«I s Britain Great?» La Grande-Bretagne est-elle vraiment grande ? Voila la drôle de question à laquelle répondent les photographies prises par Chris Teasdale et Jan Williams.
Originaires de Portsmouth, ces deux artistes sillonnent les routes d’Angleterre depuis sept ans. Chris est au volant, Jan shoote sans retenue la vie quotidienne à travers la vitre de la portière : les loisirs, les boutiques et les comportements British, avec leur lot de détails insolites.
La matière, selon eux, est infinie.
Dans l’Angleterre de Jan et Chris, loin des traders de la City ou du glamour de Kate Moss, il y a des graffitis débiles, des nains de jardin exhibitionnistes, des vieux couples qui lisent le Sun, des supporteurs qui montrent leurs fesses ou des chiens avec un œil crevé. Pour ces deux anthropologues de l’ordinaire qui ont accumulé 60 000 clichés, l’objet le plus croisé sur les routes anglaises serait un conifère rabougri dans un pot en plastique, à l’opposé du cliché du jardin anglais. Les deux artistes ont même fait de cet arbuste leur emblème : à chaque campement, un conifère desséché orne le véhicule itinérant qui leur sert de galerie. Comme à Tokyo récemment, où les photographes, invités par l’Espace Paul Smith, exposaient leurs clichés made in Britain dans leur caravane jaune - pas très Bond Street.
Alors, en fin de compte, grande, la Grande-Bretagne ? Deux fois oui pour Chris Teasdale and Jan Williams, car «il y a de la beauté dans l’ordinaire, dans la misère, et l’on ne doit jamais sous-estimer les capacités de l’individu à créer des choses malgré un environnement trivial». Ces esthètes du kitsch, plus obsessionnels et moins soucieux de la forme que leur compatriote Martin Parr, se veulent des témoins de la «régénération» de leur pays : vie et mort des vieilles boutiques, des pratiques populaires (tricot, fêtes foraines) ou des paysages. Face à un empire des signes inépuisable, ils livrent, avec leurs titanesques archives, une ode à l’humour des Anglais et à leur faculté d’autodérision.
Alors, en fin de compte, grande, la Grande-Bretagne ? Deux fois oui pour Chris Teasdale and Jan Williams, car «il y a de la beauté dans l’ordinaire, dans la misère, et l’on ne doit jamais sous-estimer les capacités de l’individu à créer des choses malgré un environnement trivial». Ces esthètes du kitsch, plus obsessionnels et moins soucieux de la forme que leur compatriote Martin Parr, se veulent des témoins de la «régénération» de leur pays : vie et mort des vieilles boutiques, des pratiques populaires (tricot, fêtes foraines) ou des paysages. Face à un empire des signes inépuisable, ils livrent, avec leurs titanesques archives, une ode à l’humour des Anglais et à leur faculté d’autodérision.
Le monde.fr
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