de voir ces gens installés comme de gros coucous dans leurs fonctions ! Doit-on leur rappeler qu'ils nous représentent, qu'ils travaillent pour nous et qu'on se fout qu'ils soient en Prada ou en Tex de Carrefour ...pourvu qu'ils bossent !
Perte de mémoire ?
Un faux pas monstrueux avec une perte de mémoire ou le simple désir de se faire mousser ? Le résultat est une tombe qu'elle vient de se creuser et où elle va certainement être enterrée ! Dommage ! Pourquoi les politiques oublient-ils si aisément que tout peut être gravé par l'image et retrouvé d'un clic de souris ?
Alliance inattendue: les Beatles et Jean Cocteau
Music from 'The White album', clip from the Cocteau film 'Le Testament D'Orphée'.
The Beatles ' Blackbird ' - Jean Cocteau
The Beatles ' Blackbird ' - Jean Cocteau
Texte à savourer
J'aime infiniment la façon de décrire très simplement les détails du quotidien d'une petite québècoise des années 50/60 . C'est très proche de ce que nous vivions ici, en famille, dans ce quartier villeurbannais du Tonkin ! Une vie simple dans un quartier remuant et bruyant, où tout le monde travaillait dur, où tout le monde était pauvre et rêvait d'un avenir meilleur pour ses enfants.Nous, nous avions les bagarres homériques entre les rondes italiennes immigrées, notre Soeur St-Brice qui terrorisait le petit peuple catholique du quartier, les chaises sorties sur le trottoir les brûlants soirs d'été, le laitier et son tricycle auquel on achetait fromages blancs et crème épaisse, la livraison des boulets de charbon, les crevasses aux doigts au cours des hivers lyonnais glaciaux, le poêle à charbon, les goûters avec du chocolat chaud et du pain grillé au four.
Soupir de printemps, par Carole Lussier
"A ma sœur, Monique. A sa fille, Sylvie. Parce que la vie peut encore être belle… même dans le noir.
Je me rappelle très bien du son de la corde à danser qui léchait le gravier de l’entrée, chez mes parents. Et celui de mes souliers qui martelaient le sol en déplaçant la pierre tandis que les petits ronds de poussière venaient ternir le cuir méticuleusement ciré par ma mère qui adorait, elle, le voir briller. C’était le premier jour sans manteau alors que le soleil traversait ce mince gilet de laine que je ne boutonnais jamais, au désespoir de papa. Même le gazouillis des oiseaux portait en un nouvel écho, enchanteur et vibrant. Après la cabane à sucre, c'était Pâques qui se montrait en me plongeant dans des rêves partagés entre les vitrines où les chocolats étaient presque aussi grands que nous et les vacances d’été pour lesquelles j’avais déjà commencé à compter les jours…
En ce temps-là, tout était simple. Je regardais la vie avec des yeux qui, me semblait-il, n’étaient jamais assez grands. Chaque matin naissait comme si c’était le premier et chacun d’eux apportait un jour de bonheur tranquille mais différent. Je les aimais tous, je crois. Chose certaine, je n’en détestais pas.
Nous vivions à la campagne et, quoiqu’elles fussent loin de se ressembler, les maisons m’apparaissaient toutes pareilles. Cachées au fond des allées derrière les arbres centenaires dont les racines couraient sur les terrains, les cordes de bois s’empilaient ou diminuaient tandis que de leurs hautes cheminées, les halos de fumée aux arômes réconfortants s’envolaient en tourbillonnant. À côté de leurs poêles, dormait un chat, un chien, ou les deux, et on entendait parler de la nouvelle portée aussitôt qu’on avait besoin de remplacer ceux qu’on avait perdus. Dans leurs chambres, aucune des filles que je côtoyais n’étalait de jolies poupées soigneusement rangées sur des tablettes comme dans les livres, mais nous avions toutes des jouets et nous connaissions toutes les mêmes jeux. L’été, couchées dans l’herbe, on s’amusait à découvrir les formes dissimulées dans les gros nuages et l’hiver, nous allions patiner sur le lac, qui n’en était pas vraiment un, dans le bois devant chez nous.
Aujourd’hui, je sais que nous n’avions pas d’argent et pourtant je n’ai jamais eu l’impression d’avoir manqué de quelque chose. Les pintes de lait étaient toujours aussi fraîches et blanches sur notre table qu’ailleurs et parce que les femmes s’échangeaient leurs recettes, bientôt c’était tout le village qui sentait les beignets couverts de sucre en poudre alors qu’ils étaient encore chauds. Le lundi était jour de lavage et les cordes rivalisaient des couleurs sur les piqués faits à la main. Toutes les mamans savaient coudre et tricoter, mais nos tuniques noires obligatoires venaient toutes du grand magasin qui livrait. Même le sourire de la bonne Sœur, affectée à la distribution du matériel scolaire, restait immuable lorsqu’elle nous donnait le droit de choisir l’image qui allait parer nos cahiers pour l’année. Et quand nous sortions, emmitouflés jusqu’au cou, par ces veilles de Noël où tombait de lourds flocons, et que dans les fenêtres des pièces aux lumières éteintes trônaient les sapins chargés de boules, d’ampoules et de glaçons, alors c’était la neige de tous ces parterres qui scintillait de mille et un feux, tout comme devant la nôtre, notre maison.
Je me souviens, vous savez. On ne comparait pas de la même manière, la vérité était devant nos yeux. C’était un air en deux temps qu’on sifflait en dansant, tu l’as ou tu l’as pas, sans aucune autre mesure. Et nous avions tous un grand jardin, sous un ciel bleu et parsemé ; le vent qui bruisse, les feuilles qui tombent, les tempêtes qui menacent, qui grondent ou qui glacent ; la pluie et l’arc-en-ciel, le soleil dans le couchant et les grillons dans la nuit qui nous endorment par leur chant. Il y avait partout des potagers et des voitures aux ailes toutes rondes quand on courait sous les cordes à linges où les femmes étendaient leurs draps. Ça sentait bon au printemps, ça sentait bon durant l’été, tout comme c’était au temps des pommes ou quand l’hiver gelait le bout de mon nez.
Puis le temps a passé tandis que j'écoutais les gens parler du jour comme d'un éclat qui s'effrite au rythme même où s'effritaient celui de leurs souvenirs. Vieillir, d’accord. Mais jusqu’à se fondre à la pensée sérieuse d’un monde qui se vante être sorti grandi dans l’oubli, voilà bien, à mon avis, le plus terrible de tous les mensonges. Moi, je ne m’en cache pas, j’aime ce vent du nord quand il apporte la neige en balayant la grisaille de novembre qui me faisait pourtant rêver, elle aussi, aux contes et légendes qui meublaient mes nuits d’enfant. Comme je peux tenir au doux souvenir de la tendresse qui transcendait du dernier sourire que m'a fait mon père avant de partir. Ou ces veilles de décembre et de gros flocons qui tombent paisiblement derrière la fenêtre à côté du foyer où les bûches crépitent en irradiant les yeux de l’homme qui regarde mes rides sans toutefois les voir. Tout autant que je chéris le grand sofa qui me fut légué par cette gentille voisine dont les derniers mots furent aussi pour moi. Et ce que je peux maintenant l’adorer, ce joyeux cliquetis qui provient de mes touches tandis que mes doigts courent sur le clavier et que les mots que vous lisez s’alignaient à l’écran. Seul l'amour de la vie, le vrai, peut encore permettre cela.
Ô que oui, je m’en rappelle, du son de ma corde à danser qui léchait le gravier de l’entrée, chez mes parents. "
Carole Lussier, ses romans et les textes d'auteurs à découvrir:
Soupir de printemps, par Carole Lussier
"A ma sœur, Monique. A sa fille, Sylvie. Parce que la vie peut encore être belle… même dans le noir.
Je me rappelle très bien du son de la corde à danser qui léchait le gravier de l’entrée, chez mes parents. Et celui de mes souliers qui martelaient le sol en déplaçant la pierre tandis que les petits ronds de poussière venaient ternir le cuir méticuleusement ciré par ma mère qui adorait, elle, le voir briller. C’était le premier jour sans manteau alors que le soleil traversait ce mince gilet de laine que je ne boutonnais jamais, au désespoir de papa. Même le gazouillis des oiseaux portait en un nouvel écho, enchanteur et vibrant. Après la cabane à sucre, c'était Pâques qui se montrait en me plongeant dans des rêves partagés entre les vitrines où les chocolats étaient presque aussi grands que nous et les vacances d’été pour lesquelles j’avais déjà commencé à compter les jours…
En ce temps-là, tout était simple. Je regardais la vie avec des yeux qui, me semblait-il, n’étaient jamais assez grands. Chaque matin naissait comme si c’était le premier et chacun d’eux apportait un jour de bonheur tranquille mais différent. Je les aimais tous, je crois. Chose certaine, je n’en détestais pas.
Nous vivions à la campagne et, quoiqu’elles fussent loin de se ressembler, les maisons m’apparaissaient toutes pareilles. Cachées au fond des allées derrière les arbres centenaires dont les racines couraient sur les terrains, les cordes de bois s’empilaient ou diminuaient tandis que de leurs hautes cheminées, les halos de fumée aux arômes réconfortants s’envolaient en tourbillonnant. À côté de leurs poêles, dormait un chat, un chien, ou les deux, et on entendait parler de la nouvelle portée aussitôt qu’on avait besoin de remplacer ceux qu’on avait perdus. Dans leurs chambres, aucune des filles que je côtoyais n’étalait de jolies poupées soigneusement rangées sur des tablettes comme dans les livres, mais nous avions toutes des jouets et nous connaissions toutes les mêmes jeux. L’été, couchées dans l’herbe, on s’amusait à découvrir les formes dissimulées dans les gros nuages et l’hiver, nous allions patiner sur le lac, qui n’en était pas vraiment un, dans le bois devant chez nous.
Aujourd’hui, je sais que nous n’avions pas d’argent et pourtant je n’ai jamais eu l’impression d’avoir manqué de quelque chose. Les pintes de lait étaient toujours aussi fraîches et blanches sur notre table qu’ailleurs et parce que les femmes s’échangeaient leurs recettes, bientôt c’était tout le village qui sentait les beignets couverts de sucre en poudre alors qu’ils étaient encore chauds. Le lundi était jour de lavage et les cordes rivalisaient des couleurs sur les piqués faits à la main. Toutes les mamans savaient coudre et tricoter, mais nos tuniques noires obligatoires venaient toutes du grand magasin qui livrait. Même le sourire de la bonne Sœur, affectée à la distribution du matériel scolaire, restait immuable lorsqu’elle nous donnait le droit de choisir l’image qui allait parer nos cahiers pour l’année. Et quand nous sortions, emmitouflés jusqu’au cou, par ces veilles de Noël où tombait de lourds flocons, et que dans les fenêtres des pièces aux lumières éteintes trônaient les sapins chargés de boules, d’ampoules et de glaçons, alors c’était la neige de tous ces parterres qui scintillait de mille et un feux, tout comme devant la nôtre, notre maison.
Je me souviens, vous savez. On ne comparait pas de la même manière, la vérité était devant nos yeux. C’était un air en deux temps qu’on sifflait en dansant, tu l’as ou tu l’as pas, sans aucune autre mesure. Et nous avions tous un grand jardin, sous un ciel bleu et parsemé ; le vent qui bruisse, les feuilles qui tombent, les tempêtes qui menacent, qui grondent ou qui glacent ; la pluie et l’arc-en-ciel, le soleil dans le couchant et les grillons dans la nuit qui nous endorment par leur chant. Il y avait partout des potagers et des voitures aux ailes toutes rondes quand on courait sous les cordes à linges où les femmes étendaient leurs draps. Ça sentait bon au printemps, ça sentait bon durant l’été, tout comme c’était au temps des pommes ou quand l’hiver gelait le bout de mon nez.
Puis le temps a passé tandis que j'écoutais les gens parler du jour comme d'un éclat qui s'effrite au rythme même où s'effritaient celui de leurs souvenirs. Vieillir, d’accord. Mais jusqu’à se fondre à la pensée sérieuse d’un monde qui se vante être sorti grandi dans l’oubli, voilà bien, à mon avis, le plus terrible de tous les mensonges. Moi, je ne m’en cache pas, j’aime ce vent du nord quand il apporte la neige en balayant la grisaille de novembre qui me faisait pourtant rêver, elle aussi, aux contes et légendes qui meublaient mes nuits d’enfant. Comme je peux tenir au doux souvenir de la tendresse qui transcendait du dernier sourire que m'a fait mon père avant de partir. Ou ces veilles de décembre et de gros flocons qui tombent paisiblement derrière la fenêtre à côté du foyer où les bûches crépitent en irradiant les yeux de l’homme qui regarde mes rides sans toutefois les voir. Tout autant que je chéris le grand sofa qui me fut légué par cette gentille voisine dont les derniers mots furent aussi pour moi. Et ce que je peux maintenant l’adorer, ce joyeux cliquetis qui provient de mes touches tandis que mes doigts courent sur le clavier et que les mots que vous lisez s’alignaient à l’écran. Seul l'amour de la vie, le vrai, peut encore permettre cela.
Ô que oui, je m’en rappelle, du son de ma corde à danser qui léchait le gravier de l’entrée, chez mes parents. "
Carole Lussier, ses romans et les textes d'auteurs à découvrir:
Le quotidien détourné
http://www.lobzik.pri.ee/modules/news/article.php?storyid=922 ou le détournement d'objets : poétique ou amusant.
Expérimentation typographique
The Child d' Alex Gopher est une expérimentation typographique excellente. L’histoire est racontée en remplaçant les personnes et les objets par leur nom en lettres.
Riquewirh
http://www.linternaute.com/sortir/escap/est/riquewihr/diaporama/1.shtml
Une suite de photos du sublime village de Riquewirh. Je garde un souvenir ému et émerveillé de ma visite il y a quelques années. J'y retournerai !
Une suite de photos du sublime village de Riquewirh. Je garde un souvenir ému et émerveillé de ma visite il y a quelques années. J'y retournerai !
Citation du matin
Humeur du matin
...détendue, fraîche comme une rose d' Ispahan ! :-)
Fichu passage à l'heure d'été ! le " Maître des horloges " aura encore fort à faire aujourd'hui ! Et moi, je ferai le tour des pendules et autres réveils de l'appartement, comme le lapin pressé qui marmonne sans cesse « En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part »!
samedi 29 mars 2008
Ron Mueck
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/gallery/2005/12/29/GA2005122900888_index_frames.htm?startat=1
Le travail époustouflant de Ron Mueck. Je vous en avais déjà parlé mais je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ces géants si réalistes.
Mon ego surdimensionné
I got my name in lights with notcelebrity.co.uk
Mon " râleur " ne va sans doute pas apprécier ce moment de gloire :-)
Rencontre avec Gérard Delos, un artisan passionné
Foire de Lyon
http://www.delos-france.com/
Une fois sortie des brumes d'encens orientaux et des musiques bollywoodiennes, je me suis retirée dans une allée calme, un peu à l'écart. J'ai eu la surprise d'y découvrir Gérard Delos, un artisan passionné, avec lequel j'ai conversé une bonne demi-heure. Ses parapluies sont de petites merveilles d'ingéniosité et de beauté. Le prix est modique par rapport à l'objet de décoration pratique qu'est devenu votre parapluie.
http://www.delos-france.com/
Une fois sortie des brumes d'encens orientaux et des musiques bollywoodiennes, je me suis retirée dans une allée calme, un peu à l'écart. J'ai eu la surprise d'y découvrir Gérard Delos, un artisan passionné, avec lequel j'ai conversé une bonne demi-heure. Ses parapluies sont de petites merveilles d'ingéniosité et de beauté. Le prix est modique par rapport à l'objet de décoration pratique qu'est devenu votre parapluie.
Il peut même vous fabriquer VOTRE parapluie personnalisé avec vos photos personnelles ! Un bel artiste !
Conseils pour écrire de la poésie
http://www.poesie-en-liberte.org/
Divers concours d'écriture vous sont proposés sur ce site. L'année 2008 sera l'année Gérard de Nerval.
J'ai trouvé quelques conseils d'écriture fort judicieux, prodigués par Jean-Luc Despax, membre du jury en 2007.
. Ne pas faire des vers de plus de quinze syllabes, tout le rythme serait abîmé.
• La rime doit servir et non pas commander, afin d’éviter une mécanique sans âme.
• On peut émouvoir sans dire tout le temps le mot « larmes ».
• Fuir le pathos comme le terrorisme, le guindé comme le débraillé.
• Les bons sentiments ne font pas des bons poèmes, les mauvais non plus. Mais il faut des sentiments.
• Parler à tout le monde, avec la plus grande sincérité possible. La plus grande technique également.
• Les bons poèmes agrandissent l’âme.
• On a droit à un relatif hermétisme, pas à la confusion.
• On peut construire un poème comme une histoire mais il faut avoir le sens de la concision et celui de la chute. Se souvenir des leçons d’Edgar Poe sur la genèse d’un poème.
• Un poème peut partir d’une bonne idée mais, comme le disait Mallarmé, on l’écrit d’abord avec des mots.
• Un vers peut accrocher l’attention, cela ne saurait suffire, à moins que ce ne soit un monostiche.
• Il faut de la musique. Ou alors un tableau. Ou encore un terrible essoufflement procuré, dont on a l’impression qu’on ne réchappera pas.
• Il ne faut pas assommer les gens, sinon définitivement.
• Une fois le poème achevé, le faire passer, pas forcément au « gueuloir » flaubertien, ni au mouroir désabusé, mais au « murmuroir ».
• Le laisser reposer le plus longtemps possible, pour le reprendre avec un regard neuf et puis aviser.
• Se méfier de la cacophonie.
• Secouer le poème pour en faire tomber les adverbes. Sans doute devrais-je faire de même avec ce texte. Je ramasserais (certainement) de pleins paniers.
• « Si j’étais » « Si j’étais » « Si j’étais »... Le procédé pour lancer l’écriture a le défaut de le faire sans pouvoir s’assurer du point de chute (de chut). Les procédés, il faut les subvertir, sans que cela devienne nouvelle convention. C’est le sort tragique de l’invention en poésie.
• Il faut beaucoup de travail pour donner l’apparence de la simplicité.
• Lire beaucoup de poésie, toute la poésie. Ne pas hésiter à demander des conseils aux professeurs en ce qui concerne la production contemporaine, à feuilleter des revues, à butiner sur Internet et dans les librairies qui ne méprisent pas le poème.
• Être capable de biffer, de sacrifier si besoin.
• Capable de défendre son poème contre vents et marées.
• Savoir choisir un poème dans sa propre production, en toute sévérité. C’est lui et lui seul qui sera jugé par les critiques dont je viens de parler. Le concours, par son installation dans le paysage culturel, génère des candidats de plus en plus affûtés. C’est une compétition.
• Tout à coup il y a un regard, une voix, une émotion. C’est évident, audible, cela met tout le monde d’accord.
• On peut être porté par une image, une sonorité, mais il faut avoir une visée, quelque chose à dire, fût-ce en apparence dérisoire, et quand bien même n’en aurait-on pas une idée claire. Affaire d’intensité, de régime de courant, d’électricité du propos. Les lecteurs de Guitare Live comme ceux d’Ovide me comprendront.C’est à d’autres lycéens de reprendre le flambeau et d’entrer en lice à présent. La poésie est faite pour que l’on s’en serve, disait Jack Kerouac. Comme la liberté au fond.
Jean-Luc Despax
J'ajoute : vérifier l'orthographe !!!! Je ne lis même plus les textes truffés d'erreur ! Ils me donnent envie de fuir.
Divers concours d'écriture vous sont proposés sur ce site. L'année 2008 sera l'année Gérard de Nerval.
J'ai trouvé quelques conseils d'écriture fort judicieux, prodigués par Jean-Luc Despax, membre du jury en 2007.
. Ne pas faire des vers de plus de quinze syllabes, tout le rythme serait abîmé.
• La rime doit servir et non pas commander, afin d’éviter une mécanique sans âme.
• On peut émouvoir sans dire tout le temps le mot « larmes ».
• Fuir le pathos comme le terrorisme, le guindé comme le débraillé.
• Les bons sentiments ne font pas des bons poèmes, les mauvais non plus. Mais il faut des sentiments.
• Parler à tout le monde, avec la plus grande sincérité possible. La plus grande technique également.
• Les bons poèmes agrandissent l’âme.
• On a droit à un relatif hermétisme, pas à la confusion.
• On peut construire un poème comme une histoire mais il faut avoir le sens de la concision et celui de la chute. Se souvenir des leçons d’Edgar Poe sur la genèse d’un poème.
• Un poème peut partir d’une bonne idée mais, comme le disait Mallarmé, on l’écrit d’abord avec des mots.
• Un vers peut accrocher l’attention, cela ne saurait suffire, à moins que ce ne soit un monostiche.
• Il faut de la musique. Ou alors un tableau. Ou encore un terrible essoufflement procuré, dont on a l’impression qu’on ne réchappera pas.
• Il ne faut pas assommer les gens, sinon définitivement.
• Une fois le poème achevé, le faire passer, pas forcément au « gueuloir » flaubertien, ni au mouroir désabusé, mais au « murmuroir ».
• Le laisser reposer le plus longtemps possible, pour le reprendre avec un regard neuf et puis aviser.
• Se méfier de la cacophonie.
• Secouer le poème pour en faire tomber les adverbes. Sans doute devrais-je faire de même avec ce texte. Je ramasserais (certainement) de pleins paniers.
• « Si j’étais » « Si j’étais » « Si j’étais »... Le procédé pour lancer l’écriture a le défaut de le faire sans pouvoir s’assurer du point de chute (de chut). Les procédés, il faut les subvertir, sans que cela devienne nouvelle convention. C’est le sort tragique de l’invention en poésie.
• Il faut beaucoup de travail pour donner l’apparence de la simplicité.
• Lire beaucoup de poésie, toute la poésie. Ne pas hésiter à demander des conseils aux professeurs en ce qui concerne la production contemporaine, à feuilleter des revues, à butiner sur Internet et dans les librairies qui ne méprisent pas le poème.
• Être capable de biffer, de sacrifier si besoin.
• Capable de défendre son poème contre vents et marées.
• Savoir choisir un poème dans sa propre production, en toute sévérité. C’est lui et lui seul qui sera jugé par les critiques dont je viens de parler. Le concours, par son installation dans le paysage culturel, génère des candidats de plus en plus affûtés. C’est une compétition.
• Tout à coup il y a un regard, une voix, une émotion. C’est évident, audible, cela met tout le monde d’accord.
• On peut être porté par une image, une sonorité, mais il faut avoir une visée, quelque chose à dire, fût-ce en apparence dérisoire, et quand bien même n’en aurait-on pas une idée claire. Affaire d’intensité, de régime de courant, d’électricité du propos. Les lecteurs de Guitare Live comme ceux d’Ovide me comprendront.C’est à d’autres lycéens de reprendre le flambeau et d’entrer en lice à présent. La poésie est faite pour que l’on s’en serve, disait Jack Kerouac. Comme la liberté au fond.
Jean-Luc Despax
J'ajoute : vérifier l'orthographe !!!! Je ne lis même plus les textes truffés d'erreur ! Ils me donnent envie de fuir.
" Courageuse Ingrid, tu mérites la liberté "
http://www.journeedelafemme.com/Concours-aff-jdf-2008.htm
Journée de la femme 2008. Voir les 6 affiches sélectionnées que je n'ai pas le droit de reproduire dans ce blog, et plus bas les " hors-concours"
Pour les années antérieures : http://www.journeedelafemme.com/thematique-JDF-2008.htm
Journée de la femme 2008. Voir les 6 affiches sélectionnées que je n'ai pas le droit de reproduire dans ce blog, et plus bas les " hors-concours"
Pour les années antérieures : http://www.journeedelafemme.com/thematique-JDF-2008.htm
Talent et design pour la marque Audi
http://www.auditalentsawards.fr/
Audi Talents Awards
Inaugurés en 2007, les Audi talents awards ont été créés pour soutenir les jeunes créateurs dans quatre domaines pour lesquels sophistication, avant-gardisme ou encore esprit de sportivité signaient leur connivence avec la marque.
A chaque anneau Audi correspond, ainsi, une discipline (Art contemporain, Design industriel, Musique, Innovation sportive) au sein de laquelle quatre candidats seront présélectionnés avant qu'un unique lauréat ne soit finalement primé.
Emouvant
Des chercheurs américains ont mis au jour un enregistrement de la célèbre comptine datant de 1860, soit dix-sept ans avant l'invention du phonographe par Edison.
C'est l'histoire d'une résurrection sonore.
Un enregistrement d'Au clair de la lune vieux de près de cent cinquante ans, reconstitué par des chercheurs américains du Lauwrence Berkeley National Laboratory. L'enregistrement, le plus ancien connu à ce jour, date de 1860, soit 17 ans avant l'invention du phonographe par Thomas Edison.
L'auteur en est un typographe français, Edouard-Léon Scott de Martinville, qui en 1857 a mis au point une technique baptisée «phonautographe». L'appareil pouvait enregistrer les sons, sans les reproduire, en transmettant les vibrations sonores à un stylet qui gravait alors les courbes sonores sur un cylindre enduit de fumée noire.
L'auteur en est un typographe français, Edouard-Léon Scott de Martinville, qui en 1857 a mis au point une technique baptisée «phonautographe». L'appareil pouvait enregistrer les sons, sans les reproduire, en transmettant les vibrations sonores à un stylet qui gravait alors les courbes sonores sur un cylindre enduit de fumée noire.
Retrouvée par les soins de l'association américaine First Sounds, qui s'emploie à constituer une bibliothèque sonore des plus vieux enregistrements à travers le monde, le «phonautogramme» d'Au clair de la lune a été décrypté grâce à une technologie de reconstitution des sons à partir d'images numériques.
Résultat, un enregistrement de dix secondes à écouter ici. Attention, ça grésille...
Image d' Epinal trouvée sur le site http://bibigreycat.blogspot.com/2007_01_21_archive.html
Ecovolontariat
Le Printemps de la jupe et du respect
Le Printemps de la Jupe et du Respect a lieu cette année du 20 mars au 4 avril dans plusieurs lycées d'Ille-et-Vilaine.
Objectif: lutter contre les préjugés entre les 2 sexes chez les ados... et permettre aux filles de porter une jupe sans supporter les sifflets des mecs.
http://www.printempsdelajupe.com/projet-ethique.php
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